Maxime Deschamps et Deanna Stellato-Dudek sont une fois de plus décorés d’or
Montréal, 17 novembre octobre 2024 (Sportcom) – Maxime Deschamps et Deanna Stellato-Dudek restent au sommet de leur art en montant sur la première marche…
Montréal, 20 novembre 2023 (Sportcom) – Elle est née au Québec, lui en France. Ils ont patiné pour ce pays sur la scène internationale jusqu’en 2020, notamment aux Jeux olympiques de Pyeongchang (2018), ainsi qu’à plusieurs éditions des mondiaux. Depuis, Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac ont fait le choix d’arborer les couleurs canadiennes, même si la compétition en danse sur glace est beaucoup plus relevée ici qu’en France.
En effet, car les duos de l’unifolié brillent en Grand Prix depuis le début de la saison. Les Ontariens Piper Gilles et Paul Poirier sont montés sur la plus haute marche du podium aux Internationaux de Patinage Canada et à la Coupe de Chine. Marjorie Lajoie et Zachary Lagha ont de leur côté été médaillés d’argent à deux occasions, tout comme Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Sorensen, deuxièmes au Grand Prix de France et au Grand Prix d’Espoo de la fin de semaine dernière.
Fournier Beaudry et Sorensen avaient eux aussi patiné sous un autre pavillon, celui du Danemark, pendant quelques années, pour ensuite s’établir au pays lorsque Sorensen a obtenu sa citoyenneté canadienne en 2021.
La décision de Lauriault et Le Gac de migrer chez la puissance mondiale de la danse sur glace pour affronter une concurrence plus relevée peut sembler contre-intuitive au plan sportif. Par contre, cette option était la seule possible, selon eux.
Un choix plutôt qu’un sacrifice.
« C’était soit ça ou nous arrêtions de patiner », explique Lauriault d’entrée de jeu à Sportcom, en marge du Grand Prix de France, disputé au début du mois.
« Dans notre tête, il n’y avait pas d’autre voie que ça, car au point où nous en étions, ça mettait en jeu notre santé mentale de continuer à faire des voyages comme ça, à nous priver et à faire des sacrifices financiers. De ne pas vouloir prendre l’avion pour aller faire une compétition, ce n’était pas normal et ce n’était pas ce que nous voulions. La décision a été difficile à prendre, car il y a des gens qui nous ont soutenus en France. »
Lorsqu’il patinait sous le bleu-blanc-rouge, le duo s’entraînait déjà quotidiennement à l’Académie de glace de Montréal sous la férule de Marie-France Dubreuil, Patrice Lauzon et Romain Haguenauer. La pause de la pandémie a été un moment forcé de réflexion pour les patineurs et, au bout de deux ans de démarches, ils ont changé de nation.
« Nous sommes fiers d’avoir fait ce choix. Au début, nous ne savions pas trop où nous nous en allions. Peut-être que c’était juste pour une saison », avance Le Gac.
« Ça devenait difficile de combiner la vie de sportifs à l’extérieur et de s’entraîner au Canada tout en voulant se bâtir une vie, renchérit Lauriault. C’était vraiment difficile et à un moment donné, on s’est dit : “ est-ce que c’est le patinage qui était le problème ? Est-ce qu’on devrait arrêter de patiner ? ” Notre entraîneur de performance nous a dit d’aller patiner pour nous et pour aucun pays afin de voir si c’était le patinage qui était le problème. Et on a vu que ce n’était pas le patinage qui était le problème, ni la France, mais la combinaison de tout ce que nous voulions ensemble. »
« On vit avec le patin »
Visiblement, la formule fonctionne pour le couple de Sainte-Anne-des-Plaines. Cette saison, il s’est classé cinquième au Grand Prix de France et il sera à son deuxième Grand Prix de la saison, le Trophée NHK, dès vendredi, à Osaka, au Japon.
La qualification des deux athlètes pour la finale des Grands Prix du mois prochain à Pékin est pratiquement hors d’atteinte, sauf que leurs objectifs ne sont pas seulement fixés sur la patinoire. Lauriault est étudiante au baccalauréat en psychologie à l’Université du Québec à Montréal.
Le Gac, lui, est ostéopathe à temps partiel depuis deux ans, en plus d’être le « gestionnaire de l’horaire » du couple.
« Notre horaire est très, très chargé, mais on réalise que ça nous permet de garder un équilibre dans tout ça, car si on faisait juste de l’entraînement, je ne pense pas qu’on serait aussi équilibrés mentalement. […] Avant, on vivait pour le patin et maintenant, on vit avec le patin. Ce n’est plus juste ce qui définit notre vie », explique l’homme de 28 ans.
Le duo est monté sur son premier podium des Championnats canadiens au début 2023 en finissant en troisième place. Il tentera maintenant de se qualifier pour les Championnats du monde de Montréal qui s’amorceront le 18 mars. La tâche s’annonce ardue, mais il est prêt à s’attaquer à ce défi.
« On sait que les places sont bien gardées, mais en même temps, c’est ça qui est excitant aussi. C’est notre objectif cette saison », conclut Le Gac.
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