15 Jan - 2017 | par Émilie Bouchard Labonté

Ski acrobatique (sauts) - Coupe du monde

Catrine Lavallée sur les traces de son idole

Montréal, 14 janvier 2017 (Sportcom) – « À l’entraînement, elle pouvait peut-être faire 15 sauts dans la journée tandis que moi j’en faisais que 8 et j’étais épuisée. Moi aussi je voulais en faire 15 ! »

La skieuse acrobatique Catrine Lavallée a toujours admiré la détermination de Sabrina Guérin.

Lorsque cette dernière s’élançait sur les sauts du circuit de la Coupe du monde, la jeune Lavallée était dans les rangs de l’équipe du Québec. Quand les deux sauteuses se retrouvaient sur la même montagne, Sabrina Guérin était toujours de bon conseil pour sa jeune protégée. « En haut de piste, je lui donnais quelques conseils sur la façon d’aborder le saut ou les conditions de vent », mentionne celle qui a pris sa retraite à la fin de la saison 2015.

Championne du monde junior en 2014, Catrine Lavallée a toujours bu les paroles de son idole. « Quand elle me donne des commentaires, je suis vraiment excitée et attentive », affirme l’athlète de 21 ans.

« Je vais toujours me souvenir de l’une des premières fois où j’essayais des doubles périlleux sur la neige à l’entraînement. Elle me regardait et j’étais un peu tout croche. Je me demandais si je devais m’élancer sur le saut ou pas. Elle m’a juste dit ‘‘Cat, fais ce que tu es capable, et après tu vas partir de ça et ça va bien aller.’’ Son calme et sa sagesse m’ont donné du courage et j’y suis allée. »

« Chaque fois que je sautais avec elle, même si je ne lui parlais pas tout le temps, je me disais qu’un jour je voulais dégager quelque chose d’aussi fort qu’elle. C’est ce qui m’aide maintenant à relaxer en haut du parcours et à ne pas paniquer. »

Septième à la Coupe du monde de Lac Placid samedi, Lavallée a pu compter sur les encouragements de Guérin, présente sur le site de compétitions à titre de coordonnatrice du programme de haute performance par intérim de Freestyle Canada.

« La façon dont elle a progressé m’impressionne beaucoup, souligne Guérin. C’est une super skieuse, mais elle n’avait pas un gros bagage acrobatique si on la compare à d’autres. Elle s’est améliorée rapidement. Elle a maintenant beaucoup plus de contrôle et est plus constante dans sa rotation. »

La retraitée n’a manqué aucun instant de la ronde de qualifications et des finales de la Coupe du monde. « Je ressens un mélange d’émotions. J’ai eu ici de bonnes compétitions et des moins bonnes, mais je suis vraiment contente d’être présente et d’être encore impliquée dans le sport. Cela me permet de voir mon sport sous un autre angle. »

La Québécoise de 31 ans n’a pas touché au ski acrobatique depuis qu’elle s’est retirée de la compétition. « C’est sûr qu’il y a des choses du ski qui me manque. Être en haut de piste, prête à y aller, il n’y a aucun autre feeling qui va ressembler à ça dans la vie. Je savais cependant qu’en quittant la compétition ce serait la fin. Ce n’est pas un sport très accessible quand on ne s’entraîne pas à temps plein. »

Avec grand intérêt, elle observe la relève. « Rémi Blais-Bélanger, un ancien sauteur, a son club de jeunes à Mont-Gabriel. Nicolas Fontaine fait la même chose dans la région de Québec. »

Et évidemment, elle continue de surveiller la progression de Catrine Lavallée. « Cat et moi n’avons pas la même personnalité. Elle a plus de potentiel que j’en avais à son âge. Elle est capable de performer sur demande et je crois que cette qualité pourra la mener loin. »

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