5 Fév - 2020 | par Mathieu Dauphinais

Cyclisme sur route

James Piccoli bien entouré à ses débuts en World Tour

Nouvelle

Montréal, 5 février 2020 (Sportcom) – Entendre l’accent québécois n’est pas chose courante dans la sphère du World Tour de cyclisme sur route. Cela arrive néanmoins à l’occasion dans l’équipe Israel Start-Up Nation, où les Montréalais Guillaume Boivin et James Piccoli sont réunis cette saison.

Piccoli est l’une des recrues de la formation et, en janvier, l’athlète de 28 ans faisait ses débuts dans une course par étapes du World Tour en Australie. Alors qu’il poursuit son apprentissage, il peut compter sur son coéquipier pour le conseiller, même au-delà de la compétition.

« Je pense qu’on a tous besoin de quelqu’un qui est déjà passé par là un peu », dit Guillaume Boivin, qui s’entraîne avec son compatriote depuis l’été passé.

« Ça fait 10 ou 11 ans que je fais ça, donc les erreurs, je les ai pas mal toutes faites au cours de ma carrière et ce n’est jamais évident pour un petit gars de Montréal de s’expatrier en Europe. »

Que ce soit pour trouver un appartement ou pour de plus simples détails qui pourraient lui rendre la vie plus facile, James Piccoli a pu profiter de ses conseils.

« Guillaume a vraiment joué un rôle important pour que je me joigne à l’équipe. Il m’a vraiment aidé. C’est un bon ami », affirme-t-il.

Par ailleurs, s’il donne beaucoup de crédit à son coéquipier québécois pour l’avancement de sa carrière sportive, ce dernier assure ne pas avoir eu à attirer l’attention des dirigeants de l’équipe sur James Piccoli.

« C’est sûr qu’on m’a demandé ce que je pensais de James, mais je pense que ses résultats parlaient d’eux-mêmes. Il n’avait pas besoin de recommandation. Il avait vraiment eu une super belle saison », résume Boivin.

Notamment, l’équipe n’avait pas oublié la présence de James Piccoli au Tour de l’Utah l’été dernier, où il avait pris la deuxième place… tout juste derrière l’un des leaders de sa nouvelle équipe, le Belge Ben Hermans.

Le directeur de la performance de l’équipe, le Montréalais Paulo Saldanha, connaissait également Piccoli alors qu’il évoluait avec la formation continentale Elevate – KHS.

Faire preuve de patience

James Piccoli dit devoir faire preuve de patience avant d’obtenir les résultats qu’il vise en ce début de saison. Au Tour Down Under, il a pris la 25e place après avoir dû jouer un rôle plus important à la suite du retrait de Ben Hermans en raison d’une blessure.

Il fait également partie d’une équipe qui vient tout juste d’être promue en World Tour. Ses coéquipiers et lui devront ainsi mériter le respect de leurs adversaires pour manœuvrer plus aisément dans le peloton.

« Je dirais que ça s’est senti du premier au dernier jour, raconte-t-il. Déjà, on s’est fait reconnaître un peu plus après les bons résultats d’Andre Greipel, notre sprinteur. Ça prendra quelques autres courses pour qu’ils voient que l’on fait partie du World Tour. Mais c’est normal. »

Le Montréalais est un étudiant du cyclisme. Il apprend beaucoup des courses, mais il dirige également ses propres entraînements. Il se dit très chanceux d’avoir encore la liberté de se préparer ainsi avec Israel Start-Up Nation.

Un premier grand tour

James Piccoli, Guillaume Boivin et leurs coéquipiers d’Israel Start-Up Nation participent cette semaine au Jayco Herald Sun Tour, leur troisième et dernière course en Australie depuis le début de la saison. Il s’agit d’une nouvelle occasion pour les deux Québécois de travailler davantage ensemble.

« C’est toujours plaisant d’avoir quelqu’un de chez nous. Quand on est à l’étranger comme ça, il y a un feeling qui est dur à expliquer. Même si on ne se connait pas depuis longtemps, on dirait qu’il y a quelque chose de réconfortant d’avoir quelqu’un qui vient de la même place que toi », indique Guillaume Boivin.

Ensuite, en Europe, Piccoli participera à deux courses par étapes en Espagne et devrait se rendre en Italie pour prendre le départ du Giro, son premier grand tour.

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