21 Jan - 2018 | par Émilie Bouchard Labonté

Ski acrobatique – Coupe du monde

Le destin différent de deux finalistes à Tremblant

Mont-Tremblant, 20 janvier 2018 (Sportcom) – La première prépare son chant du cygne. La seconde espère que les yeux seront rivés vers elle en 2022. Alex-Anne Gagnon et Valérie Gilbert ont toutes les deux atteint la finale féminine de ski acrobatique, samedi, à la Coupe du monde de bosses de Mont-Tremblant, mais les parcours des deux coéquipières prendront des virages différents au terme de la saison.

Alex-Anne Gagnon espérait ardemment que son frère Marc-Antoine et elle marchent ensemble dans le stade à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Pyeongchang le mois prochain. La saison s’est échelonnée sans finalement que ses résultats soient suffisants.

Ses 24e et 30e places à Deer Valley d’il y a dix jours ont sonné le glas et elle commence tranquillement son deuil olympique.

 « Le deuil se fait lentement. Ça me rend émotive, car c’était l’objectif des quatre dernières années et de le voir partir c’est difficile. »

Entrevue vidéo avec Alex-Anne Gagnon

Elle ne fera donc pas partie des compétitrices à Pyeongchang, mais sera du voyage si son grand frère y obtient son billet. « C’est plate que je ne puisse pas vivre mon rêve olympique en tant qu’athlète, mais si je peux encourager la personne que j’admire le plus, ce serait vraiment super. »

Pas question toutefois de ne jouer qu’à la spectatrice en Coupe du monde. L’athlète de 22 ans a prouvé qu’elle avait encore à offrir en terminant neuvième samedi, récoltant du même coup son meilleur résultat de la saison.

« C’est sûr que je m’attendais à de meilleurs résultats en début de saison, mais je suis contente de la façon dont j’ai skié, a-t-elle poursuivi. J’ai vraiment tout donné et je n’ai aucun regret. »

Au printemps, Alex-Anne dira au revoir à sa première passion pour se consacrer à ses études en médecine. « Je savoure chaque moment en Coupe du monde. »

Objectif 2022

À Mont-Tremblant, Valérie Gilbert a quant à elle atteint la finale pour la première fois en Coupe du monde. La skieuse de Sainte-Adèle a pris le 10e rang de l’épreuve féminine, un sommet dans sa carrière.

Entrevue vidéo avec Valérie Gilbert

 « Je suis vraiment excitée. Je suis sur un petit nuage. Je travaille sur une nouvelle descente, car j’ai décidé qu’il était temps d’élever le niveau de difficulté. Ça va vraiment bien, plus que ce que j’espérais », a-t-elle raconté.

Seizième des qualifications, elle a obtenu le dernier billet pour la finale où elle a ensuite grimpé de six échelons. «Je n’avais rien à prouver. Je ne pouvais pas faire moins bon. J’avais juste vraiment hâte de descendre et montrer ce dont je suis capable. »

Gilbert a été témoin du long parcours de ses coéquipières en vue d’une qualification olympique pour les Jeux de Pyeongchang. « Ce n’était pas mon objectif cette année, mais pour elles ce l’est. Chaque fois qu’elles compétitionnaient, j’étais presque plus stressée pour elles que pour ma descente. Je les soutiens en ce moment et j’espère qu’elles seront là pour moi dans quatre ans ! »

 

Avec la collaboration d'Alexandra Piché

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