Béatrice Lamarche et Laurent Dubreuil médaillés au sprint par équipe
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Montréal, 11 août 2020 (Sportcom) – Depuis deux semaines, Laurence St-Germain renoue avec le ski alpin alors qu’elle dévale les pentes d’un glacier italien. Ce retour sur la neige est le bienvenu même si l’incertitude plane encore quant à la présentation de toutes les épreuves prévues de la prochaine saison de Coupe du monde.
« J’avais hâte de skier et Canada Alpin a mis sur pied des protocoles où nous nous faisons tester toutes les semaines. Nous portons des masques, les mesures sont strictes et nous sommes dans une bulle fermée avec l’équipe. Je n’étais pas stressée à l’idée de me rendre en Italie, mais plutôt de voir si la logistique s’annonçait compliquée. Finalement, jusqu’à maintenant, ça va vraiment bien », a indiqué la slalomeuse en entrevue.
La skieuse de Saint-Ferréol-les-Neiges n’a fait que sept départs en Coupe du monde l’an dernier en raison de la saison écourtée et son retour sur neige qui devait normalement avoir lieu en avril ou en mai a été annulé.
Moins de ski, mais plus de temps passé en préparation physique pour l’athlète de 26 ans.
« En observant les autres, je n’ai pas l’impression que ça fait quatre ou cinq mois que je n’ai pas skié. »
Plus longtemps en Europe?
Si Laurence St-Germain a retrouvé ses sensations sur la neige, elle a davantage d’appréhension quant à la prochaine saison de compétition. Le calendrier des Coupes du monde est connu et les Championnats du monde de Cortina d’Ampezzo sont toujours à l’horaire, mais la Québécoise pense que les compétitions disputées en Amérique du Nord passeront à la trappe, notamment en raison des périodes de quarantaine obligatoires.
« On ne sait pas encore exactement à quoi ressemblera notre saison, mais selon moi, elle sera juste en Europe. C’est mon hypothèse et cela veut dire que nous serons moins à la maison que les Européens. En revenant à la maison, je devrais faire une quarantaine de deux semaines. C’est du stress et de la logistique. »
Les rumeurs les plus folles ont couru au cours des derniers mois, dont une, au plus fort de la pandémie, qui aurait seulement permis aux athlètes européens de prendre part aux épreuves de la Coupe du monde. Heureusement, elle ne s’est pas concrétisée.
« Je m’entraîne comme si c’était une saison normale. En fait, j’essaie de ne pas trop y penser, car quand tu fais trop d’hypothèses avec les rumeurs qui courent, ça devient juste mêlant. Je fais donc comme si j’avais ma course à Levi en novembre et fais en sorte d’être prête. »
L’équipe canadienne veut elle aussi être prête et elle jongle avec la possibilité d’avoir un port d’attache permanent en Europe si les courses se déroulent uniquement sur ce continent. À défaut de revenir au pays pour voir leurs proches, les skieuses canadiennes pourraient avoir un pied-à-terre. Les athlètes n’auraient plus à vivre constamment dans leurs valises et pourraient aussi retrouver de petits gestes quotidiens qui les rapprocheraient d’une certaine normalité.
« C’est niaiseux, mais les deux choses qui nous rendent le plus heureuses, c’est d’avoir accès à une cuisine et une laveuse ! mentionne St-Germain à la blague. Les entraîneurs regardent l’option d’avoir un appartement centralisé pour cet hiver. »
Celle qui apprécie les épreuves de slalom en parallèle devra dire adieu à cette discipline, car elle sera remplacée par des slaloms géants en parallèle. Le meilleur résultat de St-Germain au cours de la dernière campagne avait d’ailleurs été une cinquième place au slalom en parallèle à la Coupe du monde de Saint-Moritz, à la mi-décembre.
Pause de ski, plein gaz à l’école
À quelque chose malheur est bon. Le confinement obligatoire du printemps dernier aura permis à Laurence St-Germain de donner un coup d’accélérateur dans ses études au baccalauréat en génie électrique à Polytechnique Montréal.
« La plupart des cours ont été transférés en ligne, dont ceux avec des laboratoires, alors j’ai pu les suivre sans être en présentiel. C’est un avantage pour moi, car tout sera plus simple », mentionne celle qui veut augmenter ses notes afin d’être admise en génie biomédical.
Un autre domaine où l’une des rares étudiantes-athlètes du cirque blanc pourra continuer d’exceller.
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