30 Août - 2017 | par Alexandra Piche

Patinage de vitesse sur courte piste - Sélections olympiques canadiennes

Pascal Dion vers une première expérience olympique

Montréal, 30 août 2017 (Sportcom) – Le jeune Pascal Dion a finalement été le choix discrétionnaire de Patinage de vitesse Canada pour compléter l’équipe olympique provisoire du côté masculin.

« Ç’a été extraordinaire d’apprendre la nouvelle. Ça m’a enlevé un gros stress », s’est-il exclamé en entrevue mercredi lors de l’annonce officielle de l’équipe.

Il y a maintenant deux ans que Dion participe à des coupes du monde. C’est peut-être le destin, mais il avait remporté sa première médaille individuelle en 2016, à Gangneung, en Corée du Sud, exactement où seront disputés les Jeux olympiques 2018.

« Je rêve de participer aux Jeux depuis que j’ai 10 ou 11 ans, quand j’ai commencé à avoir des idoles comme Marc Gagnon et Marc-André Monette qui m’entraînaient. C’est à ce moment que j’ai commencé à rêver aux Jeux parce que je les avais vus gagner des médailles et j’ai eu la piqûre », a-t-il raconté.

Une journée pour tout changer

La journée du 20 août était cruciale pour le patineur de 23 ans. Il devait absolument se démarquer pour terminer parmi les cinq premiers du classement général des Sélections olympiques canadiennes et ainsi augmenter ses chances d’être choisi par le Comité de la haute performance courte piste.

S’il ne montait pas sur le podium de l’une des épreuves disputées ce jour-là, il se classait septième et n’avait que très peu d’espoir de voir son nom sortir du lot lorsque les deux derniers patineurs de la formation seraient annoncés.

Les trois premiers au classement général de la compétition se qualifiaient automatiquement au terme de celle-ci, mais Samuel Girard, Charles Hamelin et Charle Cournoyer étaient déjà indétrônables au sommet. Dion devait donc viser la quatrième place.

« Le plus gros stress, c’est ce dimanche-là que je l’ai vécu. L’enjeu des deux dernières courses des Sélections olympiques était tellement important. Il fallait que j’aille chercher cette quatrième place », a-t-il confié.

La première course de cette journée cruciale était le 500 m. La détermination de Pascal Dion lui a valu une pénalité en finale de l’épreuve, augmentant encore plus l’importance du 1000 m qui allait suivre en après-midi.

« Je voulais tellement la victoire. C’était ma chance de remonter au classement, mais j’ai été pénalisé dès le départ. Ç’a été une déception énorme pour moi », a avoué le Montréalais.

Il n’a pas caché que se concentrer de nouveau pour la dernière course de la compétition quelques heures après sa disqualification n’a pas été facile.

« J’ai beaucoup parlé avec mon préparateur mental et j’ai essayé de rester moi-même. Souvent, quand on vit des moments intenses de stress, on essaie de changer des choses et ça ne porte pas ses fruits. J’ai réussi à terminer troisième du 1000 m et quatrième au cumulatif. C’est à ce moment précis que le stress est tombé! J’avais fait tout en mon possible pour me qualifier. »

Et les résultats ont parlé. Le  Comité de la haute performance courte piste a accordé la cinquième place de l’équipe masculine à Pascal Dion, lui permettant ainsi de se rapprocher de son rêve de jeunesse.

Extraits d'entrevue avec Pascal Dion

François Hamelin soulagé

Victime d’une commotion cérébrale durant les Sélections olympiques canadiennes, François Hamelin avait quant à lui fait une demande d’exemption qui a été acceptée. C’est officiel, celui qui a eu son premier enfant au début de l’été est en route pour ses troisièmes Jeux.

« Je suis excité et content. C’est quatre ans de travail. Je savais que ce serait difficile, mais j’ai réussi à avoir ma place », a-t-il commenté.

Il aurait bien sûr aimé terminer la compétition nationale sur la glace plutôt que dans son salon.

« C’est sûr que j’avais beaucoup de frustration. Je ne pouvais pas continuer à faire le travail que j’avais commencé. J’ai dû regarder les dernières courses de mon ordinateur. Ç’a probablement été l’une des pires journées de ma vie. Je l’ai passée à regarder mes coéquipiers se battre pour des points que je ne pouvais pas défendre. C’était stressant! »

Extraits d'entrevue avec François Hamelin

St-Gelais et Maltais complètent l’équipe féminine

Du côté féminin, sans surprise, c’est Marianne St-Gelais et Valérie Maltais qui ont été sélectionnées par le Comité de la haute performance courte piste pour occuper les deux places restantes.

Le 20 août dernier, au terme des Sélections olympiques canadiennes, Kim Boutin, Kasandra Bradette et Jamie McDonald avaient officialisé leur qualification en terminant parmi les trois premières.

Blessées durant la compétition nationale, St-Gelais et Maltais avaient toutes deux fait une demande d’exemption. C’est finalement à St-Gelais, victime d’une commotion cérébrale avant le début des Sélections, qu’a été attribuée l’exemption.

Valérie Maltais, quatrième au classement de l’événement avant de se blesser à la mi-compétition, a été le choix discrétionnaire de Patinage de vitesse Canada.

Les dix patineurs de l’équipe olympique provisoire devront maintenant qualifier le pays pour les Jeux de Pyeongchang durant les quatre épreuves de coupe du monde qui auront lieu cet automne. La première prendra place à Budapest, du 28 septembre au 1er octobre.

À voir aussi :

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