Fière de sa résilience, Pamela Ware tire sa révérence des tremplins
Montréal, 21 novembre 2024 (Sportcom) – Après ce qu’elle considère comme les 24 plus belles années de sa vie où le plongeon…
Plongeon – Séries mondiales
Montréal, 27 avril 2018 – Après leur quatrième place aux Jeux du Commonwealth, Jennifer Abel et Mélissa Citrini-Beaulieu ne pouvaient demander mieux que de monter sur le podium à l’étape des Séries mondiales présentée à Montréal. C’est ce qu’elles ont fait devant famille et amis, vendredi soir au Stade olympique, décrochant la médaille d’argent au 3 m synchro.
« Nous sommes super contentes, surtout que nous sommes à la maison. Nous avons pu donner une belle performance devant nos partisans et notre famille », s’est exclamé Abel en entrevue sur le bord de la piscine où les demoiselles ont l’habitude de s’entraîner quotidiennement.
Après leur troisième plongeon, les Canadiennes étaient en tête du classement. Elles sont descendues au quatrième rang au tour suivant, avant de terminer l’épreuve en deuxième place, avec un total de 304,83 points. Les Chinoises Chang Yani et Shi Tingmao l’ont emporté grâce à la note de 313,50 et les Australiennes Esther Qin et Anabelle Smith se sont faufilées sur la troisième marche du podium.
« Nous n’étions pas vraiment au courant, a dit Citrini-Beaulieu à propos de leur position au classement à la troisième manche. Nous ne regardions pas vraiment les résultats. Nous voulions nous concentrer sur chaque plongeon. »
Leur quatrième plongeon, le plus difficile de tous, est dernièrement la bête noire des Canadiennes. Aux Jeux du Commonwealth, c’est une erreur d’Abel à cette figure qui a relégué le duo au pied du podium. Vendredi, c’était au tour de Citrini-Beaulieu d’avoir de la difficulté dans l’exécution.
« Pour ma part, ç’a démontré qu’aux Jeux du Commonwealth, c’était vraiment une erreur technique. Ça n’arrive pas souvent, mais ça arrive », a dit Abel, visiblement soulagée.
« Cette fois-ci, c’est moi qui ai fait une erreur. Je n’étais vraiment pas inquiète pour Jennifer. Ce sont des choses qui arrivent. J’ai fait une erreur aujourd’hui. Ça peut arriver à tout le monde. J’étais un peu en arrière du tremplin et j’ai paniqué au lieu de garder mon calme. Ce n’était pas un désastre, mais ça aurait pu être mieux », a renchéri Mélissa Citrini-Beaulieu.
Une chimie qui opère
Le duo a commencé à plonger ensemble peu après les Jeux olympiques de Rio, où Abel avait pris le quatrième rang du 3 m synchro aux côtés de Pamela Ware. Même après plus d’un an et demi à faire équipe avec la médaillée de bronze olympique des Jeux de Londres, Mélissa Citrini-Beaulieu ne cache pas qu’elle a l’impression d’avoir de grandes chaussures à chausser.
« C’est sûr que c’est un très gros défi de plonger à côté de Jennifer. Je ne suis pas intimidée parce que nous sommes de bonnes amies, mais c’est quelque chose d’imposant. Jennifer est toujours là, fidèle au poste. Ses plongeons sont bons. Et moi, je dois être la personne à côté qui doit toujours être présente et essayer de faire aussi bien qu’elle », a avoué l’athlète de 22 ans.
Durant la dernière année, elle dit avoir progressé plus qu’elle ne l’a jamais fait durant sa carrière. Sa partenaire y est pour beaucoup selon elle.
« C’est sûr que je ne suis pas encore au même niveau, mais je travaille encore pour que mes plongeons soient aussi bons que les siens. Elle m’aide beaucoup dans son cheminement, donc c’est pour ça que nous formons une bonne équipe. J’ai beaucoup confiance en elle, donc ça m’aide à m’améliorer et à améliorer notre équipe », a-t-elle précisé.
Abel est une habituée du plongeon synchronisé. Elle a d’ailleurs partagé le tremplin avec beaucoup de partenaires durant sa longue carrière.
