Anthony Hay et Émilien Langelier sont médaillés d’argent en double à Tokyo
Montréal, 27 octobre 2024 (Sportcom) – C’est avec des médailles d’argent en double SH6 qu’Anthony Hay et Émilien Langelier ont mis fin…
Ski acrobatique (sauts)
Montréal, 16 décembre 2015 (Sportcom) – Pas besoin de regarder les prévisions météo ou espérer une chute de neige à Pékin où sera lancée samedi la saison de la Coupe du monde de sauts. Pour la première de la campagne 2015-2016, les skieurs acrobatiques prendront leur élan à l’intérieur du Nid d’oiseaux, l’emblématique stade olympique chinois.
Plus en forme que jamais sur ses skis, Olivier Rochon a de grandes ambitions pour la saison qui s’amorce. Le Gatinois et l’autre vétéran de la formation canadienne, l’Ontarien Travis Gerrits, seront accompagnés par deux jeunes recrues en Chine, Catrine Lavallée et Lewis Irving.
Les attentes étaient déjà grandes pour Rochon l’an dernier, à son retour en Coupe du monde après une absence d’un an en 2013-2014 afin de soigner une déchirure complète du ligament croisé antérieur de son genou gauche.
Quatre fois parmi les 10 premiers, Rochon n’avait cependant pu renouer avec le podium, s’en approchant tout de même en finissant quatrième à Lake Placid. « J’ai manqué le top-3 de quelques points à quelques occasions. C’était frustrant pour moi, mais je m’étais peut-être donné des objectifs un peu trop élevés en revenant d’une blessure, a-t-il constaté un an plus tard. C’était décevant, mais ça m’a tout de même montré que j’étais près d’où je voulais être. »
« Cet hiver, ce sera différent »
Médaillé pour la dernière fois en janvier 2013, où il avait fini troisième de la Coupe du monde de Changchun, en Chine, Rochon assure que ce sera différent cette année. Et le skieur a déjà démontré qu’il était sur la bonne voie en remportant une étape de la Coupe européenne le 4 décembre dernier, à Ruka, en Finlande.
« J’ai une approche différente, a-t-il souligné. L’an dernier, j’étais pressé d’atteindre mes objectifs. Pour cette saison, j’ai décidé de prendre du recul, d’y aller avec un sourire sur le visage et m’amuser. Avec les blessures et l’inquiétude de me reblesser, j’avais peut-être un peu oublié ce que c’était de sauter en m’amusant. »
Selon lui, sa formule gagnante repose sur sa concentration, sa confiance et le plaisir de faire ce qu’il fait. « C’était beaucoup l’approche que j’avais en 2011-2012. Je revenais d’une année off et je n’avais rien à perdre! »
Olivier Rochon reconnaît en lui le skieur qu’il était lors de cette période, en une version améliorée! « La force physique est plus là cette année. Mes sensations aériennes sont aussi meilleures. Je sais beaucoup plus où je suis dans les airs et je me pose beaucoup moins de questions. Mes atterrissages sont aussi beaucoup plus constants. »
En camp d’entraînement un mois plus tôt
L’équipe nationale de sauts a fait les choses un peu différemment durant l’entre-saison cette année.
Si les rampes d’eau du Centre national d'entrainement acrobatique Yves LaRoche à Lac-Beauport sont généralement leur camp de base, les skieurs ont été contraints à l’exil en raison des rénovations de l’établissement.
Olivier Rochon et ses coéquipiers ont choisi Lake Placid comme terre d’accueil pour les mois de mai et de juin. Un déménagement forcé, certes, mais qui leur a permis de s’exécuter sur les rampes d’eau un mois plus tôt qu’ils en avaient l’habitude. « Ç’a fait toute la différence de commencer aussi tôt, car nous avons pu finir l’été en exécutant beaucoup plus de sauts de compétition. »
Le Québécois a constaté la différence dès son arrivée sur la neige. « Nous avons toute de suite commencé à atterrir nos sauts et l’adaptation s’est fait beaucoup plus rapidement », s’est réjoui Rochon lorsque joint à Ruka, en Finlande, où se tenait le dernier camp préparatoire. « J’ai dû faire une trentaine de sauts sur la triple et j’ai manqué un seul atterrissage. L’an dernier, ça m’avait pris quasiment une semaine et demie avant d’en atterrir deux de suite. »
Cette constance, Rochon veut tout faire pour la conserver tout au long de la saison. « Avec notre format de compétition, c’est ça la clé du succès. Il faut atterrir nos sauts jour après jour, semaine après semaine. »
« Tu ne peux plus avoir deux sauts dans tes poches, il t’en faut trois avec des hauts degrés de difficulté. »
Rochon pourra compter sur son full, full, double full, un triple périlleux arrière avec quatre vrilles, dont deux dans le dernier périlleux, qui était déjà sur sa liste l’an dernier, mais pour lequel il manquait de pratique. « Je vais mettre l’accent sur ce saut pour l’atterrir plus constamment », a-t-il indiqué.
