2 Août - 2024 | par Mathieu Laberge

Jeux olympiques – Trampoline

« Je vais m’en souvenir pour tout le reste de ma vie » – Sophiane Méthot, médaillée de bronze olympique

Nouvelle

Comité olympique canadien

Paris, 2 août 2024 (Sportcom) – Depuis l’arrivée de la trampoline au programme olympique en 2000, le Canada avait remporté sept médailles. Ce compte est passé à huit grâce à Sophiane Méthot, qui a obtenu le bronze, vendredi, aux Jeux olympiques de Paris.

Première athlète du Québec à prendre part aux Jeux dans cette discipline, la trampoliniste de 26 ans a brillamment résisté à la pression de la finale où un seul passage était retenu au classement. Sa note de 55,650 la plaçait provisoirement deuxième avec encore deux athlètes à venir.

L’athlète a glissé au troisième rang après le passage de la Britannique et championne du monde Bryony Page qui a soulevé la foule de l’Aréna Bercy avec sa prestation qui lui a valu 56,480.

Dernière finaliste, la Chinoise Hu Yicheng avait le sort d’une médaille olympique pour Méthot entre ses mains. La troisième des qualifications a été décalée du centre de la trampoline et a atterri sur un coussin protecteur, ce qui a scellé la médaille de bronze de la Québécoise, qui avait été la huitième et dernière à obtenir sa qualification pour la finale.

L’athlète individuelle neutre Viyaleta Bardzilouskaya (56,340) a été médaillée d’argent.

« Je ne le réalise pas encore ! C’est surréel », a déclaré Méthot après le concours. « Je suis rentrée dans la finale sur la fesse et ce n’était pas mes meilleures performances en qualification. Mais, en finale, de performer au bon moment et sur demande comme je sais si bien le faire, c’était un moment incroyable ! Je vais m’en souvenir pour tout le reste de ma vie ! »

« Je suis une bibitte à adrénaline, j’adore le stress – le bon stress – et plus on m’en donne, c’est là que je vais performer le mieux. Quand je suis au pied du mur, comme en finale, c’est souvent là que je sors les meilleures performances de ma vie. »

Ce résultat n’est toutefois pas si étonnant, car le mois dernier, l’athlète de La Prairie était aussi montée sur la troisième marche du podium à la Coupe du monde de Coimbra, au Portugal.

« J’ai été à mon plus haut niveau ces derniers mois, tant physiquement, mentalement et émotionnellement. J’étais vraiment sur mon X au bon moment », a poursuivi celle qui a ajouté qu’elle aurait autant savouré sa prestation si elle avait fini au pied du podium.

« On le savait que c’était quelque chose de possible. C’est vraiment beaucoup d’émotions et mettons qu’elle nous a bien tenus en haleine en préliminaires. […] Sophiane, c’est une fille de pression. Elle aime ça et c’est là qu’elle performe le mieux. C’est comme une adrénaline qu’elle a en dedans d’elle », a reconnu son entraîneure Karina Kosko.

La faute commise par Hu Yicheng a d’ailleurs surpris Kosko.

« Je ne m’attendais pas à ça. Mais vraiment pas, surtout de la part d’une Chinoise. C’est tellement rare. Elles sont très stables, super bien préparées. Je ne sais pas. Elles ont craqué sous la pression. »

L’autre Chinoise, Zhu Xueying (55,510), était en pleurs et inconsolable après sa quatrième place. La vice-championne du monde aurait pu égaler la Canadienne Rosie McLennan en devenant la deuxième athlète de l’histoire à défendre son titre olympique.

Des hauts et des bas

La nouvelle médaillée a fait un retour sur les dernières années qui, comme son sport, ont été faites de hauts et de bas.

« J’ai été à mon plus bas à Tokyo, blessée et sans pouvoir (y participer), ni monter sur une trampoline. J’avais des doutes, des angoisses et des peurs. Trois ans plus tard, je me retrouve avec une médaille au cou. Ne jamais abandonner. Il y a toujours des ressources, des outils et tellement de monde qui est là pour nous aider. C’est ce que j’ai fait dans les quatre dernières années. »

Elle a aussi eu des blocages mentaux comme elle l’a vécu à sa deuxième routine des qualifications où elle a dû s’arrêter brièvement dans la phase où elle prend de la hauteur avant de retourner sur la toile de l’appareil. Hypnose, consultations en psychologie, visualisation, méditation ont fait en sorte qu’elle a pu apprendre à être plus en contrôle.

« Ce sont plein de petites ressources autour de moi que j’ai utilisées pour m’en sortir. Même si je suis à mon plus haut niveau de trampoline, il y a un petit vent qui passe dans ma tête, mais bien outillée, je peux m’en sortir », a ajouté celle qui était fière d’être passée à travers ce cheminement dont le résultat a lui aussi des allures d’un podium olympique.

Sophiane Méthot ira maintenant rejoindre les nombreux membres de sa famille qui étaient dans les gradins.

« Peu importe le résultat, ils auraient été super fiers de moi. J’ai parlé à mon père hier et il m’a juste dit : “amuse-toi et va faire ce que tu aimes.” Et c’est ce que j’ai fait. »

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