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Ski alpin – Coupe du monde
Killington, 27 novembre 2016 (Sportcom) – Certains athlètes de niveau international ont rarement l’occasion de se produire devant famille et amis. C’est le cas de Marie-Michèle Gagnon qui a eu cette chance ce week-end, alors que le grand cirque blanc était de passage dans l’est des États-Unis.
En neuf ans sur le circuit, c’était la première fois que la skieuse de Lac-Etchemin avait la chance de disputer des épreuves de Coupe du monde aussi près du Québec. Même si elle s’était dit que la présence de son entourage ne lui ajouterait pas de stress supplémentaire, elle a confirmé dimanche que le désir de résultat était là.
« J’essaie de ne jamais me mettre de pression en terme de résultats. C’est ce qui a fonctionné le mieux dans le passé. Mais malheureusement, il y a des courses où tu veux tellement que tu y penses, comme ce week-end. Je voulais vraiment faire au moins un top-10 pour la famille. C’est vraiment mental », explique l’athlète de 27 ans.
Quand elle a atteint le bas de la piste dimanche après-midi, Gagnon a haussé les épaules en saluant sa famille.
« Je voulais leur dire que c’était OK. Je ne suis pas sortie du parcours et j’ai atteint l’arrivée. Je voulais dire : “'j’ai déjà fait mieux, mais j’ai déjà fait pire”'. J’aurais aimé ça que ça puisse être une super belle performance pour eux en fin de semaine », a mentionné celle qui a pris le 14e rang de l’épreuve de slalom.
L’athlète est très exigeante envers elle-même. Son père, Daniel Gagnon, lui a d’ailleurs souvent rappelé de moins penser et de descendre la piste. Après un début de saison difficile en 2015, la skieuse a pris du temps pour elle au début 2016. Elle a passé une semaine à Lac-Etchemin et est allée voir son copain, Travis Ganong (membre de l’équipe américaine de ski alpin), à la célèbre Coupe du monde masculine de Kitzbühel.
Ces moments de répit ont payé en terme de résultats. En février, elle a triomphé au super-combiné de Soldeu-El Tarter (Andorre) et a décroché le bronze au Slalom de Crans Montana.
« En fait, c’est de faire de petits gestes pour s’assurer d’avoir du fun. Le ski, c’est ce que je fais de ma vie. C’est ma carrière. La pression, si ça me fait du bien je vais en prendre, mais sinon je vais essayer d’en enlever le plus possible. »
Le nouveau préparateur physique de l’équipe canadienne comprend d’ailleurs bien cette approche selon Marie-Michèle Gagnon.
« Il est vraiment fort là-dessus. Souvent après un moment stressant, on va aller jouer au volleyball ou à un jeu où on va tous rire pour faire partir la négativité de l’équipe », indique Gagnon.
Elle est d’ailleurs enthousiaste quand elle parle de la nouvelle équipe d’entraîneurs de la sélection canadienne.
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