22 Mar - 2024 | par Sportcom Services

Le judo : une histoire de famille chez Anne-Laurence Chevalier

Communiqué

Une arbitre canadienne sur le tatami.

Judo Canada

Montréal, 22 mars 2024 – Les kimonos sont difficiles à manquer dans la salle de lavage d’Anne-Laurence Chevalier. Dans la famille de la Parisienne maintenant établie à Toronto, le judo est une passion indéfectible. Difficile de dire autrement : la pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre.

En plus d’être l’enfant de deux judokas tombés amoureux sur les tatamis, sa mère, Monique Thiollet, a dessiné une partie de l’histoire du judo féminin. En 1974, elle est devenue la première femme à remporter les Championnats d’Europe. « La place de la femme n’était pas très grande au judo, mais ç’a augmenté avec le temps. J’ai vu ma mère se dédier au judo en tant qu’athlète, même si c’était très masculin », souligne Anne-Laurence Chevalier.

« Elle me raconte toujours des histoires comme quoi, quand elle avait un passage de grade ou un examen, il n’y avait même pas de vestiaire. Elle devait se trouver un coin pour se changer, donc pour qu’elle monte sur un tapis, il fallait vraiment qu’elle soit très bonne. J’ai été élevée comme ça, avec des pionnières du judo », poursuit-elle.

Avec son frère, Anne-Laurence Chevalier a été initiée à découvrir le judo assez tôt. « J’étais sur le bord du tapis quand mes parents faisaient des compétitions. Je regardais ça d’un œil d’enfant et je me disais que ouf, c’est un sport spécial », mentionne-t-elle à la rigolade, juste avant de confier qu’elle a fait le grand saut à l’âge de 12 ans.

« On s’amuse! Quand on est sur le tapis, on ne voit pas le temps passer et on dépense beaucoup d’énergie.  » 

Anne-Laurence Chevalier

Rapidement devenue ceinture noire, elle a participé aux Championnats de France de judo à 18 ans. Elle était alors étudiante afin d’aujourd’hui, devenir ingénieure de formation. C’est un peu plus tard, en 2004, qu’elle et son mari ont décidé de quitter leur France natale pour s’installer à Verdun, à Montréal.

« Je m’entraînais au club de Verdun, c’était un petit club familial. Ça m’a permis de garder l’entretien et c’est à l’époque où j’ai eu mes trois enfants. Ce n’est pas évident de garder le rythme entre les grossesses, surtout lorsqu’il faut aller s’entraîner et que quelqu’un garde le petit. Avec mon mari, on s’alternait. »

L’histoire aurait pu être prévisible, mais aujourd’hui, lorsqu’Anne-Laurence Chevalier n’est pas à l’entraînement au club Hayabusakan à Toronto, avec son mari, elle est à une compétition en train d’arbitrer ou de regarder l’un de ses trois enfants en action.

« Dès que les enfants étaient petits, ils ont été sur un tapis de judo. Quand on est arrivés à Toronto au club où on est maintenant, on a tout de suite été acceptés. Toute la famille était sur le tapis en même temps, donc ça faisait une plage horaire avec tout le monde qui s’entraînait. »

Louis, l’aîné du trio, suit les traces de sa mère en s’impliquant dans son sport en plus d’être ceinture noire. Margot, deuxième de la famille, s’entraîne elle aussi, tous les jours, entre autres au Club High Performance en Ontario. Dernièrement, elle s’est illustrée au tournoi Pacific International et à l’International Championship d’Edmonton. Enfin, Alexandre entame quant à lui son parcours sur la scène nationale.

« Je suis super fière. Le judo, c’est plus qu’un sport. C’est un équilibre de vie pour moi et j’ai pu le transmettre à mes enfants qui s’épanouissent eux-mêmes, sans que je les oblige. Ça fait partie de leur équilibre et de leur rythme de vie. »

De la compétition à l’arbitrage

L’arbitrage est aussi devenu une histoire d’amour pour Anne-Laurence Chevalier qui a fait ses premiers pas officiels dans ce métier en 2017. Maintenant arbitre de grade national A, c’est à cet endroit qu’elle passe la majorité de ses fins de semaine dans les compétitions canadiennes de plus haut calibre, là où ses enfants combattent.

« J’ai toujours été attirée par l’arbitrage et en Ontario, ils recrutaient parce qu’on est toujours à la recherche d’arbitres. À l’époque, on m’a demandé si j’avais envie d’essayer d’arbitrer officiellement et c’est là que j’ai passé de la compétition à l’arbitrage. »

Et ce n’est pas tout. En plus de voyager partout à travers le pays afin de partager son savoir-faire, Anne-Laurence Chevalier organise des compétitions provinciales, en plus d’assurer le rôle de présidente du comité d’arbitrage de l’Ontario.

