4 Avr - 2019 | par Audrey Clement-Robert

Natation artistique

Le nouveau visage de l’équipe canadienne

Nouvelle

Montréal, 4 avril 2019 (Sportcom) – Changement de programmes, d’entraîneur-chef, de chorégraphe et de nageuses, c’est avec une identité renouvelée que l’équipe canadienne de natation artistique se prépare à attaquer sa saison. Au cours des prochains mois, les enjeux seront grands, notamment avec la qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.

Vision européenne

Dans un sport qui allie la grâce et les prouesses acrobatiques, les choix de la chorégraphie, du thème et de la musique sont d’une importance capitale et ont un impact direct sur les juges. Les Canadiennes comptent d’ailleurs en mettre plein la vue et créer des vagues en 2019. Pour ce faire, elles ont fait appel à la quadruple championne olympique russe Anastasia Ermakova pour les chorégraphies d’équipe.

« Nous ne sommes plus la même équipe. Anastasia a créé des routines vraiment fantastiques artistiquement et techniquement, qui sont vraiment différentes de ce que nous avons fait par le passé. J’ai hâte de voir la réaction à l’international », a fait savoir Jacqueline Simoneau.

Les Canadiennes auront l’occasion de tester le pouls des juges dès vendredi, à leur première étape des Séries mondiales disputée à Alexandroupolis, en Grèce.

« Je vois vraiment les Séries mondiales comme une préparation pour les Championnats du monde FINA (Gwangju, Corée du Sud) et les Jeux panaméricains (Lima, Pérou) qui auront lieu en juillet. Notre but est d’acquérir de l’expérience à chaque compétition puisque notre équipe est composée de jeunes filles, a ajouté la Montréalaise. Nous avons besoin de présenter nos routines le plus possible pour être certaines que nous serons prêtes cet été. »

Centralisée depuis janvier à l’Institut national du sport du Québec au Stade olympique de Montréal, l’équipe nationale s’est aussi dotée d’un nouvel entraîneur-chef, le Hongrois Gabor Szauder, qui a été entraîneur à deux Jeux olympiques. Selon Jacqueline, les nageuses bénéficient de sa vision à court et à long terme et leur développement est constant.

« Nous avons eu beaucoup de changements au cours des derniers mois. Je pense même que c’est la première fois que l’équipe canadienne olympique a un entraîneur masculin. Gabor apporte vraiment une vision beaucoup plus stratégique. Je crois que c’est vraiment ce dont le Canada a besoin actuellement pour monter sur le podium! » a poursuivi la Québécoise.

Objectif: Tokyo 2020

Le regard de l’équipe canadienne est tourné vers les Jeux panaméricains, un événement qui servira de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Au Japon, l’été prochain, seules les épreuves en duos et par équipe figureront au programme.

« Il faut gagner l’or en duo pour nous qualifier dans cette épreuve ou remporter l’or en équipe pour nous qualifier dans les deux épreuves. Pour ce faire, nous devons battre le Mexique et les États-Unis. Si ça ne fonctionne pas, nous avons une dernière chance, en mars 2020, à la qualification olympique, mais c’est vraiment le plan F! Nous mettons beaucoup l’accent sur l’équipe pour réussir le plan A », a expliqué Jacqueline.

À son deuxième cycle olympique, cette dernière a avoué avoir une approche complètement différente. En 2016, à Rio, elle avait terminé septième en duo avec Karine Thomas. Pour 2020, elle souhaite se qualifier dans les deux épreuves.

« Mes coéquipières sont très, très jeunes. La plus grosse compétition qu’elles ont faite, ce sont les Championnats du monde juniors, ce qui n’est vraiment pas le même calibre que les événements qui nous attendent cet été. Alors, c’est certain qu’elles sont nerveuses, mais le stress des compétitions, ça ne leur fait pas peur. Elles sont vraiment performantes. »

Simoneau, la femme aux multiples expressions

De son côté, le nom de la vétérane Jacqueline Simoneau n’est plus à faire au sein de la formation de l’unifolié. Véritable artiste, l’athlète de 22 ans ne jongle pas avec les balles, mais avec les routines. Elle doit en maîtriser sept! Deux en solo, deux en duos (avec Claudia Holzner), deux en équipe en plus de la routine acrobatique en équipe.

« Mon objectif est de me classer parmi les trois premières à mes trois épreuves cette saison dans les Séries mondiales pour gagner le plus de médailles. Comme il y a beaucoup de compétitions, c’est très stratégique pour déterminer quand je dois être au sommet de ma forme », a-t-elle conclu.

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