30 Oct - 2015 | par Alexandra Piche

Patinage de vitesse courte piste – Coupe du monde

La glace est brisée pour Audrey Phaneuf

Montréal, 30 octobre 2015 (Sportcom) – La Coupe du monde de Montréal n’est pas une compétition comme les autres pour les athlètes québécois, mais également pour leurs proches. C’est une expérience que vit pour la première fois la jeune Audrey Phaneuf, de Saint-Hyacinthe.

Elle a vécu ses débuts en Coupe du monde l’année dernière, mais en était à son baptême international montréalais. Elle a disputé sa première course, les préliminaires du premier des deux 1000 m féminins de la journée, vendredi matin. Sa famille était au rendez-vous pour l’occasion.

« Elle s’est rendue jusqu’ici et c’est déjà exceptionnel, nous sommes très fiers d’elle, indique son père Alain Phaneuf, assis aux premières loges de l’aréna Maurice-Richard. Elle était fébrile ce matin, mais très contente d’être là. »

Elle n’était pas la seule à se réjouir. Sa famille était très heureuse de la voir patiner contre les meilleures athlètes au monde et de pouvoir la serrer dans leurs bras après la course. « Quand elle a fait sa première Coupe du monde, c’était en Asie. Comme les autres parents, nous nous sommes levés en plein milieu de la nuit pour écouter ça, mais après coup nous n’avons pas pu la voir. Nous lui avons envoyé un message texte pour la féliciter, mais là, on peut lui dire bravo en personne », raconte M. Phaneuf.

Il n’a pas manqué de féliciter sa fille pour sa deuxième place de sa vague de qualifications au 1000 m quand elle est montée dans les estrades, quelques minutes après sa première course pour tout raconter à sa famille. « Vas-y, jusqu’à la fin, jusqu’à la fin, ma belle! » criait-il durant les derniers mètres de l’épreuve, alors que la jeune Phaneuf devait conserver sa deuxième place pour avancer directement en quarts de finale, sans passer par le repêchage. « Nous n’aimons pas le repêchage. Tout pour l’éviter, c’est trop stressant », a-t-il confié, bien heureux de voir sa fille obtenir son billet pour la ronde suivante de la première épreuve du 1000 m de la journée.

Si elle a évité le repêchage en matinée, Audrey Phaneuf n’a pu faire de même lors des préliminaires de l’après-midi. Celle qui participe aux deux épreuves de 1000 m présentées ce week-end sur la glace montréalaise a malheureusement chuté durant les qualifications de sa seconde course de la journée. Elle devra donc montrer ce dont elle est capable au repêchage dimanche matin pour accéder une deuxième fois à des quarts de finale individuels cette fin de semaine.

Malgré tout, elle ne voit pas noir. « Je suis une fille assez positive dans la vie. C’est une chute que je ne pouvais pas contrôler, c’est arrivé tellement vite. Je vais montrer de quoi je suis capable dimanche au repêchage », a commenté la patineuse qui a déjà hâte à sa deuxième journée de compétition samedi.

« Il va y avoir encore plus de monde de ma famille et plus de spectateurs samedi. Ça va être encore plus impressionnant », a-t-elle ajouté, encore fébrile.

Retour en arrière

Voir Audrey Phaneuf ainsi sur la glace a rappelé à sa famille ses débuts sur l’équipe canadienne. « Je me souviens quand elle est allée pour la première fois en sélection mondiale à Calgary. Elle devait avoir 14 ou 15 ans. C’était toute une affaire pour sa mère et moi. Elle était toute jeune et n’avait jamais pris l’avion seule. C’est particulier pour un parent de vivre ça. C’était tout impressionnant pour elle », se souvient M. Phaneuf.

Crédit photo : Julien Heon – www.julienheon.com

Ce moment clé dans la carrière de la jeune athlète est survenu lors de la saison 2011-2012. « Elle s’est classée pour les Championnats du monde cette année-là. C’était un événement important dans sa carrière, parce qu’elle n’était pas attendue. Elle espère bien brouiller les cartes encore ce week-end à Montréal », indique le père de l’étoile montante de Saint-Hyacinthe.

L’athlète de 19 ans est reconnue pour sa bonne humeur contagieuse, une valeur qu’elle a acquise et qui rend sa famille bien fière. « Je dirais qu’elle n’a pas toujours été comme ça dans la vie, mais qu’elle a décidé un jour qu’elle allait le devenir. Chez nous, il y a une philosophie qui dit : ça n’arrête pas de bien aller. On se lève le matin pour être heureux. Il y a des obstacles dans la vie, mais il faut les surmonter. Ce qu’on ne contrôle pas, on ne peut rien y faire. Ce qu’on contrôle, on trouve des solutions et c’est ce qu’elle fait. Audrey s’est rendu compte toute seule, quand elle était à un niveau inférieur, que lorsqu’elle est fâchée contre elle-même, ça baisse beaucoup son niveau d’énergie et ça nuit à ses performances », explique M. Phaneuf.

On pouvait lire le bonheur dans les yeux de la famille de la Québécoise quand ils l’ont vue entourée de jeunes partisans au début de la journée.  « Elle était contente quand elle s’est fait accrocher pour signer des autographes et prendre des photos avec des jeunes ce matin. Nous l’avons vu dans son visage. Pour elle, c’est tout nouveau et elle le vit bien. Il faut dire qu’elle a un bon mentor. Dans les événements internationaux, elle cohabite souvent avec Marianne St-Gelais qui est dans le giron des médias. Ça fait partie de sa vie », dit Alain Phaneuf.

Maintenant que la glace est brisée pour la jeune patineuse, place aux quarts de finale du premier 1000 m du week-end samedi. Sa famille sera derrière elle pour l'encourager.

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