25 Nov - 2020 | par Mathieu Dauphinais

Natation en eau libre

Stephanie Horner prête à aller encore plus loin

Nouvelle

Montréal, 25 novembre 2020 (Sportcom) – Aux Jeux olympiques de Rio, Stephanie Horner devenait la première nageuse canadienne inscrite à une épreuve en eau libre après avoir participé à des JO en bassin. Déterminée, elle ne veut pas s’arrêter là et elle poursuit son objectif de devenir à Tokyo l’été prochain la première nageuse de son pays à prendre part à quatre Jeux olympiques consécutifs.

À l’entraînement à Vancouver, l’athlète de Beaconsfield ne cesse de progresser. Nageant en moyenne de 70 à 80 kilomètres par semaine, elle dit ne pas avoir le temps de se poser des questions. Elle garde en tête le défi à relever.

« Chaque jour, je me pousse hors de ma zone de confort », dit celle qui fait partie d’une équipe de quatre nageurs en eau libre. Si la diplômée de l’Université de Victoria mentionne qu’il est possible d’avoir un entraînement complet à la piscine, elle admet que le manque de courses est ce qui l’affecte le plus.

Toutefois, nageant avec des athlètes âgés de 19 à 23 ans, elle assure que la motivation ne manque pas. En retour, les plus jeunes profitent aussi de sa présence.

« Ce qu’elle apporte à la piscine tous les jours est inestimable », assure Brad Dingey, entraîneur-chef du Centre national de haute performance de Natation Canada à Vancouver. Il rappelle que peu d’athlètes ont une aussi grande expérience qu’elle.

Ne pas s’arrêter en 2020

« C’est sûr que j’approche de la fin de ma carrière et que j’aimerais finir sur une bonne note. C’est ce que j’ai en tête et je m’améliore encore. C’est dur sur le corps, mais je suis contente », a expliqué la nageuse de 31 ans lors d’un entretien téléphonique avec Sportcom.

Dans une année 2020 marquée par la pandémie, la natation en eau libre ne diffère pas des autres sports. Depuis une étape des séries mondiales au Qatar en février dernier, c’est l’absence de compétitions. Au Québec notamment, la pandémie a forcé l’annulation des traversées du Lac Saint-Jean et du Lac Mégantic.

Stephanie Horner s’attend à ce que sa prochaine course soit lors des Championnats canadiens d'eau libre prévus en avril aux îles Caïmans. Cette compétition de qualification a été repoussée d’un an. Les gagnants des courses féminine et masculine iront ensuite au Japon le mois suivant pour la dernière épreuve de qualification pour les Jeux olympiques. Les dix premiers y obtiendront leur laissez-passer.

Horner veut participer à l’épreuve olympique du 10 kilomètres en eau libre une deuxième fois après celle de Rio, où elle avait pris le 23e rang. Car l’athlète au parcours atypique avait d’abord fait partie de l’équipe canadienne à la piscine à Beijing et à Londres. Son intérêt pour les longues distances s’est développé plus tard et ce n’est qu’en 2015 qu’elle a participé à ses premières compétitions internationales en eau libre.

« Sa plus grande qualité à mon avis est sa capacité d’adaptation. Quand elle détermine où elle veut aller, elle suit le programme à 100 %. Il y a très peu de débats avec Steph. Elle veut savoir quel est le programme du jour et elle donne le meilleur d’elle-même chaque fois », indique Brad Dingey.

Un rôle de mentor

À la suite de la fermeture du Centre de haute performance de Victoria cet été, Stephanie Horner est revenue s’entraîner au Québec avec son entraîneur Martin Gingras. Toutefois, le manque d’accès aux piscines, mais aussi le transfert de Brad Dingey à Vancouver, l’ont convaincue de revenir s’entraîner en Colombie-Britannique.

L’entraîneur qui collabore avec la nageuse depuis plusieurs années insiste pour dire qu’elle est une importante ressource au sein de l’équipe. Elle s’implique également au sein des programmes de développement. Notamment, elle s’est impliquée dans un camp virtuel qui rassemblait de jeunes nageurs d’eau libre et de longue distance pour partager son expérience.

Stephanie Horner rappelle qu’elle profite de la chance qu’elle a de s’entraîner à la piscine tous les jours, ce qui est pour elle le meilleur scénario en cette fin d’année.

« Mon père m’a toujours dit que ça se passe entre les deux oreilles. Il y a l’entraînement, mais il faut avoir le goût », dit celle qui est déterminée à vivre l’expérience olympique une nouvelle fois.

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