26 Nov - 2015 | par Alexandra Piche

Ski alpin – Coupe du monde

Un vent de renouveau chez les Canadiennes

Montréal, 26 novembre 2015 (Sportcom) – Après de nombreuses années à la barre de l’équipe féminine de ski alpin, Jim Pollock a accroché son manteau d’entraîneur à la fin de la saison dernière. Les Canadiennes ont donc entamé la campagne 2015-2016 sous la gouverne de deux instructeurs européens qui ont fait leurs preuves au cours des précédentes saisons.

L’Autrichien Roland Pfeifer s’occupe maintenant des spécialistes des disciplines techniques. L’expérimentée Marie-Michèle Gagnon voit d’un bon œil l’arrivée d’un avis différent à la tête du groupe. « La confiance est bonne avec lui. Il a quand même entraîné l’Américaine Mikaela Shiffrin pendant cinq ans et elle détient le titre de championne du monde en slalom. C’est encourageant de voir qu’il a de l’expérience avec une athlète très performante. Il est très strict, mais compréhensif et bon pour notre équipe », indique la skieuse de Lac-Etchemin.

« Ce n’est pas du tout que ça ne fonctionnait pas avec notre ancien coach, mais c’est toujours bon de faire du changement après autant d’années. Pour ma part, j’ai eu le même entraîneur pendant sept ans. Jim Pollock savait qu’il devait laisser sa place bientôt », a-t-elle ajouté.

L’autre nouveau visage de l’équipe canadienne est Valerio Ghirardi, responsable des skieuses participant aux épreuves de vitesse. L’Italien a entre autres supervisé l’entraînement de la double médaillée d’or olympique de Sotchi Tina Maze durant la saison 2014-2015. Cette dernière est également montée à deux occasions sur le podium des derniers Championnats du monde.

Un bon moment pour du changement

La saison 2015-2016 est la période idéale pour tester de nouvelles méthodes ou renforcer ce qui est déjà en place étant donné l’absence de compétition d’envergures comme les Championnats du monde ou les Jeux olympiques. Pour la plupart des athlètes, la constance est l’une des qualités recherchées cette année.

La vétérane Marie-Michèle Gagnon revient d’une opération à l’épaule gauche qui n’avait pas complètement guéri depuis une luxation subie aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014. Elle a fait un retour à l’entraînement au mois d’août dernier et elle semble complètement rétablie. Malgré tout, elle ne cache pas que la première épreuve de Coupe du monde qui avait lieu à Sölden, en octobre, est arrivée un peu vite.  

« Je n’étais pas prête à ça après mon opération. Je suis seulement sur mes skis depuis le 1er août dernier. C’était une course plutôt inconfortable, mais je m’y attendais. »

Maintenant, elle espère réussir à transposer en compétition ce qu’elle arrive à accomplir en entraînement. Elle abordera chaque course différemment, mais aimerait terminer la saison dans le top-7 en slalom et dans le top-15 en slalom-géant.

La skieuse de 26 ans est heureuse de voir arriver de nouveaux visages parmi les plus expérimentées. « Nous avons une belle atmosphère. Les jeunes amènent de l’énergie et c’est bien d’avoir une équipe plus complète. Nous avons longtemps été une très petite équipe en Coupe du monde. Les jeunes nous poussent à l’entraînement et nous ne l’avons jamais facile. Ça amène une bonne dynamique de groupe. »

La fierté du Mont-Sainte-Anne Laurence St-Germain fait partie des nouvelles figures canadiennes sur la scène internationale. En effet, la skieuse originaire de Saint-Férréol-les-Neiges a su seulement l’été dernier qu’elle avait été sélectionnée dans l’équipe nationale pour la saison 2015-2016.

« J’ai réussi les critères de sélection à ma dernière course en avril. Étant donné la situation de la Fédération nationale, c’était difficile de prouver que j’avais ma place. J’ai finalement été nommée en juillet. Comme je sais que la ligne est fine pour être dans l’équipe. Ça me met quand même de la pression », explique l’athlète.

Jusqu’à présent, l’automne sourit à celle qui disputera sa première épreuve de Coupe du monde ce week-end, à Aspen, au Colorado. « C’est excitant de voir que l’équipe me donne une chance. Je ne pensais pas nécessairement être sélectionnée pour les Coupes du monde dès cet automne. Je vais être très, très nerveuse en haut de la piste. Je ne sais pas à quoi m’attendre, parce que je serai vraiment contre les meilleures skieuses au monde. Pour l’instant, je vise le top-30. Je sais que c’est un objectif audacieux, mais je vais m’ajuster en temps et lieu. »

Plus tôt cette semaine, St-Germain s’est illustrée en slalom à la Coupe Nor-Am, mardi à Jackson Hole (Wyoming), terminant deuxième derrière sa coéquipière Marie-Michèle Gagnon.

L’expérimentée Marie-Pier Préfontaine, ainsi que les jeunes Valérie Grenier et Mikaela Tommy sont les autres Québécoises de l’équipe nationale.

Grenier en sera à sa deuxième année en Coupe du monde. Celle qui a participé à trois épreuves la saison dernière souhaite maintenant figurer parmi les 30 meilleures en slalom géant et en super-G.

Tommy aura comme objectif ultime une victoire à sa dernière présence aux Championnats du monde juniors. « L’an dernier, j’étais vraiment proche d’y arriver. Cette année, je ne veux rien de moins que la victoire. En Coupe du monde, j’espère améliorer mon rang mondial et avoir les meilleurs résultats possible », dit la skieuse de 20 ans.

 

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