31 Juil - 2024 | par Mathieu Laberge

Jeux olympiques – Triathlon

Charles Paquet met le paquet

Nouvelle

Facebook: Triathlon Canada

Paris, 31 juillet 2024 (Sportcom) – L’eau de la Seine a fait les manchettes depuis des mois en raison de son insalubrité qui pouvait mettre en péril la santé des triathlètes des épreuves olympiques. Aux épreuves féminine et masculine, elles ont encore volé la vedette mercredi, mais pour une autre raison : le courant étant plus fort à certains endroits, ce qui a eu un impact sur la course, dont celle de Charles Paquet, 13e chez les hommes.

Sur le parcours de 1,5 km de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied digne d’une carte postale, le Québécois a fait oublier sa mauvaise natation allant même jusqu’à pointer au dixième rang au début du dernier des quatre tours de course à pied.

Le Britannique Alex Yee a réussi à rattraper le Néo-Zélandais Hayden Wilde pour enlever le titre olympique. Le Français Léo Bergère a été médaillé de bronze de l’épreuve où le Manitobain Tyler Mislawchuk s’est classé neuvième.

« Ça va bien, mais fatigué ! » a lancé Paquet d’entrée de jeu, très heureux de son effort et qui a fini à 1 minute et 4 secondes du médaillé d’or. « (Cette course), elle est au sommet de ma liste de souvenirs et de la préparation faite. Pour être honnête, mes sensations n’étaient pas très bonnes, mais à la fin de la journée, la performance reste bonne. »

L’épreuve masculine originalement prévue tôt mardi matin avait été déplacée à la fin de matinée de mercredi. Si la qualité de l’eau était conforme aux normes, l’humidité et la chaleur étaient assommantes.

« C’était pas mal plus chaud que ce à quoi tout le monde s’attendait. Ç’a été une course extrêmement difficile et je ne me suis pas donné la tâche facile non plus parce que je ne n’ai pas eu une très bonne natation. Je croyais avoir une bonne place au départ, mais ça n’a clairement pas été payant. Tout le monde autour de moi  s’est retrouvé dans le groupe de chasse. »

La raison ? Le courant était plus fort sous les ponts en raison des fortes pluies de la semaine dernière. Des conditions bien différentes de l’épreuve olympique test à laquelle il avait pris part l’an dernier.

« Je n’ai jamais nagé dans du courant comme ça et, sur le retour, on avait l’impression de faire du surplace. »

Sorti 30e de l’eau, Paquet a travaillé avec le deuxième peloton pour rejoindre la tête de course à la fin du quatrième des sept tours. C’est donc dans un groupe d’une trentaine de compétiteurs que le Québécois est volontairement parti plus vite à la course à pied à sa sortie de la zone de transition sur le Pont Alexandre III.

« J’y suis allé pour la médaille. Je suis aux Jeux, alors on prend des risques et j’ai commencé à en payer le prix au dernier tour. J’ai juste explosé, tout simplement, les jambes ne levaient plus et j’ai commencé à surchauffer. Quand on commence à avoir des frissons dans un dernier tour comme ça, ce n’est pas normal, mais bon, je suis super content de l’effort que j’ai fait et je n’ai aucun regret. »

Un visionnement de la course a été organisé en pleine nuit à Port-Cartier, sa ville d’origine, pour encourager la vedette locale qui vivait sa première expérience olympique. Le nouvel Olympien s’est débranché des réseaux sociaux avant la course pour conserver sa concentration, mais il avait un mot pour les gens de son patelin.

« Je veux juste les remercier. Un p’tit gars qui vient d’une ville de 7000 habitants, il n’y en a pas beaucoup qui sont aux Jeux olympiques. Et d’être ici à me battre pour un Top-10, sans eux, je ne serais jamais là. Le support est carrément incroyable, c’est complètement fou et je suis vraiment fier de représenter la Côte-Nord et Port-Cartier. »

Emy Legault 35e à ses premiers Jeux

Au départ féminin présenté plus tôt, les concurrentes n’ont pas eu à affronter une humidité aussi lourde que leurs confrères masculins. C’est toutefois la chaussée mouillée qui a été leur défi supplémentaire.

Emy Legault est sortie de la Seine au 30e rang et s’est maintenue à ce classement. La triathlète de l’Île-Perrot était prête à affronter les forts courants sous le pont, « l’endroit le plus difficile du parcours » selon celle qui s’était pratiquée à l’entraînement à nager dans ces conditions.

« Je dirais que j’ai eu une bonne natation où c’était un peu all over the place avec le courant et je suis sortie quand même correcte selon moi. C’est plus la chute devant moi (en vélo) qui a affecté mon résultat final. Je suis contente de ma course à pied et je m’en suis quand même assez bien sortie avec mes troubles (de santé) de l’an dernier. […] Je n’aurais pas pu faire une meilleure préparation pour cette course. Je suis fière d’avoir poussé jusqu’au bout », a convenu l’athlète de 28 ans, 35e, à un peu plus de 2 minutes de la gagnante.

La Française Cassandre Beaugrand a fait plaisir à la foule en décrochant le titre olympique devant la Suisse Julie Derron et la Britannique Beth Potter.

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