31 Mar - 2016 | par Émilie Bouchard Labonté

Water-polo – Tournoi de qualification olympique

Les poloïstes canadiens prêts au combat

Montréal, 31 mars 2016 (Sportcom) – En quête d’un billet pour les Jeux de Rio, quoi de mieux que de retourner aux sources les plus profondes de l’olympisme. Les poloïstes canadiens ne se sont toutefois pas rendus en Grèce ces deux dernières semaines pour prier les dieux de l’Olympe. Afin de peaufiner leur préparation en vue du tournoi de qualification qui débutera dimanche en Italie, ils se sont plutôt frottés aux joueurs de l’Olympiacos, l’une des plus puissantes équipes européennes.

« Ç’a été un séjour bénéfique pour nous. Nous nous sommes entraînés et avons joué plusieurs matchs contre une grande équipe. Ça nous a beaucoup aidés à tester notre système de jeu », raconte le Repentignois Nicolas Constantin-Bicari joint à Athènes la veille du départ de l’équipe canadienne vers Trieste, où douze nations se disputeront quatre laissez-passer olympiques.

« Nous sommes assez confiants maintenant. Il y a beaucoup de choses qui se sont mises en place. Nous ressentons un peu la pression, mais c’est normal. Nous aurons maintenant deux jours pour trouver nos repères. »

Présent devant le filet canadien à tous les matchs lors de ces joutes amicales, le Gatinois Dusan Aleksic a pu goûter à la médecine de l’attaque grecque. « Ç’a été une très bonne préparation, ajoute-t-il. Nous sommes parvenus à nous concentrer sur notre propre jeu. »

En ronde de qualifications, les Canadiens auront pour adversaires dans le groupe A les Russes, les Hongrois, les Slovaques, les Roumains et les Français.  Après avoir joué cinq matchs en cinq jours, les poloïstes prendront part à leur affrontement décisif de quart de finale.

« Une victoire en quart et nous allons à Rio », rappelle Constantin-Bicari.

Dans l’espoir de terminer parmi les deux premiers de leur groupe, les Canadiens ne devront donc pas prendre leurs premiers matchs à la légère s’ils veulent croiser le fer en quart de finale avec une équipe classée troisième ou quatrième du groupe B, composé de l'Italie, du Kazakhstan, de l'Afrique du Sud, de l'Espagne, de l'Allemagne et des Pays-Bas.

« C’est notre dernière chance d’aller aux Jeux. Nous allons donc aborder chaque match comme si c’était le dernier », mentionne Aleksic.

La Hongrie, sixième lors des derniers Mondiaux, sera l’équipe à battre lors des préliminaires. « Ce sera un match difficile, souligne le gardien de but, mais nous savons que c’est possible de gagner les autres duels.  Ce sera des rencontres serrées, mais nous sommes confiants. »

« Ce sera super intense, car nous allons jouer un total de huit matchs en huit jours. Nous allons nous concentrer sur une étape à la fois », renchérit Nicolas Constantin-Bicari.

Une équipe mature

L’équipe nationale masculine a bien changé depuis sa dernière présence olympique aux Jeux de Pékin, en 2008. Lorsque plusieurs membres de l’équipe ont pris le chemin de la retraite, de nouveaux venus ont percé l’équipe nationale.

Plus verte en 2012, la nouvelle cuvée est venue à maturation pour 2016. « Il y a quatre ans, nous étions une équipe très jeune. Nous sommes les mêmes joueurs, mais nous avons maintenant beaucoup plus d’expérience », affirme Dusan Aleksic, qui a joué pour des équipes professionnelles en Hongrie et en Espagne ces deux dernières saisons.

« Ces deux années m’ont apporté beaucoup d’expérience. Je veux maintenant être un acteur principal de la défense canadienne », poursuit-il.

L’athlète qui aura 25 ans le 7 avril est prêt à se faire confier la cage canadienne lors des matchs importants. « J’ai plus de matchs en banque et j’aime quand je peux faire une grande différence dans un match. Je ne suis plus le joueur que j’étais il y a deux ans. Jouer chez les professionnels a vraiment porté fruit. »

Joueur de centre, Nicolas Constantin-Bicari veut lui aussi laisser sa marque dans la piscine. « Je veux être dominant à ma position et gagner mes luttes au un contre un. »

Les Canadiens avaient une première chance d’obtenir leur place dans le tournoi olympique lors des Jeux panaméricains de Toronto l’été dernier. Leur destin a cependant été scellé dès la demi-finale où ils ont été défaits par un point par les Américains.  Quelques semaines plus tard, ils terminaient neuvièmes aux Mondiaux de la FINA, à Kazan.

Les joueurs du pays ne veulent pas échapper à nouveau leur laissez-passer pour Rio. « Nous ne voulons pas que cela se reproduise. Nous sommes plus prêts et mieux préparés mentalement. Nous avons conservé notre motivation toute l’année avec ce seul objectif en tête », soutient Constantin-Bicari.

La venue de l’entraîneur italien Giuseppe Porzio, à la barre de l’équipe depuis janvier à la suite de la démission d’Alex Beslin l’automne dernier, a aussi procuré un nouveau souffle à la troupe. « Nous sommes fiers de l’avoir. Il a tout gagné en tant qu’entraîneur », mentionne Aleksic.

Prêts à en découdre, les poloïstes canadiens entameront les hostilités dimanche en se mesurant aux Russes. « Nous sommes vraiment une équipe serrée et nous avons une belle chimie. 2016 est vraiment notre année », conclut Nicolas Constantin-Bicari.

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