3 mois avant les Jeux paralympiques de Rio
3 mois avant les Jeux paralympiques de Rio
Montréal, 7 juin 2016 (Sportcom) – « Depuis que j’ai vu mon premier match de basketball en fauteuil roulant je me suis dit : c’est ça que je veux faire ! Et je veux aller aux Jeux paralympiques ! »
Le 30 mai dernier, Rosalie Lalonde a pu annoncer au monde entier qu’elle pourrait réaliser son rêve. Enfin, elle était libérée de ce joyeux secret qu’elle conservait depuis quelques semaines. Dans exactement 3 mois, la basketteuse en fauteuil roulant sera à Rio de Janeiro afin de participer à ses premiers Jeux paralympiques.
À 19 ans, Lalonde sera la plus jeune athlète de la formation canadienne. Un titre qui ne la dérange pas plus qu’il faut. « Je crois que je peux apporter de la vitesse et mon âge peut aussi être un avantage. J’ai un avenir au sein de l’équipe ! » raconte l’athlète de Saint-Clet, en Montérégie.
Si elle a fait son entrée officiellement au sein de l’équipe nationale senior lors de Jeux parapanaméricains de Toronto l’été dernier, Rosalie Lalonde avait été la première surprise de cette nomination. Celle qui visait plutôt les Jeux paralympiques de Tokyo en 2020 était ravie de ce premier vote de confiance. « Après avoir fait partie de l’équipe une première fois, il n’était pas question que je perde ma place. J’ai travaillé très fort pour prouver que j’avais beaucoup à apporter à l’équipe et dix mois plus tard, ç’a payé. »
Pour poursuivre sa progression, Rosalie Lalonde s’était exilée au centre national d’entraînement de Toronto en septembre dernier. Même si ce déménagement dans la Ville-Reine n’était pas une obligation dans le processus de sélection paralympique, elle se doutait qu’elle pourrait mieux se faire valoir en s’entraînant à temps plein dans l’entourage de l’équipe. « C’est la meilleure décision que j’ai prise. Je me suis beaucoup développée en tant que joueuse. J’ai fait ce que j’avais à faire et je peux dire mission accomplie. »
Un mélange d’émotions
Rosalie Lalonde ne sera pas la seule représentante du fleurdelisé qui driblera avec le ballon pour le pays aux Jeux de Rio. Cindy Ouellet, de Québec, sera également de la formation. Chez les hommes, le vétéran David Eng et la recrue Jonathan Vermette ont également été choisis.
Le dévoilement de la formation paralympique a procuré beaucoup de joie à Rosalie Lalonde, mais aussi beaucoup de peine. Voir ses compatriotes Élaine Allard et Maude Jacques ne pas passer la dernière coupure a été déchirant. « Ça n’a pas été facile à digérer comme nouvelle. C’était un mélange d’émotions, mais ça fait partie des défis du sport », explique-t-elle.
Un été chargé attend les Canadiennes, championnes du monde en titre, qui feront partie des favorites à Rio. Des séries de matchs contre plusieurs nations sont prévues en préparation au grand événement de septembre.
« Nous allons aux Jeux paralympiques pour gagner l’or, affirme Rosalie Lalonde. Nous savons que nous sommes capables et nous ne voulons pas échouer. »