6 Avr - 2016 | par Émilie Bouchard Labonté

Natation – Essais olympiques et paralympiques

Une ingrate troisième place pour Katerine Savard

Montréal, 5 avril 2016 (Sportcom) – Une lutte à trois était à prévoir à l’épreuve féminine du 100 mètres papillon mardi, premier jour des Essais olympiques canadiens qui sont disputés à Scarborough, en Ontario. Katerine Savard a hérité de l’ingrate troisième place, ratant du même coup sa qualification pour les Jeux de Rio à cette épreuve.

Auteure d’un chrono de 57,75 s, la Québécoise a été devancée par l’Ontarienne Penelope Oleksiak (56,99 s) et la Britanno-Colombienne Noemie Thomas (57,02 s). Si les nageuses ont toutes les trois réalisé le standard olympique de 58,74 s, seuls deux billets maximum  étaient disponibles pour Rio.

En passant sous la barre des 57 secondes, Oleksiak a du même coup réécrit le livre des records canadiens, effaçant la marque de 57,27 s, détenue par Savard.

Également en finale, Audrey Lacroix a fini quatrième en 59,10 s. Il s’agit d’une bonne préparation pour son épreuve de prédilection, le 200 m papillon, qui sera disputé vendredi. « C’est sûr que j’aurais aimé aller un peu plus vite, mais ça n’aurait pas changé grand-chose », a admis la nageuse de 32 ans qui espère se qualifier pour ses troisièmes Jeux olympiques.

Un autre record canadien est tombé dans la piscine qui a accueilli les courses de natation lors des Jeux panaméricains de Toronto l’été dernier. L’Ontarienne Britanny MacLean a enregistré un chrono de 4 min 3,84 s, elle qui a brisé sa propre marque nationale, un temps de 4 min 5,06 s réussi en 2012.

En finale masculine du 400 mètres quatre nages, le Britanno-Colombien Luke Reilly a remporté la course en 4 min 17,14 s, mais n’est pas parvenu à réaliser le standard olympique, un temps de 4 min 16,71 s. Aussi finaliste à cette épreuve, Jérémy Tremblay, de Sainte-Julie, a fini cinquième en 4 min 23,58 s.

Aucun Canadien n’est parvenu à passer sous le standard olympique de 1 min 47,97 s au 200 mètres libre. Markus Thormeyer, de la Colombie-Britannique, a été le plus rapide de la finale en 1 min 48,17 s tandis que le Québécois Samuel Bélanger, a fini cinquième.

La situation s’est également répétée au 100 mètres brasse où le Britanno-Colombien Jason Block a remporté la course en 1 min 0,59 s, terminant à deux centièmes de seconde du standard olympique. James Guest, de Baie-d’Urfé, a fini dixième en 1 min 3,60 s.

Une présence pour le pays dans ces épreuves à Rio sera à la discrétion de la direction de Natation Canada, qui dévoilera l’équipe complète qui ira aux Jeux à la fin des Essais olympiques, dimanche.

Aurélie Rivard sonne la charge

Les paranageurs canadiens sont également des Essais pour tenter de se tailler une place aux Jeux paralympiques de Rio qui auront lieu au mois de septembre. Un total maximum de 11 hommes et 11 femmes représentera le pays dans cette discipline au Brésil.

Si la nomination officielle des athlètes sera dévoilée au terme de la compétition, pour Aurélie Rivard, ce n’est qu’une formalité. Championne du monde sur 50 mètres libre et sur 400 mètres libre lors des derniers Mondiaux, l’athlète de Saint-Jean-sur-Richelieu était heureuse de renouer avec la compétition mardi. Celle qui évolue dans la catégorie S10 a survolé les épreuves de 50 mètres libre et 400 mètres libre.

« Enfin la glace est brisée ! » a mentionné la Québécoise qui avait dû diminuer son programme d’entraînement et de compétitions depuis le début de l’année après avoir été ennuyée par des problèmes de santé. « Ça me rassure. Ça va mieux que je pensais », a lancé l'athlète de 20 ans.

Au 50 m libre, première course du programme des finales de mardi soir, Rivard a stoppé le chrono  à 28,04 s. « C’est seulement à deux dixièmes de seconde de mon meilleur temps et c’est le meilleur temps au monde cette année. C’était mon objectif », a-t-elle raconté.

De retour dans la piscine pour la finale du 400 mètres libre, Rivard s’est retrouvée pratiquement sans adversité. En signant un temps de 4 min 39,56 s, elle a devancé sa plus proche rivale par près de 35 secondes.

Toujours au 400 m libre, mais chez les hommes, Benoit Huot a été le plus rapide de la finale. Le paranageur de classe S10 a touché le mur en stoppant le chronomètre à 4 min 9,89 s, devant le Montréalais Isaac Bouckley, qui a parcouru les huit longueurs en 4 min 17,35 s.

Huot, qui en se qualifiant pour Rio participerait à ses cinquièmes Jeux paralympiques, a réalisé son troisième meilleur chrono sur la distance. « C’est mon temps le plus rapide depuis les Jeux de Londres », a rappelé le Longueuillois, qui avait fini deuxième à cette épreuve aux Mondiaux de 2015 avec un temps de 4 min 11,55 s.

« Être aussi rapide à cette période de l'année est très positif. Je crois que c'est ma meilleure saison depuis 2012 », a-t-il affirmé.

« Je connais une bonne saison jusqu'à maintenant et c'est très motivant pour les cinq prochains mois », a ajouté celui qui sera également du 200 m QNI, jeudi, et du 100 m dos, samedi.

Les paranageurs québécois Camille Bérubé (S8), Sabrina Duchesne (S8), Miori Hénault (S14), Sarah Mailhot (S8) Justine Morrier (S14), Jean-Michel Lavallière (S7), Nicolas Plamondon (S9), Nicolas-Guy Turbide (S13), Maxime Rousselle (S14), Philippe Vachon (S9) ont également participé à des finale A mardi soir.

Les Essais olympiques et paralympiques se poursuivront jusqu’à dimanche à Scarborough.

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