17 Nov - 2019 | par Émilie Bouchard Labonté

Patinage de vitesse longue piste – Coupe du monde

Du stress, des genoux endoloris et un top-10 pour Antoine Gélinas-Beaulieu

Nouvelle

Montréal, 17 novembre (Sportcom) – Moins de 24 heures avant de se rendre sur la ligne de départ pour son premier 1500 m de la saison en Coupe du monde, le patineur de vitesse longue piste Antoine Gélinas-Beaulieu se sentait assez d’attaque. Encore en train de se remettre d’une blessure aux genoux survenue lors des dernières sélections nationales, le Sherbrookois était confortable dans l’idée de prendre le départ dans le groupe B, sans avoir trop de pression sur les épaules, comme il l’avait d’ailleurs fait au 1000 m.

La journée de samedi lui a toutefois réservé une petite surprise et c’est surclassé dans le groupe A, dimanche, que l’athlète de 27 ans a donné ses coups de patin à Minsk, au Bélarus. « C’était une bonne nouvelle, mais un petit stress de performer parmi les meilleurs au monde dès ma première course de 1500 m s’est ajouté », a admis celui qui a finalement pris le neuvième rang de l’épreuve.

Sa nervosité ne s’est pas trop calmée quand, au réchauffement matinal, il a connu un problème technique avec ses lames. « Paniqué, j’ai fait un aller-retour à l’hôtel pour régler le problème, et je suis revenu tout juste à temps pour me préparer pour ma course », a-t-il raconté.

Dans l’empressement, il s'est frappé les genoux. « Le choc m’a fait réaliser l’anxiété que j’étais en train de vivre et que je n’étais pas du tout le bon état d’esprit pour faire ma course », a ajouté Gélinas-Beaulieu qui a trouvé le réconfort en écrivant en sa femme qui l’a rassuré.

Finalement concentré sur son plan de course, il était prêt. « J’étais léger, mais agressif. » Attentif à conserver un bon rythme sur cette glace qui n’est pas reconnue pour avoir une très bonne glisse, Gélinas-Beaulieu a connu la course qu’il avait visualisée et planifiée. Jumelé au Belge Bart Swings, le patineur québécois a même réussi à se positionner pour profiter deux fois de son erre d’aller. « Cela m’a aidé à économiser mon énergie et garder un bon rythme. »

Au final, son chrono de 1 min 47,599 s lui a même permis de percer le top-10. « Pour être honnête, ma neuvième place, mon temps et mon cheminement précourse me donnent un bon départ pour cette saison. Mon objectif de faire un top-5 cette année est encore très réaliste. »

Aussi en action à cette épreuve, David La Rue, de Saint-Lambert, a fini 18e.

Mission accomplie pour Laurent Dubreuil

Si son chrono et sa course en tant que telle l’ont laissé sur sa faim, Laurent Dubreuil a réussi sa mission au 500 m. Plus rapide du groupe B, le Lévisien s’est assuré d’obtenir sa place parmi le groupe A à cette distance lors de la prochaine Coupe du monde.

« Ce n’était pas la course que j’aurais voulu exécuter. J’ai fait plusieurs erreurs, à commencer par mon départ. J’aurais pu faire quelques dixièmes de seconde plus vite », a-t-il avoué.

L’objectif du jour est toutefois coché. « Le seul point qui était important était de gagner et me qualifier dans le groupe A », a souligné Dubreuil qui s’est vu accorder ce privilège, tout comme les deux patineurs suivants. « Mais je devrai avoir un meilleur niveau la semaine prochaine. »

En parcourant la distance en 35,371 s, Laurent Dubreuil aurait terminé 12e s’il avait pris le départ dans le groupe A dimanche. « C’est encourageant de voir ce que je pourrai faire avec une bonne course », a ajouté celui qui avait remporté le bronze avec ses coéquipiers au sprint par équipe vendredi dernier.

Boisvert-Lacroix a besoin de faire des ajustements

Toujours au 500 m du groupe B, Alex Boisvert-Lacroix n’est pas parvenu à se qualifier dans le top-3. Quatrième, il a fini à 0,052 seconde du troisième rang et ne pourra donc pas concourir dans le groupe A lors de la prochaine course. « C’est la place crève-cœur, mais ce n’est que partie remise », a indiqué le Sherbrookois, déçu par son résultat, mais aussi par l’exécution de sa course.

Auteur d’un chrono de 35,500 s, Boisvert-Lacroix s’est dit satisfait de son départ, mais pas de ses virages, qui pourtant sont l’une de ses forces. « Ils n’étaient pas aussi efficaces que d’habitude et si je n’exécute pas bien cette partie, je perds de précieux centièmes de seconde. Ce sont des ajustements que je ferai au long du voyage », a ajouté le patineur de 32 ans qui a rappelé avoir peu patiné en longue piste en préparation à cette nouvelle saison. « Faute d’anneau couvert au Québec, je n’avais pas patiné en longue piste trois semaines avant cette Coupe du monde », a-t-il expliqué.

Du côté féminin, Valérie Maltais, de La Baie, a pris le 10e rang de sa demi-finale du départ de masse, ce qui ne lui a pas permis de patiner en finale, remportée par l'Ontarienne Ivanie Blondin. Béatrice Lamarche, de Québec, a quant à elle pris le 14e rang du groupe B du 1000 m.

Les patineurs québécois prendront maintenant la direction de Tomaszow Mazoviecki, en Pologne, où la prochaine Coupe du monde sera présentée dès vendredi.

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