24 Mar - 2020 | par Mathieu Fontaine

Canoë-kayak de vitesse

« Je pense que j’ai ce qu’il faut » – Sophia Jensen

Nouvelle

Montréal, 24 mars 2020 (Sportcom) – Sophia Jensen casse la baraque chez les juniors. Elle a tout raflé dans les six épreuves auxquelles elle a pris part aux mondiaux juniors 2018 et 2019 de canoë-kayak de vitesse. Le report des Jeux olympiques de Tokyo, annoncé mardi, lui offre la période supplémentaire qui pourrait être la clé pour réaliser son prochain objectif : les Jeux olympiques.

Le défi s’annonce ardu pour celle qui fait figure de négligée. Néanmoins, la tenue des Jeux en 2021 n’est pas ce qui fera la différence selon celle qui affiche la confiance d’une vétérane. « Honnêtement, je pense que j’ai ce qu’il faut », affirme-t-elle.

« Si je continue comme je le fais présentement, je peux espérer aller à Tokyo. Je devrai continuer de pousser encore plus et d’être un peu plus rapide, mais j’y crois », a indiqué d’entrée de jeu celle qui souhaite obtenir son billet en vue des épreuves féminines prévues dans la capitale nippone, soit le C-1 200 m et le C-2 500 m.

Même si les modalités de qualifications sont sujettes à changement en raison du report des JO, la jeune canoéiste de 18 ans devra vraisemblablement terminer parmi les deux premières à l’épreuve individuelle du 200 m ou remporter le 500 m en compagnie de sa coéquipière néo-écossaise Julia Osende lors des prochains essais de l’équipe olympique canadienne. Ceux-ci devaient avoir lieu en avril à Gainesville, en Géorgie, mais ont été annulés.

Dans ce contexte, Jensen devrait donc devancer l’ex-championne du monde Laurence Vincent Lapointe ou l’Ontarienne Katie Vincent, cinquième sur cette distance aux Championnats du monde 2019 présentés à Szeged en Hongrie.

Confinée, mais déterminée

Depuis janvier dernier, Sophia Jensen était en Floride, où elle a pu montrer son savoir-faire à l’occasion d’un camp préparatoire avec la formation canadienne.

« Je me sentais vraiment bien ! Je pense que j’ai eu une année incroyable en 2019 et je m’entraînais plus fort que jamais », a fait savoir l’athlète de Chelsea qui devra, à l’image de ses coéquipiers, poursuivre son travail dans des conditions de confinement.

Certes, elle avoue que les ressources sont moindres, mais que ce n’est rien pour refroidir ses ardeurs. « Mon but ultime est de rester le plus fit possible et de ne pas perdre trop de masse musculaire. Je dois bien m’alimenter et ne pas me laisser déranger par cette pause en négligeant ma forme physique », a indiqué Jensen, qui retire beaucoup de fierté des nombreuses heures passées à l’entraînement.

« Je pense que l’une de mes forces est d’être capable de me pousser par moi-même et de rester motivée pour devenir encore meilleure. Il faut que j’aille plus loin que les autres athlètes pour me démarquer. Je dois essayer de transformer la situation en ma faveur le plus possible. »

Jensen s’est donc montrée créative pour adapter son entraînement en attendant le retour à la normale. « Je n’ai pas de gym à la maison, mais je fais de l’entraînement au poids du corps et de la course tous les jours. Ensuite, dès l’ouverture des eaux, je vais sortir mon bateau pour commencer à pagayer le plus tôt possible », a-t-elle conclu.

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