12 Déc - 2015 | par Alexandra Piche

Ski acrobatique – Coupe du monde

Un nouveau record pour le roi de la montagne !

Montréal, 12 décembre 2015 (Sportcom) – Au sommet de sa forme, Mikaël Kingsbury a marqué l’histoire dès sa première occasion cette saison. Codétenteur du record du plus grand nombre de victoires en Coupe du monde de ski acrobatique aux côtés d’Edgar Grospiron, le roi des bosses voulait être seul au sommet ! Sa victoire en finale de la Coupe du monde de bosses en parallèle, samedi, à Ruka, lui a donné la 29e première place qu’il lui fallait pour réussir son pari.

Chloé Dufour-Lapointe a aussi commencé la campagne du bon pied avec le meilleur résultat canadien chez les dames, une médaille de bronze.

« It’s Good To Be The King »

La journée de samedi signifiait beaucoup pour Kingsbury. Non seulement il a inscrit son nom au livre des records du ski acrobatique, mais il l’a fait sur la piste de Ruka, là où il avait été médaillé en Coupe du monde pour la première fois de sa carrière. Âgé de 18 ans à l’époque, le bosseur portait pour la première fois son fameux chandail « It’s Good To Be The King », vêtement qu’il avait également sur lui samedi lorsqu’il est devenu le meilleur skieur acrobatique de l’histoire.

« 29 baby ! », s’est exclamé Kingsbury à la caméra après sa descente finale, juste avant de saluer ses parents qui avaient les yeux rivés sur leur écran pour suivre leur fils à partir du Québec.

Dès le début de la journée, l’athlète de Deux-Montagnes a prouvé qu’il était en pleine forme, dominant les qualifications. Il s’est ensuite imposé lors de ses courses de huitièmes et de quarts de finale.

« En gagnant les qualifications ce matin, je me suis dit que c’était ce soir que je battais le record. J’ai donné tout ce que j’avais et je quitte Ruka avec la 29e victoire de ma carrière. C’est vraiment incroyable », a indiqué le bosseur québécois.

En demi-finales, le «king» s’est retrouvé face à son coéquipier Philippe Marquis. Les duels entre les deux bons amis sont toujours très relevés, et une fois de plus, la barre était haute. Mikaël Kingsbury a dévalé la pente à une allure ahurissante, mettant de la pression sur son adversaire.

« Phil et moi avons fait plusieurs duels ensemble dans notre carrière. Même si j’ai toujours gagné contre lui, il reste dangereux. Je voulais vraiment le battre et j’ai réussi, mais ç’a été un bon duel », a dit le champion de la journée.

En finale, le détenteur de 47 médailles en Coupe du monde a de nouveau frappé, s’imposant sur le Français Benjamin Cavet.

« Ben Cavet est vraiment rapide sur ses skis. Ça fait longtemps que je sais qu’il va être constamment sur le podium en Coupe du monde. Je voulais être certain de me rendre en bas et de faire le moins d’erreurs que possible contre lui. J’avais le choix du parcours, donc je l’ai changé de côté, mais il a très bien géré la situation. Je n’ai pas encore vu le duel, mais je suis sûr qu’il était super serré. Je suis très content que la décision ait été de mon côté ! »

À seulement 23 ans, Mikaël Kingsbury ne cesse d’impressionner. Son record du jour s’ajoute à celui qu’il avait déjà établi la saison dernière, soit le plus grand nombre de victoires d’affilée sur le circuit de la Coupe du monde (7).

Maintenant qu’il est seul en tête des sommets de son sport, Mikaël Kingsbury doit se fixer de nouveaux objectifs. « Cette année, je veux encore remporter le globe de cristal. Pour ça, je dois gagner d’autres courses. Je veux aussi pousser le record le plus loin que je peux. Je suis loin de prendre ma retraite, donc je vais tenter de dominer le plus de compétitions possible. Et peut-être même élever le record à un nombre qui est presque intouchable. Ce serait super d’avoir mon nom sur ce record pendant encore très longtemps. »

Philippe Marquis au pied du podium

Après s’être incliné contre son coéquipier en demi-finales, Philippe Marquis a été défait par le Japonais Ikuma Horishima en petite finale, terminant au pied du podium.

« C’est sûr que de terminer quatrième nous rend toujours un peu amers. J’ai conclu la journée avec deux défaites, mais en même temps, j’ai été constant dans mon ski. Je suis aussi très content d’avoir fait partie du moment historique de Mikäel, donc c’était une belle journée », a-t-il commenté.

« J’aurais vraiment aimé battre Mik pour le forcer à repousser son record de quelques semaines, mais maintenant que c’est fait, je suis très fier de mon pote. Il est vraiment une légende de notre sport et c’est toujours un honneur de lui mettre de la pression à l’entraînement et en compétition. »

Marquis peut aussi retenir du positif de sa journée, car il a éliminé le champion du monde en titre, le Français Anthony Benna, en huitièmes de finale. Ce dernier a chuté en fin de parcours, après une chaude lutte face au skieur de Québec.

« Ma stratégie était d’aller chercher beaucoup de vitesse pour le déstabiliser. Je ne voulais clairement pas perdre contre Anthony. C’est un de mes bons amis en dehors de la piste. Il avait gagné contre moi dans un duel discutable à la dernière Coupe du monde de la saison passée, à Megève, et m’a fait passé de la deuxième place au monde à la troisième. J’avais donc un peu de motivation en extra contre lui. »

Simon Pouliot-Cavanagh a été sorti du tableau en huitièmes de finale, se classant au 10e rang. Les parcours de Marc-Antoine Gagnon (23e) et Pascal-Olivier Gagné (28e) ont pris fin en ronde des 32.

Le bronze pour Chloé Dufour-Lapointe

« La pression est tombée », a indiqué Chloé en entrevue après avoir reçu sa médaille de bronze. Malgré quelques départs un peu difficiles, la Montréalaise est très heureuse d’être montée sur le podium de cette première épreuve de la saison.

« La première compétition nous ajoute toujours un peu de stress. Je suis contente de mon résultat, mais je suis surtout heureuse d’avoir amélioré des éléments sur lesquels j’ai travaillé l’été dernier à l’entraînement. Je voulais garder mes descentes propres et aller plus vite, et aujourd’hui, j’ai vraiment appliqué ces deux choses. Je crois que je peux mettre un crochet dans mon carnet ! »

Après avoir terminé en tête des qualifications, Chloé Dufour-Lapointe a remporté tous ses duels, jusqu’à son affrontement contre la Russe Regina Rakhimova en demi-finales. En retard en début de course, la Québécoise a réussi à aller chercher la vitesse manquante au milieu du parcours. Cependant, la décision des juges n’a pas tourné en sa faveur.

Elle s’est donc retrouvée en petite finale face à la Norvégienne Hedvig Wessel, à qui elle n’a laissé aucune chance. « J’ai eu quelques mauvais départs avant ma finale pour la médaille de bronze, j’étais donc très concentrée pour cette ultime descente de la journée. Je voulais gagner et monter sur le podium », a raconté Chloé.

À sa première course en tant que membre officiel de l’équipe nationale, Alex-Anne Gagnon a atteint les quarts de finale, se classant cinquième. La bosseuse de Terrebonne a surpris tout le monde en éliminant Justine Dufour-Lapointe en huitièmes de finale. La plus jeune des sœurs Dufour-Lapointe s’est ainsi retrouvée au 11e rang. Maxime Dufour-Lapointe a terminé 17e, pliant bagage en ronde des 32.

La prochaine étape de la Coupe du monde de bosses sera disputée dans un mois, à Lake Placid.

 

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