21 Déc - 2016 | par Alexandra Piche

50 ans d’histoire, 50 ans de progrès!

Montréal, 21 décembre 2016 – Décembre 1966, Raymond Damblant, président fondateur de la fédération, a décidé de faire du judo québécois un sport structuré. Il ne savait pas que ce point de départ crucial ayant ouvert la porte à cinq décennies d’évolution fulgurante allait changer la face du judo au Québec.

À l’époque, aucun champion canadien n’était originaire de la Belle Province. Aujourd’hui, le Québec compte deux médaillés olympiques parmi ses judokas et plusieurs athlètes qui ont eu des résultats notables sur la scène internationale.

Le Centre national de haute performance canadien est basé à Montréal, et cinq des sept représentants du pays aux Jeux olympiques de Rio étaient des Québécois.

Des événements d’envergure

En 1976 ont eu lieu les premiers Championnats canadiens féminins à Montréal, alors que la Fédération québécoise comptait déjà près de 10 000 membres selon M. Raymond Damblant.

« Les premiers Championnats canadiens féminins ont permis aux gens de voir que ce sport était ouvert autant aux femmes qu’aux hommes. C’était gros », a mentionné celui qui a été l’organisateur de l’événement.

Les Jeux olympiques de Montréal, en 1976, ont aussi eu des répercussions bénéfiques pour le judo. « L’impact des Jeux olympiques en 1976 a été énorme! Les gens ont pu voir à la télévision des combats exceptionnels, du beau judo », indique M. Damblant.

Difficile de ne pas mentionner les deux médailles olympiques de Nicolas Gill, à Barcelone en 1992 et à Sydney en 2000 qui ont donné envie à plusieurs jeunes athlètes de la province de suivre ses traces. L’un d’entre eux, le Beauportois Antoine Valois-Fortier, les  a d’ailleurs suivis à la lettre, remportant le bronze aux Jeux de Londres en 2012!

Le meilleur judoka canadien des derniers Jeux olympiques a aussi été inspiré par Gill. « Celui qui m’a vraiment donné envie de participer à des Jeux olympiques est Nicolas Gill, quand je l’ai vu en action à Sydney », a confié Antoine Bouchard, cinquième aux Jeux de Rio en 2016.

Une structure organisationnelle en constante évolution

Quand Judo Québec a vu le jour, tout était à faire. Il n’y avait aucun comité exécutif, commission des grades ou bien comité de gestion des arbitres. Gérard Blanchet, l’un des pionniers-bâtisseurs, se souviendra toujours du temps où le premier comité exécutif a vu le jour.

« On se réunissait tous les jeudis, se rappelle M. Blanchet. Il n’y avait pas de conseil d’administration encore. Quand je vois les progrès qui ont été faits depuis, c’est inimaginable. S’ils font les mêmes progrès dans les 50 prochaines années, ça va être quelque chose! »

Beaucoup témoignent notamment de la solidité de la structure actuelle de Judo Québec. François Noël, directeur technique et confondateur du Club de judo Seikidokan de Trois-Rivières, a vu le système actuel prendre forme.

« Le réseau de compétitions s’est établi avec des normes précises. Ça aide énormément à planifier nos années. C’est très avantageux. Je me souviens que dans mon temps, nous ne savions pas toujours où nous nous en allions et ce que nous devions faire pour être sélectionnés pour des tournois », explique-t-il.

Maintenant qu’il dirige des jeunes, il a constaté un changement énorme. Roger Tremblay, directeur technique du club Judokas Jonquière, note également l’ajout des U14 sur le circuit de compétitions.

C’est maintenant le Québec qui mène le bal au pays. « C’est sûr que le niveau du judo a augmenté beaucoup. Et les Québécois, nous ne sommes pas en arrière de la ligne, nous sommes en avant de la ligne. Sans vouloir vanter la province, on est la meilleure au pays! »

Sensei Tremblay se souvient que lorsqu’il était lui-même sur les tatamis, l’Ouest du Canada était plus dominant. « Je me rappelle que la Colombie-Britannique avait beaucoup, beaucoup de bons judokas dans le temps. D’ailleurs, nous allions nous entraîner là-bas. Maintenant, c’est le Québec qui tire tout le monde. Le programme de l’équipe du Québec, c’est fantastique. Ça met un petit peu plus de visibilité sur nos bons Québécois qui éventuellement vont percer au niveau national et plus. »

Antoine Bouchard est lui-même un produit du système québécois et un ancien protégé de Roger Tremblay. « Je pense que c’est la structure mise en place par Judo Québec, avec les centres d’entraînement régionaux, qui force les athlètes à aller s’y entraîner pour augmenter leur niveau. Ils atteignent ensuite l’équipe nationale et la scène internationale», a décrit l’Olympien.

 

Des entraîneurs professionnels

Avec le temps, Judo Québec a aussi réussi à rendre disponibles des postes d’entraîneurs entièrement dédiés. Président de 2000 à 2016, Daniel De Angelis croit que cette amélioration a permis d’augmenter le calibre des judokas québécois.

« Moi, je pense que ce qui a pu faire la différence, c’est la professionnalisation de nos entraîneurs. Ils ont pu en faire un emploi à temps plein et passer plus de temps avec les athlètes pour les amener à un niveau où ils pouvaient compétitionner sur la scène internationale », explique-t-il.

Le judo dans les écoles

Les programmes sport-études ont aussi aidé la fédération à prendre de l’expansion. En faisant découvrir le judo à un plus grand bassin de jeunes, cela permet à plus d’athlètes de se développer une passion pour le sport.

« Durant les 16 ans où j’étais président, le nombre de membres a doublé. Nous avons évolué en ajoutant du parascolaire et un programme sport-études. Je viens du milieu de l’éducation et je crois que notre relève est dans nos écoles », affirme Daniel De Angelis.

François Noël aurait bien aimé pouvoir profiter de ces services quand il était lui-même athlète. Il est content de voir ses protégés en bénéficier.

« Ça permet aussi de recruter des jeunes », ajoute-t-il.

Des bâtisseurs essentiels

Avec le temps, Judo Québec s’est développé de façon très rapide, dans les différentes sphères du sport. Si l’organisation a pu grandir, c’est cependant grâce au travail des bâtisseurs.

« C’est sûr que la venue de Monsieur Nakamura au Québec a été un grand moment. Il a été emblématique et a pu développer le judo de haut niveau avec sa vision du Japon. Il y a aussi eu des gens qui dès le début ont été très marquants. M. Raymond Damblant et M. Vincent Grifo, entre autres, ont construit des bases solides qui ont permis aux générations futures de bâtir la suite. »

 

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Rédigé par Sportcom pour Judo Québec
Information : (514) 990-0966 ou (514) 252-3040

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