10 Déc - 2021 | par Luc Turgeon

Laurent Dubreuil se surpasse et se surprend à Calgary

Nouvelle

Photo: Alex Goodlett - International Skating Union/International Skating Union

Montréal, 10 décembre 2021 (Sportcom) – Quand Laurent Dubreuil mentionnait viser un temps dans les 33 secondes au 500 m cette saison, il ne s’attendait pas à stopper le chrono à 33,778 s. C’est pourtant ce qu’il a fait vendredi à la Coupe du monde de Calgary pour se hisser sur la plus haute marche du podium, une fois de plus.

Les courses se suivent et se ressemblent pour le patineur de vitesse sur longue piste, qui décroche ainsi sa septième médaille au 500 m, sa deuxième en or après celle gagnée à Stavanger. Le champion du monde a connu un départ fulgurant de 9,46 s vendredi, le meilleur de sa carrière, et a maintenu le rythme jusqu’à la ligne d’arrivée, ne laissant aucun doute sur l’identité du vainqueur.

« Tout un feeling ! Surtout que je ne l’ai pas fait par la peau des fesses ! Je l’ai quand même éclaté le 34,00 s ! » a déclaré d’entrée de jeu un Laurent Dubreuil débordant de fierté. Il était plutôt simple de détecter sa joie après sa performance en le voyant soulever les bras.

« Quand je parlais d’un 33 s, c’était plus un 33,9 s. Je n’avais pas espoir et ce n’était pas mon objectif non plus de faire si vite, mais ça le prenait aujourd’hui. »

Pas moins de quatre patineurs ont conclu sous la barre des 34 secondes vendredi, une première dans le circuit.

Le Chinois Tingyu Gao (+0,09 seconde) a reçu la médaille d’argent, suivi du Japonais Yuma Murakami (+0,12 seconde). Le Russe Viktor Mushtakov a terminé au pied du podium malgré son temps de 33,96 s.

« Il y a un gars qui a fait dans les 33 secondes et qui n’a pas gagné de médaille. Ça ne s’est jamais vu dans l’histoire du patinage de vitesse. C’est peut-être la course de 500 m la plus vite de tous les temps », a précisé Dubreuil, qui conserve la première place au classement général de la Coupe du monde sur 500 m.

Lorsqu’il a vu ses opposants connaître autant de succès sur la piste, il les a utilisés comme source de motivation. Si ceux qu’il parvient à vaincre depuis le début de la saison peuvent finir sous les 34 secondes, pourquoi pas lui ?

Sa confiance l’a propulsé vers la victoire. Difficile pour lui de départager quelle course entre celle-ci et celle des derniers mondiaux est la meilleure de sa carrière.

« J’ai battu mon record personnel par presque trois dixièmes. Ça arrive quand t’as 14 ans, pas quand t’es parmi les meilleurs au monde ! » – Laurent Dubreuil

Un honneur

La fin de semaine dernière, en conclusion de la Coupe du monde de Salt Lake City, Laurent Dubreuil soulignait l’impact qu’avait eu le record de 34,03 s réalisé par Jérémy Wotherspoon, en 2007. Une performance qui avait marqué l’imaginaire de tous les patineurs canadiens, à son avis.

Quelques jours plus tard, le Lévisien a fracassé cette même marque nationale et le record de piste de l’anneau olympique de Calgary.

« C’était un record du monde qui avait duré 8 ans et son record canadien, ça faisait 14 ans ! C’était un temps mythique qui, à l’époque, semblait inimaginable, inatteignable », a affirmé Dubreuil, qui confie avoir visionné cette course des centaines de fois.

« C’est incroyable que ça ait tenu aussi longtemps. Ça démontre que c’était toute une performance et c’est un énorme honneur de battre son temps. »

Depuis le début de la présente campagne, le Québécois savait néanmoins que ce moment allait arriver. Il soulevait cependant des erreurs l’ayant ralenti après chaque épreuve.

« Tout était réuni pour une bonne performance aujourd’hui. Je me sentais particulièrement explosif. Je sentais que j’en avais plus dans les jambes que je n’en avais peut-être jamais eu de toute ma vie », a-t-il partagé.

Il se préparera maintenant pour l’épreuve de 1000 m et un autre 500 m. Ses dernières courses internationales avant les Jeux olympiques de Pékin.

Toujours au 500 m, Alex Boisvert-Lacroix a affiché le troisième meilleur temps de la division B et fera le saut dans la catégorie A. Cédrick Brunet, qui en est à sa première Coupe du monde, a pris le 25e échelon.

Valérie Maltais s’est quant à elle classée sixième au 3000 m avec un temps de 3 min 59,735 s. L’Italienne Francesca Lollobrigida a remporté cette épreuve en 3 min 54,437 s. La Canadienne Isabelle Weidemann (+0,89 seconde) et la Tchèque Martina Sablikova (+1,06 seconde) l’ont accompagnée sur le podium.

Il s’agit du meilleur résultat de Maltais sur cette distance cette saison. Elle avait terminé 12e en Pologne et 10e à Salt Lake City.

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