Les doutes de Félix Roussel se sont dissipés
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Montréal, 28 janvier 2021 (Sportcom) – Sans adversaires internationaux en escrime depuis près d’un an, Joseph Polossifakis s’est trouvé un nouveau défi à la fin de l’année 2020 en rejoignant la Commission des athlètes du Comité olympique canadien (COC). Son but : utiliser son propre parcours pour soutenir ceux et celles qui pratiquent un sport « moins privilégié ».
Le Lavallois s’est assuré de rester fort occupé en attendant la reprise des activités en escrime, maintenant prévue pour le mois de mars. Avec le report des Jeux de Tokyo à l’été 2021, certains membres de la Commission des athlètes ont décidé de passer le flambeau, laissant la porte ouverte à Polossifakis.
« J’étais très content d’être choisi et je me suis vite impliqué dans plusieurs dossiers importants », explique celui qui fait partie de trois comités, soit les partenariats, les communications et les droits des athlètes. « Je voulais vite travailler avec différentes personnes sur des dossiers plus précis. Je voulais m’impliquer le plus possible pour comprendre ces enjeux et savoir comment travailler dans de plus petits environnements. »
En tant qu’escrimeur, Joseph Polossifakis sait pertinemment que ce ne sont pas tous les athlètes qui ont droit au même financement et à une visibilité comparable. Une réalité qu’il connaît bien et sur laquelle il compte se concentrer pour faire bouger les choses.
« Je viens d’un sport peu financé, qui n’a pas beaucoup de publicité et de privilèges, alors je ne suis pas déconnecté de la réalité de l’athlète moyen. Je connais les besoins au Canada et j’apporte une belle perspective pour les aider. Au fil du temps, j’ai rencontré beaucoup d’athlètes, dans des sports d’été comme d’hiver, et c’est une force d’avoir un rapport avec des gens qui proviennent de différents milieux. »
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L’Olympien des Jeux de Rio est le deuxième Québécois à s’engager au sein de la Commission des athlètes, aux côtés de l’ancien skieur acrobatique Philippe Marquis. À ses yeux, cette représentativité ne doit pas être négligée.
« C’est important de ne pas perdre cette vision pour que la représentation se fasse, même si on travaille pour tout le monde. Au final, c’est la variété qui apporte tous les points de vue qui vont nous aider à créer un consensus. »
La suite logique
L’implication du sabreur de 30 ans ne date pas d’hier. Après avoir participé à de nombreux événements du COC, de commanditaires ou d’organismes, il estime que son arrivée au sein de la Commission des athlètes relève tout simplement d’une suite logique.
« Ce n’est pas arrivé du jour au lendemain. J’ai une passion pour ça et c’est l’évolution naturelle de mon après-carrière qui se dessine. Éventuellement, je ne serai plus un athlète, mais je veux rester impliqué, utiliser toute mon expérience et la mettre à profit dans d’autres aventures. »
« J’aime déjà l’esprit d’équipe et je remarque qu’il y a une vision commune de vouloir faire ce qu’il y a de mieux pour les athlètes. » – Joseph Polossifakis
Gratitude
La prochaine Coupe du monde de sabre sera présentée à Budapest, en Hongrie, du 10 au 14 mars. Présentement 28e au classement de la Fédération internationale d’escrime, Polossifakis tentera de se qualifier pour ses deuxièmes Jeux olympiques. Il bataillera pour un billet vers la capitale japonaise avec le Montréalais Shaul Gordon, classé 21e.
Bien qu’il soit reconnaissant de pouvoir s’entraîner et pratiquer son sport durant la pandémie, ce retour est très attendu après plusieurs mois d’entraînement.
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« Nous sommes dans notre bulle et nous sommes très chanceux de pouvoir rester actifs et d’avoir accès à l’INS Québec (Institut national du sport du Québec). Par contre, dans les sports de combat, c’est toujours bien d’affronter des personnes avec des styles variés, comme c’est le cas en compétition. Nous commençons à nous connaître, mais c’est mieux que de devoir rester à la maison. Je sais que c’est un privilège et j’apprécie cette occasion pour me préparer. »
En plus de Polossifakis et de Gordon, Gabriella Page tentera de confirmer sa place au sabre féminin en vue des Jeux de Tokyo. Alexanne Verret, Malinka Hoppe-Montanaro et Ariane Léonard voudront en faire autant à l’épée. Le fleurettiste Maximilien Van Haaster est quant à lui déjà en excellente posture pour prendre part à sa deuxième expérience olympique en carrière.
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