Le sauteur de 26 ans a un autre saut dans sa manche. S’il l’a exécuté en rampe d’eau l’été dernier, il compte peut-être l’essayer sur neige, mais à l’entraînement seulement. « L’objectif est d’être compétitif sur ce saut pour les prochains Championnats du monde en 2017. »
Il n’est pas question pour Rochon de dévoiler quel sera ce nouvel ajout à sa liste. « Je veux garder ça secret pour être stratégique! » a-t-il dit en riant.
Catrine Lavallée prête à faire son entrée
Championne du monde junior en 2014, puis quatrième l’hiver dernier, Catrine Lavallée entre maintenant dans la cour des grands. À sa première saison au sein de l’équipe nationale, la Montréalaise prendra part à sa toute première Coupe du monde samedi à Pékin. « En même temps d’être excitée, je suis toute calme. C’est comme si c’était normal », a-t-elle raconté en riant.
« C’est comme le spectacle de fin d’année à l’école primaire. C’est comme si je rentrais dans un spectacle, mais c’est professionnel. Ça roule et je ne peux pas être n’importe où, ni dans la lune. Tout le monde est là pour performer », a ajouté la Québécoise qui espère atteindre les finales dès cette saison.
Très énergique, l’athlète qui a eu 20 ans le 24 novembre dernier sait entrer dans sa bulle lorsque le moment est venu. « Quand je suis en haut et que c’est mon tour, il n’y a plus rien, plus de musique, plus personne. Il n’y a que mon entraîneur et moi. »
Ancienne gymnaste, sa carrière s’est arrêtée lorsqu’elle a dû choisir entre l’école privée ou le sport-études au secondaire. « J’étais perdue, je ne savais plus quoi faire. Il fallait que je bouge », a mentionné Lavallée qui a alors renoué avec le ski et a découvert les bosses. « Faire des back flips sur des skis, il fallait que j’essaie ça! »
Trois ans plus tard, en 2010, elle découvre les sauts lors d’un camp d’entraînement commun des bosseurs et des sauteurs sur les rampes d’eau. « Mon esprit de gymnaste est ressorti. J’ai eu tout de suite la piqûre. »
À sa première saison au sein de l’équipe nationale, Catrine Lavallée a connu un été fort occupé. « L’entraînement est devenu beaucoup plus intense. Nous avons enchaîné les camps d’entraînement et j’ai travaillé très fort. J’ai vraiment poussé. Ç’a été toute une expérience, mais je suis arrivée à de bons résultats puisqu’à la fin, j’ai réussi à intégrer deux nouveaux mouvements dans mes sauts et je compte bien les exécuter en Coupe du monde. »
Jean-Christophe André et Mélissa Corbo sur la ligne de touche
Toujours dans le giron de l’équipe nationale, Jean-Christophe André et Mélissa Corbo ne seront pas du circuit de la Coupe du monde cette saison, tous deux figurant sur la liste des blessés.
Après s’être fracturé le fémur gauche en 28 morceaux en janvier 2014, la réadaptation de Jean-Christophe André a été plus longue que prévue. « Ce n’est pas l’année que j’espérais », a confié le Montréalais qui à la suite de ses deux chirurgies pour son fémur, était également passé sous le bistouri pour réparer une hanche.
De retour sur ses skis en 2015, après une année passée au rythme des rendez-vous en physiothérapie, André n’était pas au bout de ses peines. « Dès que j’ai commencé à faire de l’impact, j’ai eu des problèmes à ma hanche gauche. Il a fallu prendre du recul pour renforcir mes muscles. »
Puis, en août, la décision a été prise de retirer la tige en métal de son fémur. « Avec l’impact des sauts à grands degrés de difficulté, c’était trop dangereux que les vis éclatent et causent de l’infection dans l’os. Il n’y avait pas de chances à prendre », a expliqué celui qui a ainsi dû s’arrêter de nouveau pendant deux mois. En septembre, ce sont les adhérences de sa cicatrice qui lui ont posé problème et provoqué un arrêt de deux semaines.
« L’été s’est donc résumé à trois-quatre semaines de sauts pour moi plutôt que cinq mois. Ce n’est pas du tout ce qui était prévu. »
Malgré tout, le moral est encore là affirme le Québécois, qui a depuis renoué avec l’entraînement sur neige en Finlande.
L’athlète de Sainte-Adèle envisage un retour à la compétition la saison prochaine seulement. « Pour moi l’objectif ultime est d’aller aux Jeux olympiques. Je profiterai de la saison pour remettre mon corps en ordre pour avoir un bon été d’entraînement en 2016. »
Opérée au printemps dernier pour une reconstruction du ligament antérieur croisé du genou gauche, Mélissa Corbo a aussi fait une croix sur l’actuelle campagne. « Je veux prendre le temps de bien faire ma réadaptation », a expliqué la médaillée de bronze de la Coupe du monde de Lake Placid en janvier dernier.
Tout de même déçue de ne pouvoir poursuivre sa lancée, la Blainvilloise sait que c’est pour le mieux. « Ça demande beaucoup de patience, mais je prends cette période pour optimiser le reste de ma préparation. Je serai prête pour l’an prochain! » a-t-elle conclu.
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