3 Août - 2021 | par Éric Gaudette-Brodeur

Jeux olympiques de Tokyo

Andréanne Langlois, neuvième, s’est amusée

Nouvelle

(photo Comité olympique Canadien)

Montréal, 3 août 2021 (Sportcom) – Marie-Pier Langlois désirait une seule chose pour sa sœur Andréanne Langlois aux Jeux olympiques de Tokyo : qu’elle s’amuse. C’est exactement ce qu’a fait la kayakiste de Lac-Beauport à l’épreuve de K1 200 m, se qualifiant pour la grande finale et finissant au neuvième rang mardi.

« Je suis passée par toute la gamme des émotions aujourd’hui, mais oui, je me suis amusée, pas mal plus que ce que j’avais l’habitude de faire. J’étais une petite boule de stress auparavant, mais là, j’ai vraiment savouré chaque moment », a confié Andréanne Langlois en entrevue à Sportcom.

Qualifiée en finale A grâce une troisième place dans la deuxième demi-finale et un chrono de 39,952 s, celle qui en est à sa deuxième expérience olympique s’est ensuite classée neuvième en un temps de 40,473 s à sa dernière course de la journée.

« C’est sûr que je suis un petit peu déçue du résultat de la finale. En fait, ce n’est pas tant le résultat que le fait que je n’ai pas été capable de bien montrer mes qualités sur l’eau, c’est ce qui m’a déçue un peu. »

La performance de l’athlète de 28 ans reste des plus méritoires, elle qui a su il y a moins d’un mois qu’elle participerait au K1 200 m au Japon. Contrairement à la plupart des autres finalistes, elle ne s’y préparait donc pas depuis des années. « C’est une bonne chose pour moi. Je suis un peu une boule d’énergie. Alors si tu me dis go, il faut que tu y ailles, je dis ok sans trop me poser de questions. »

Inversement, la Néo-Zélandaise Lisa Carrington se préparait depuis longtemps pour cette épreuve. Double championne olympique en titre, elle a remporté sa troisième médaille d’or de suite au K1 200 m, établissant au passage le meilleur temps dans l’histoire des Jeux en 38,120 s. Elle a respectivement devancé l’Espagnole Teresa Portela (38,883) et la Danoise Emma Aastrand Jorgensen (38,901).

La Néo-Écossaise Michelle Russell était également de la partie. Après avoir pris le 7e rang de la première demi-finale, Russell a terminé 5e de la finale B, se classant 14e au cumulatif.

Traversée du désert

Andréanne Langlois avait fini 14e du K1 200 m aux Jeux de Rio. L’atteinte de la finale A à Tokyo affiche cette fois l’éclat d’un superbe accomplissement pour elle.

Elle était en effet fort heureuse de renouer avec la compétition internationale après un long, très long arrêt, en raison de la pandémie, oui, mais aussi après une longue traversée du désert, due, entre autres, à un épuisement professionnel. « Ç’a fait du bien de prendre place sur les lignes de départ d’un parcours contre des filles que je vois normalement plusieurs fois par année. »

C’est en fait une pause sportive complète de plus d’un an dont a eu besoin la Trifluvienne d’adoption, de 2018 à l’automne 2019. Qu’a-t-elle trouvé le plus difficile du dernier cycle olympique?

« Revenir de mon épuisement et me reconstruire. C’est une fine ligne que tu ne veux pas retraverser. Ç’a été vraiment pénible pour moi. J’ai beaucoup appris. J’ai beaucoup grandi en cinq ans. Je ne suis plus du tout la même athlète. Physiquement, ça ne paraît pas, mais mentalement, c’est le jour et la nuit. »

Savoir maintenant s’écouter est l’apprentissage qui la rend la plus fière. « Ma psychologue me dit que c’est comme une recette de biscuits. Quand la recette n’est pas bonne, il ne faut pas la refaire. Si tu t’écoutes et que tu as tout donné, que tu as fait ce qu’il y avait à faire, c’est correct. »

Qu’aimerait-elle que les gens retiennent de son histoire? « Ce n’est pas parce que tu penses que tu es brisée que tu l’es vraiment. C’est juste une opportunité de pouvoir te reconstruire. »

« Que ce soit au travail, à l’école, dans le sport, on vit tous des moments difficiles. Apprendre à se connaître et à se respecter, je pense que c’est la clé », ajoute Langlois, avant de critiquer l’actuelle pression de performance qui affecte un nombre toujours grandissant d’athlètes… et de travailleurs.

« Des fois, ça fait du bien de prendre deux pas vers l’arrière, de prendre une bonne respiration, puis de prendre le temps d’aller à nouveau vers l’avant. »

La Québécoise et sa compatriote Michelle Russell reviendront au canal de la forêt de la mer pour les vagues qualificatives du K4 500 m. Elles reprendront l’action en compagnie des Ontariennes Alanna Bray-Lougheed et de Madeline Schmidt le vendredi 6 août.

À Rio, en 2016, Langlois était de l’équipage canadien qui avait terminé 8e du K4 500 m.

