15 Juil - 2019 | par Émilie Bouchard Labonté

Plongeon – Championnats du monde de la FINA

Une médaille, un record et une place pour Tokyo !

Nouvelle

Montréal, 15 juillet 2019 (Sportcom) – En posant ses pieds sur le tremplin lundi, à Gwangju, en Corée du Sud, Jennifer Abel savait combien les enjeux étaient grands. En montant sur le podium au 3 m synchro, non seulement elle aurait la chance de devenir l’athlète canadienne la plus décorée des Championnats du monde de la FINA grâce à une neuvième médaille, mais elle aurait aussi la possibilité d’apposer son nom sur un billet direct vers les Jeux olympiques de Tokyo.

Abel et sa coéquipière Mélissa Citrini-Beaulieu ont relevé le défi avec brio en étant sacrées vice-championnes du monde. Non seulement leur médaille d’argent permet au pays de sécuriser une précieuse place à cette épreuve aux Jeux olympiques, mais les deux plongeuses deviennent automatiquement la nomination de Plongeon Canada au Comité olympique canadien pour les représenter à Tokyo en 2020.

« Je me sens extrêmement bien, mais également très soulagée », s’est réjouie Jennifer Abel, qui a essayé de faire abstraction de toute cette pression lors de la journée de compétition.  « J’ai pu mettre tout ça de côté et je me suis concentrée sur chaque plongeon sans penser à autre chose. Ç’a été une très belle journée pour notre équipe », a ajouté celle dont c’est la cinquième médaille en Championnats du monde au 3 m synchro en cinq participations et une neuvième au total, ce qui dépasse les récoltes de huit médailles que détiennent le plongeur Alexandre Despatie et le nageur Ryan Cochrane, qui étaient alors avec Abel, les athlètes canadiens les plus décorés aux Mondiaux de la FINA.

Deuxième après les préliminaires derrière les Chinoises Han Wang et Tingmao Shi, Abel et Citrini-Beaulieu ont conservé leur deuxième place pendant les cinq rondes de plongeon en finale.

« Nous avions vraiment confiance en notre équipe et le travail était fait, a indiqué Abel. C’est certain que parfois, nous pouvons avoir des doutes ou des hésitations, mais nous ne nous sommes pas donné la chance d’en avoir aujourd’hui. C’était le moment de faire quelque chose et nous allions gagner ou perdre ensemble. Nous avons eu confiance en nous dès notre premier plongeon en préliminaires jusqu’au dernier en finale. »

« Je suis fière de nous, car nous savions quel était l’enjeu, nous savions ce qu’il fallait faire et nous l’avons fait. Nous l’avons vraiment fait avec détermination et je suis impressionnée de la façon dont nous avons abordé la compétition », a quant à elle souligné Mélissa Citrini-Beaulieu.

Également médaillé d’argent aux Mondiaux de Budapest en 2017, le duo Abel/Citrini-Beaulieu a poursuivi sa progression. « Nous sommes une équipe qui a grandi et qui a appris. Nous sommes passées à travers beaucoup de hauts et de bas », a rappelé Citrini-Beaulieu.

Lundi, Han Wang et Tingmao Shi ont été couronnées grâce à une récolte de 342 points.  Abel et Citrini-Beaulieu ont pour leur part totalisé 311,10 points et ce sont les Mexicaines Paola Espinosa Sanchez et Melany Hernandez Torres qui ont mis la main sur la médaille de bronze avec 294,90 points.

À un an de Tokyo 2020, d’avoir qualifié le pays à cette épreuve pour les Jeux olympiques et de savoir que cette place leur reviendra puisqu’elles ont atteint les critères de sélection de Plongeon Canada est un soulagement.

« Je suis sous le choc, mais je suis tellement heureuse. Pour moi, c’est un rêve et il faudrait que je me pince pour savoir que c’est vrai », a raconté Melissa Citrini-Beaulieu.

« Ça enlève une énorme pression et maintenant, je veux me concentrer sur ce que j’ai à faire. C’est sûr que je veux aussi y participer en individuel, mais je sais que je pourrai participer à mes quatrièmes Jeux olympiques, peu importe ce qui arrive ! » a mentionné Abel.

Les deux plongeuses seront de retour sur le tremplin pour l’épreuve individuelle jeudi.

Vincent Riendeau et Nathan Zsombor-Murray glissent au 11e échelon

En finale masuline du 10 m synchro, Vincent Riendeau et Nathan Zsombor-Murray ont été relégués au 11e échelon.

Quatrième après les préliminaires, la paire québécoise avait bien entamé la finale avec leurs deux plongeons de base et étaient à 1,2 point de la troisième place.

Les difficultés ont cependant commencé à survenir dès le tour suivant et les deux athlètes ont commencé à reculer dans le classement.

« Nous avons bien commencé, mais ensuite, ç’a été un jeu mental, a raconté Vincent Riendeau. Nous avons essayé de faire du mieux que nous le pouvions, mais nous avons chacun fait nos propres erreurs. Nous aurions aimé répéter notre performance des préliminaires et nous avons donné toute l’énergie que nous avions. »

Zsombor-Murray a été un peu gagné par la nervosité après les deux premiers plongeons en finale et ses quelques erreurs à son troisième passage sur la tour l’a un peu déstabilisé pour la suite. « Je me sentais comme si ça ne se passait pas bien, le reste de la compétition n’allait pas bien aller », a admis le jeune plongeur de 16 ans, déçu de sa performance en finale. « Mais je reste fier de mes plongeons en préliminaires », a-t-il ajouté.

Les trois premiers duos obtenaient aussi une place pour leur pays aux Jeux olympiques de Tokyo. « C’est notre première grosse compétition ensemble Nathan et moi, alors c’est sûr que nous n’avions pas tant d’attentes à faire un podium, a relativisé Riendeau. Nous avons vu ce matin que nous pouvons faire partie du top. Maintenant, nous allons apprendre de tout ça. »

Les Mondiaux ne sont pas terminés pour Vincent Riendeau qui sera de l’épreuve individuelle à la tour de 10 m. « La glace est brisée pour moi. Ça m’a donné un aperçu de l’atmosphère et j’ai hâte de plonger », a-t-il conclu.

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