16 Fév - 2018 | par Émilie Bouchard Labonté

Ski alpin - Jeux olympiques

Rentrée olympique réussie pour Laurence St-Germain

Pyeongchang, 16 février 2018 (Sportcom) – Laurence Saint-Germain avait hâte d’enfiler son dossard de course et dévaler les pentes pour ses premiers Jeux olympiques. En raison des forts vents qui ont forcé le report de la compétition initialement prévue mercredi, il a fallu qu’elle attende deux jours de plus. Qu’à cela ne tienne, sa patience a été récompensée vendredi quand elle a terminé au 15e rang de l’épreuve de slalom disputée au Centre alpin Yongpyong dans le district de Pyeongchang.

« On dirait que chaque jour qui passait, j’étais de plus en plus excitée. Mais le stress montait aussi, a mentionné l’athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges. J’avais hâte de courser et je suis contente de ce qui s’est passé aujourd’hui. »

C’est la Suédoise Frida Hansdotter (1 min 38,63 s) qui l’a emporté, devançant la Suisse Wendy Holdener (1 min 38,68 s) et l’Autrichienne Katharina Gallhuber (1 min 38,95 s). Détentrice du troisième meilleur chrono de la deuxième manche, la Canadienne Erin Mielzinsky (1 min 41,49 s) est quant à elle parvenue à remonter du 22e au 11e échelon.

De la déception à la satisfaction

Laurence Saint-Germain a d’abord affiché une mine déçue en croisant la ligne d’arrivée de la deuxième manche. Provisoirement 11e après la première descente, elle accusait déjà du retard sur certaines coureuses qui l’avaient précédée. « Quand tu arrives à la deuxième manche, tu veux conserver tes acquis. Mais quand j’y repense, je suis contente de ma performance », a-t-elle affirmé.

Laurence St-Germain s’était impressionnée elle-même en première manche. « Les conditions étaient difficiles et différentes de l’échauffement. Je suis arrivée en bas sans avoir une idée de ce que ça allait donner. »

De son aveu, la skieuse de Saint-Ferréol-les-Neiges a pris moins de risques à son retour en piste.  « J’y suis allée juste un peu plus safe, car je voulais bien finir. »

Après avoir fini 17e à Levi (Finlande) et 14e à Killington (États-Unis) en novembre dernier, Laurence St-Germain n’était pas parvenue à se qualifier pour la deuxième manche à ses trois départs suivants, puis n’a pas croisé la ligne d’arrivée à ses deux dernières courses en Coupe du monde.

 « Ma saison était bien partie, mais ça m’a quasiment nuit. Mes attentes étaient tellement élevées à chaque course, car je voulais faire mieux. J’essayais trop », a-t-elle analysé.

Elle était donc mûre pour un résultat. Elle espérait un top-30, mais elle ajoutera finalement un top-15 à son palmarès. « Je ne peux demander mieux ! » s’est-elle réjouie.

Le plaisir avant les résultats

Quinzième à ses premiers Jeux olympiques, Laurence St-Germain n’a pas à rougir de sa performance. Surtout si elle retourne cinq ans en arrière, quand elle songeait abandonner sa carrière sportive. « Ça fait juste confirmer que je ne regrette pas mon parcours », a-t-elle souligné.

À l’époque, la Québécoise avait choisi de s’exiler au Vermont pour y étudier l’informatique. « J’ai étudié tout en me concentrant sur avoir du plaisir à skier avant de penser aux résultats. Je pense que c’est ce qui a fait la différence », a expliqué St-Germain, qui poursuit ses études à distance cette année, mais qui compte bien retourner à l’Université du Vermont l'an prochain.

Forte de cette expérience,  St-Germain savait quelles questions se poser lors de son dernier passage à vide au cours de l’hiver,.  « Quand ça allait moins bien ces derniers mois, je me disais : as-tu encore du fun? Oui? Ok, continue, ça va revenir. C’est comme ça que je trouve ma motivation. »

Une motivation maintenant amplifiée par les Jeux olympiques. « Déjà même avant ma course, d’avoir vu Mikaël Kingsbury et Kim Boutin monter sur le podium et d’être témoin de toutes les émotions qu’ils vivent, ça me dit que moi aussi je veux une médaille. Ce n’était pas mon but ici, mais à Pékin c’est sûr que ce sera mon objectif ! »

Les Jeux de Pyeongchang ne sont cependant pas encore terminés pour St-Germain qui espère être sur la ligne de départ de l’épreuve par équipe qui sera disputée le 24 février. Elle commencera tout de même par prendre deux journées de repos, ce qui lui permettra d’assister à d’autres compétitions.

 

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