EN RAFALE

Cyclisme sur piste

Ariane Bonhomme a aidé la formation canadienne féminine de poursuite par équipe à atteindre le duel pour la médaille de bronze en cyclisme sur piste au vélodrome d’Izu. Opposées aux Américaines, championnes mondiales en titre, les représentantes de l’unifolié ont pris le quatrième rang. Les médaillées de bronze aux Jeux de Londres et de Rio ont été devancées de 2,512 secondes dans cette course.

Plus tôt dans la journée, Bonhomme, de Gatineau, l’Albertaine Allison Beveridge, l’Ontarienne Annie Foreman-Mackey et la Britanno-Colombienne Georgia Simmerling avaient obtenu le deuxième meilleur temps en première ronde parmi les six équipes en lice pour une place dans la confrontation pour la troisième marche du podium.

Qualifiées premières lundi après avoir amélioré le record du monde de l’épreuve (4 min 07,307 s), les Allemandes ont poursuivi leur domination en améliorant leur propre marque de la veille en première ronde (4 min 06,159 s) face aux Italiennes et en éclipsant ce nouveau record en finale pour l’or (4 min 04,242 s) contre les Britanniques.

Natation artistique

Cinquièmes après les préliminaires du programme libre en duo lundi, Jacqueline Simoneau et Claudia Holzner ont conservé leur rang au terme de l’épreuve technique de natation artistique.

Simoneau, de Montréal, et Holzner, Montréalaise d’adoption, mais originaire de Calgary, ont livré un excellent programme technique, très rythmé. Comme la veille, elles ont dépassé la barre des 90 points en obtenant un pointage de 91,4798 de la part des juges.

Les Canadiennes affichent 182,7131 points au total des deux épreuves. Les athlètes du Comité olympique russe sont en tête (195,0079), devant les Chinoises (191,7832) et les Ukrainiennes (188,7953).

Mercredi, les 12 meilleurs duos se produiront en finale. Ils présenteront leur programme libre à nouveau. Les pointages de l’épreuve technique et de la finale seront alors retenus.

Sports équestres

C’est un parcours sans pénalité que Mario Deslauriers a effectué avec sa monture Bardolina 2 dans les qualifications de l’épreuve de sauts d’obstacles en sports équestres.

Le cavalier originaire de Venise-en-Québec a franchi les obstacles en un temps de 84,76 s, le cinquième meilleur chrono parmi les 25 athlètes ayant réussi un parcours sans faute.

Deslauriers, 56 ans, sera de retour en finale de sauts d’obstacles mercredi, qui réunira les 30 meilleurs des qualifications, incluant les égalités.

Voile

Oliver Bone et Jacob Saunders ont ajouté des 17e et 14e places lors des deux dernières des dix courses qualificatives dans la classe des dériveurs doubles 470 en voile.

Bone, originaire de Montréal, et Saunders, de la Nouvelle-Écosse, terminent leur parcours olympique au 17e rang du classement général, avec une récolte de 125 points.

La course pour les médailles mettra aux prises, mercredi, les 10 premiers équipages au classement après les courses qualificatives. Les Australiens sont présentement en tête avec 21 points, suivis dans l’ordre des Suédois (41 points) et des Espagnols (45).

Volleyball

L’aventure olympique japonaise des volleyeurs canadiens s’est terminée au même stade de la compétition qu’aux Jeux de Rio, contre la même puissante équipe et dans le même nombre de manches.

Nicholas Hoag et ses coéquipiers en ont toutefois donné pour leur argent aux représentants du Comité olympique russe (COR) dans les quarts de finale. Même s’ils ont été battus 3-0, jamais les joueurs du pays n’ont été largués par la troisième nation au classement mondial, qui s’est imposée 25-21, 30-28 et 25-22.

La troupe de l’entraîneur Glenn Hoag, dont sept membres étaient en action au Brésil il y a cinq ans, a notamment défendu cinq balles de manche avant de s’incliner dans le deuxième set.

Le Britanno-Colombien et capitaine Gordon Perrin a récolté 15 points pour les siens, un de plus que Ryan Sclater, également de la Colombie-Britannique. Hoag, de Sherbrooke, a pour sa part obtenu 10 points, 9 sur des attaques marquantes et 1 au service.

Les Canadiens quitteront donc Tokyo avec une cinquième place à leur dossier.

Water-polo

L’équipe canadienne féminine de water-polo a été facilement vaincue 16-5 par la puissante formation américaine dans les quarts de finale du tournoi.

Doubles championnes olympiques en titre, les Américaines ont pris les devants 7-1 dès le premier quart et menaient 11-3 à la demie.

La Lavalloise d’adoption Shae La Roche a marqué deux des cinq buts des siennes. La Montréalaise Axelle Crevier, la Britanno-Colombienne Hayley McKelvey et l’Ontarienne Emma Wright ont aussi fait bouger les cordages.

La gardienne Clara Vulpisi, de Montréal, a bloqué 7 des 23 lancers dirigés sur son filet.

Joëlle Békhazi, de Pointe-Claire, et Élyse Lemay-Lavoie, de Montréal, sont les autres représentantes de la Belle Province en action à Tokyo.

Les Canadiennes poursuivront leur périple olympique japonais dans un des deux matchs de classement pour les places cinq à huit le jeudi 5 août.

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