29 Sep - 2018 | par Alexandra Piche

Skateboard - Am Getting Paid

Le skateboard s’organise au Canada (Q&R)

Nouvelle

Montréal, 29 septembre 2018 (Sportcom) – Le skateboard n’a jamais été un sport structuré au Canada. Avec son entrée au programme des Jeux olympiques de Tokyo, le pays a dû remédier à la situation et commencer à s’organiser pour pouvoir fournir aux athlètes un encadrement vers les compétitions internationales qui pourront les mener au Japon en 2020.

Un groupe de planchistes d’expérience de partout au pays se sont donc réunis et la nouvelle fédération nationale, Canada Skateboard, a été créée. Son président, Ben Stoddard, a accepté de répondre à cinq questions pour nous lors de son passage à Montréal pour le Am Getting Paid.

Q : Comment crée-t-on une fédération sportive au Canada ?

C’est beaucoup de temps. Nous avons travaillé pendant un peu plus d’un an pour mettre en place tout ce dont nous avions besoin. Il fallait notamment être acceptés par trois des organisations sportives qui chapeautent les fédérations : le Comité olympique canadien, la Fédération internationale de skateboard (World Skateboard) et Sport Canada.

Chacune de ces étapes a pris beaucoup de temps, mais nous avons finalement réussi à être reconnus.

Q : Pourquoi décider de fonder une fédération nationale maintenant ?

Les Jeux de 2020 arrivent rapidement. Avec l’ajout de notre sport au programme olympique, chaque pays doit avoir une fédération nationale pour avoir une chance de qualifier des athlètes. Ce sera tout nouveau d’avoir des représentants des pays dans les compétitions, et pas seulement des représentants des différents commanditaires.

En tant que planchistes au Canada, nous avons attendu ce moment depuis vraiment, vraiment longtemps. Avec une fédération, nous aurons de l’aide pour soutenir le skateboard au pays.

Q : Comment la fédération va-t-elle aider la progression du skateboard au Canada ?

Notre objectif sera de promouvoir le skateboard au Canada. D’avoir le soutien du gouvernement canadien et d’être reconnus, ça va aider le sport à grandir à tous les niveaux, autant dans le volet compétitif que le milieu récréatif.

Nous voulons créer un chemin pour ceux qui veulent faire de la compétition au Canada, mais aussi pour tous ceux qui veulent pratiquer le skateboard. Nous souhaitons autant pouvoir conseiller les gens sur les bases, que les athlètes élites sur leur carrière.

Q : Qui seront les représentants de l’unifolié dans les compétitions par pays ?

Une équipe nationale sera créée dès l’année prochaine à partir d’un classement canadien. Pour les Jeux olympiques, les rangs mondiaux des athlètes serviront pour la qualification. Nous ne pouvons pas choisir nous-mêmes qui se rendra au Japon. Ce que nous ferons, c’est appuyer les athlètes en les aidant dans leur choix de compétitions et leur parcours vers les Jeux.

Nous aurons un maximum de trois places chez les femmes et trois chez les hommes dans chacune des deux disciplines (parc et street). Ce seront les trois meilleurs Canadiens au classement mondial qui gagneront leur billet pour Tokyo. Ces décisions ont été prises par la Fédération internationale de skateboard et le Comité international olympique.

Q : Où se situe le Canada dans le milieu du skateboard ?

Je suis vraiment impressionné par notre niveau au pays. Nous avons plusieurs planchistes de très haut calibre.

Actuellement, j’aime particulièrement notre skateboard féminin. Il faut vraiment suivre la Québécoise Annie Guglia, ainsi que les Britanno-Colombiennes Breana Geering et Una Farrar. Elles sont d’ailleurs à Montréal samedi pour le Am Getting Paid.

Chez les hommes, nous avons beaucoup, beaucoup de grosses pointures du côté du parc et dans la ligue professionnelle de street.

Sinon, en street,  il y a aussi le Québécois JS Lapierre, le Torontois Ben Patterson, le Britanno-Colombien Mikey Ray, qui participent tous au Am Getting Paid et qui seront à surveiller dans les prochaines années. 

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