« En tant que présidente, je suis responsable de faire évoluer et de recruter des arbitres. Je dois mettre à jour toute la communauté de l’Ontario en ce qui concerne les règlements », dit-elle, visiblement passionnée par son sport.

Mais pourquoi s’impliquer autant à tous ces niveaux ? « Quand on est une équipe qui organise des compétitions comme ça, ça veut dire qu’on a tous eux la piqûre du judo. Ça donne aussi une motivation aux plus jeunes qui ne sont pas en train de rester assis sur le sofa en regardant leur téléphone. Les compétitions, ça sert à ça : à voir pourquoi on s’entraîne et à avoir une motivation pour s’accomplir dans son sport. »

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Rédigé par Sportcom pour Judo Canada

Informations :

Patrick Esparbès
Directeur général adjoint
Judo Canada
(514) 668-6279
p.esparbes@judocanada.org

Judo: A Family Affair for Anne-Laurence Chevalier

Montréal, March 22, 2024 – In Anne-Laurence Chevalier’s home, there is no lack of judogis in the laundry room. For the ex-Parisian, who is now based in Toronto, a passion for judo runs in the family. In other words, the apple did not fall far from the tree.

Not only is she the child of two judokas who fell in love on the tatamis, but her mother, Monique Thiollet,  played a part in the history of women’s judo. In 1974, she became the first woman to win the European Championships. “There weren’t a lot of women in judo back then, but that has changed over time. I could see how dedicated my mother was to judo, even though it was very male-dominated,” said Chevalier.

“She’s always telling me stories about how, when she had to take her ranking exams or other tests, there wasn’t even a changing room for her. She had to change in a corner somewhere, so for her to even get onto the mats, she had to be really good. I grew up around some of the pioneers of women’s judo,” she added.

Anne-Laurence and her brother were both introduced to judo at an early age. “I used to watch my parents compete from the sidelines. Looking at it from a child’s point of view, I used to think ‘wow, what a weird sport,’” she explained, giggling. Chevalier decided to try her own hand at judo at the age of twelve.

“It’s fun! When you’re on the mats, the time just flies by, and you burn a lot of energy.”   

-Anne-Laurence Chevalier

Chevalier quickly earned her black belt, and she competed in the French Championships at the age of 18. At the time, she was studying to become an engineer. A few years later, in 2004, she and her husband decided to leave their native France and settle in the Montréal borough of Verdun.

“I trained at the Verdun club, which is a small family club. It allowed me to stay in shape while I was raising my three small children. It’s not easy to stay on track between pregnancies, especially when you have to go out to train and someone has to be at home with the children. My husband and I alternated.” 

Unsurprisingly, nowadays, when Chevalier is not training at the Hayabusakan Club in Toronto with her husband, she’s either refereeing a competition or watching one of her three children in action.

“My kids have been practicing judo ever since they were little. When we moved to Toronto, we were immediately accepted by our current club. The whole family would be on the tatamis together, so we chose a time slot where we could all train.” 

Louis, the eldest of the three children, has followed in his mother’s footsteps by becoming involved in his sport, as well as by earning his black belt. Margot, the second child, has also continued to train every day, including with the High Performance Club of Ontario. She recently made her mark at the Pacific International Tournament and the International Championships in Edmonton. Alexandre, the youngest, is currently embarking on his national career.

“I’m really proud. Judo is more than just a sport. It’s a well-balanced way of life for me, and I’ve been able to pass it on to my children, who are making their own way, without me forcing them to. It’s a part of their healthy lifestyles, too.” 

From competing to refereeing

Refereeing has also become one of Chevalier’s passions. She first took up the profession in 2017, and now holds the National A level. She spends most of her weekends at Canada’s highest-calibre tournaments, where her children compete.

“I’ve always been interested in refereeing, and in Ontario, they were recruiting, because they’re always in need of referees. At that time, they asked me if I wanted to try it in an official capacity, and that’s when I made the move from competing to refereeing.” 

And that’s not all. In addition to travelling across the country to share her expertise, Chevalier also organizes provincial competitions and is chair of the Ontario Refereeing Committee.

“As chairperson, I’m responsible for recruiting and developing referees. I have to keep the entire Ontario community up to date about the rules,” explained Chevalier, who clearly loves her sport.

But why wear so many hats?

“When you’re part of a team that organizes this type of competition, it means you’ve all been bitten by the judo bug. It also motivates young people, who therefore don’t spend all their time sitting on the sofa staring at their phones. That’s what competitions are for: to show you what you’ve been training for, and to motivate you to go ever further in your sport.”

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Written by Sportcom for Judo Canada

For more information:

Patrick Esparbès
Chief Operating Officer
Judo Canada
(514) 668-6279
p.esparbes@judocanada.org

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