Ski acrobatique
Ski acrobatique
Montréal, 9 décembre 2016 (Sportcom) – La saison dernière, Marc-Antoine Gagnon et Simon Pouliot-Cavanagh ont dû, à contrecoeur, suivre la progression en Coupe du monde de leurs coéquipiers devant leur écran d’ordinateur. Le premier se remettant d’une dislocation à l’épaule gauche, le second se rétablissant d’une hernie discale, ils ont tous les deux dû rester à l’écart des pentes
« Quand je regardais les compétitions sur Internet et que je voyais mes coéquipiers, je trouvais ça difficile. Je me suis ennuyé d’eux et j’aurais aimé être avec eux », admet Marc-Antoine Gagnon.
Heureusement pour Pouliot-Cavanagh et lui, ils ont dû faire l’impasse sur la saison la moins importante du cycle olympique. « Ce n’était pas crucial, car il n’y avait pas de mondiaux et le processus de qualification olympique n’était pas commencé. Le timing était bon dans les circonstances », ajoute l’athlète de Terrebonne qui était passé sous le bistouri à la fin du mois de janvier dernier.
« Ç’a été un long processus de réhabilitation, mais j’ai repris l’entraînement tranquillement et maintenant ça va super bien. J’ai recommencé progressivement pour retrouver le niveau que j’avais avant ma blessure et retrouver ma confiance. Je pense que ce qui est arrivé est finalement positif et que ça sera profitable dans le futur, car je me sens plus fort. »
Même son de cloche chez Simon Pouliot-Cavanagh. «Je me sens déjà plus loin, plus avancé qu’au moment où je me suis retiré en janvier dernier », se réjouit l’athlète de Québec pour qui son absence de la compétition aura des effets bénéfiques à long terme. « Pouvoir revenir en santé sans crainte que mon corps ne tienne pas le coup, ça fait de moi une personne plus solide sur ses skis », ajoute celui qui a profité de son repos pour poursuivre ses études et superviser de jeunes skieurs.
Leur blessure derrière eux, Pouliot-Cavanagh et Gagnon ont tout simplement hâte de renouer avec la compétition.
« Ça fait longtemps que je n’ai pas eu le feeling du stress de compétition. C’est quelque chose que j’aime beaucoup alors ça va être le fun », mentionne Marc-Antoine Gagnon.
Les Championnats du monde en fin de saison et le début de la qualification olympique rend les choses encore plus excitantes pour leur retour.
« Comme les mondiaux ont lieu à la fin de la saison, ça me donne amplement le temps de faire du millage en compétition », explique Gagnon.
Simon Pouliot-Cavanagh, qui avait raté de peu sa place au sein de l’équipe canadienne pour Sotchi espère être en mesure de bien tirer son épingle du jeu cette fois. « C’est ce qui manque à mon palmarès et c’est la raison pour laquelle je reviens avec autant d’enthousiasme. J’espère pouvoir faire ma place cette fois-ci. »
La profondeur de l’équipe canadienne de bosses fait en sorte que la qualification olympique sera assurément déchirante. « En 2014, nous étions plusieurs sur l’équipe qui méritaient une place aux Jeux. Malheureusement, nous ne pouvons pas tous y aller. La compétition entre nous reste saine et amicale », rappelle Marc-Antoine Gagnon.