« Comme j’ai commencé vraiment jeune, j’ai eu beaucoup de coéquipières. Ma première partenaire a été Meaghan Benfeito. Il y a eu du changement. J’ai aussi été avec Mélanie Rinaldi, Émilie Heymans, Pamela Ware, Mélissa et il y a aussi François Imbeau-Dulac en synchro mixte. J’ai l’expérience du partenariat et je peux vous garantir que Mélissa et moi, nous formons une belle équipe. »
L’athlète de 26 ans formait une équipe avec Émilie Heymans aux Jeux de Londres, en 2012, quand elle a remporté le bronze. Elle a également vécu les expériences olympiques de Pékin, en 2008, et de Rio, en 2016.
Jennifer Abel vise maintenant l’obtention d’un billet pour Tokyo, en 2020, où elle pourrait participer à ses quatrièmes Jeux olympiques. Au 3 m synchro, elle a trouvé sa douce moitié en Mélissa Citrini-Beaulieu. L’équipe a d’ailleurs prouvé aux derniers Championnats du monde qu’elle n’était pas à prendre à la légère, terminant sur la deuxième marche du podium.
« Je pense que Mélissa me met vraiment sur un haut piédestal. En même temps, c’est super le fun d’entendre ça. L’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu être avec elle, c’est qu’elle a tellement un grand cœur. Elle veut être là. Peu importe ce qui arrive, elle va toujours revenir en force et travailler fort », a répondu Abel, avec un petit sourire en coin, aux éloges faits par sa partenaire à son égard.
Une chose est sûre, la confiance règne entre les deux athlètes, devenues de bonnes amies. « Je n’ai jamais douté de sa détermination d’être à côté de moi. C’est ce qui rend les choses encore plus belles. Nous sommes capables d’être calmes. Nous sommes une jeune équipe, mais pleine de potentiel. Mélissa a tout changé pour être techniquement pareille à moi. Ça se voit. Nous avons de bons résultats. C’est exceptionnel de sa part d’avoir fait autant de progrès en si peu de temps. Je ne peux pas demander à avoir une meilleure personne à côté de moi qu’elle », a dit la vétérane du duo.
Les deux athlètes essaient d’éviter le plus possible d’être confrontées au stress que peut occasionner une compétition, surtout à la maison. Abel écoutait d’ailleurs la populaire série télévisée Riverdale sur son téléphone avant de s’élancer sur le tremplin.
François Imbeau-Dulac et Philippe Gagné si près, mais si loin
Au 3 m synchro masculin, Philippe Gagné et François Imbeau-Dulac ont terminé au pied du podium avec un total de 409,86 points. Ils n’étaient qu’à 27 centièmes de points de la troisième place remportée par les Américains Mike Hixon et Sam Dorman (410,13).
Les Chinois Cao Yuan et Xie Siyi (463,38) ont triomphé, devant les Russes Evgenii Kuznetsov et Ilia Zakharov (425,10).
« Je pense que nous pouvons être vraiment contents de ce que nous avons fait aujourd’hui. C’est sûr que c’est plate d’être si près d’une médaille de bronze devant nos amis et nos familles, mais je pense que ça démontre à quel point le degré de difficulté est important dans le plongeon », a indiqué Gagné.
Selon lui, des manœuvres avec un plus haut coefficient de difficulté seront nécessaires pour que le duo puisse rivaliser à armes égales contre ses adversaires.
« Entre le quatre et demi avant des Américains et notre deux et demi avant deux twists, il y a une grosse différence au niveau du degré de difficulté. Ç’a fait la différence entre un podium et une quatrième place », a-t-il précisé.
Les deux plongeurs ont indiqué qu’ils travaillent actuellement individuellement sur des plongeons plus difficiles, afin d’éventuellement améliorer leur liste en compétition.
En action plus tôt dans la journée, Meaghan Benfeito et Caeli McKay ont pris le quatrième rang au 10 m synchro féminin avec un pointage de 293,70.
La compétition se poursuit samedi et dimanche à la piscine du Stade olympique.
Montréal, 21 novembre 2024 (Sportcom) – Après ce qu’elle considère comme les 24 plus belles années de sa vie où le plongeon…