3 Août - 2024 | par Mathieu Laberge

Jeux olympiques – Athlétisme

« Il fallait avoir un départ parfait et ce n’est pas arrivé » – Audrey Leduc, stoppée en demi-finale du 100 m

Nouvelle

Comité olympique canadien

Paris, 3 août 2024 (Sportcom) – La fulgurante progression d’Audrey Leduc des derniers mois n’aura pas été irrésistible au point qu’elle se taille une place dans la finale olympique du 100 m, samedi, à Paris. Cinquième de sa vague de demi-finale en un temps de 11,10 s, la Gatinoise n’était pas découragée pour autant.

Son chrono qui n’a pas été suffisant pour être dans les deux premières de sa vague ou dans les deux athlètes repêchées au temps. Cela étant, elle n’était pas trop peinée d’avoir manqué de grand-rendez-vous des huit meilleures sprinteuses mondiales.

« J’étais excitée, ça allait super bien à l’échauffement. Je ne dirais pas que c’est une déception. On est quand même aux Jeux olympiques et c’est ma première expérience », a-t-elle rappelé. « De dire que c’est une déception… C’est sûr que j’aurais voulu faire la finale, mais je ne pense pas que c’est une déception en soi. »

La sprinteuse a été en retard dès les premiers mètres et elle n’a pas pu remonter sur tête de course.

« Mon départ était moins bon qu’hier en qualifications. Je ne sais pas si ç’a eu un impact ou pas. C’est un peu dur à décrire. Je n’ai pas de réponse », a-t-elle ajouté, un peu gênée, en spécifiant qu’elle devra visionner la vidéo de la course pour savoir ce qui s’est exactement passé.

« Il fallait avoir un départ parfait et ce n’est pas arrivé », a ajouté l’athlète de 25 ans, 12e de ces demi-finales et qui avait abaissé son propre record canadien (10,95 s), aux préliminaires de vendredi.

« Après l’arrivée, je savais que je n’étais pas dans les premières parce que je les voyais. Mon but était de courir jusqu’à la fin pour améliorer mon rang. »

L’Américaine Twanisha Terry, troisième de la vague de la Québécoise, a été la deuxième et dernière repêchée au temps (11,07 s). Leduc et les deux autres concurrentes ont couru en 11,10 ont dû être départagées aux millièmes de seconde.

« C’est ça la beauté du sprint et c’est ça qui donne un show. C’est la vie. Je ne peux pas rien dire pour ça. Oui, c’est dommage, mais il y en a d’autres qui ont réussi à y aller (en finale). C’est correct », a conclu celle qui compte se reprendre au 200 m.

La finale qui a été disputée sous la pluie a vu le couronnement de Julien Alfred, de Sainte-Lucie, quatrième aux mondiaux de l’an dernier. L’Antillaise a parcouru la distance en 10,72 s, loin devant les Américaines Sha’carri Richardson (10,87 s) et Melissa Jefferson (10,92 s).

Charles Philibert-Thiboutot sera demi-finaliste au 1500 m

Charles Philibert-Thiboutot a profité du repêchage du 1500 m pour enregistrer son meilleur temps de la saison : 3 min 33,53 s, bon pour la deuxième place de sa vague, ce qui n’a laissé aucun doute sur sa place en demi-finale olympique qui sera la deuxième de sa carrière après celle de Rio, il y a huit ans.

Le Sud-Arfricain Ryan Mphahlele est parti en solo dès le début de l’épreuve. Une situation qui a ravi le coureur de Québec, car cela a limité les risques d’être pris dans la congestion comme ce fut le cas aux qualifications de la veille alors qu’il s’était classé 14.

« C’est le type de course qui joue en ma faveur. Quand j’ai de l’espace, je peux juste me concentrer sur ma technique et les choses vont bien habituellement. Je savais que ce serait rapide et dans le dernier tour, je voulais juste m’assurer d’être capable de bouger sans faire trébucher personne. […] Je suis content d’avoir fait mon meilleur temps de la saison et très content d’aller en demi-finale demain (dimanche). »

Le coureur de 33 ans était fier d’être demeuré positif après sa 14e place de vendredi aux préliminaires. Pour y parvenir, il a fait de la visualisation, mais aussi pris des pauses pour décrocher complètement de l’athlétisme.

« J’ai parlé avec ma psychologue sportive et je sais que ce n’est pas un problème de forme. Je suis dans la meilleure forme de ma vie ! » a ajouté l’athlète de Québec qui a fini derrière l’Italien Federico Riva (3 min 32,84 s)

Le Québécois aura donc une course de plus dans les jambes lorsqu’il sera au départ de sa demi-finale dimanche. Il convient que sur papier, cela ne l’avantage pas en comparaison avec ceux qui n’ont pas eu à passer par le repêchage.

« Je ne peux pas me permettre de me dire que je pars avec un désavantage. On va tout faire pour que je récupère ce soir (samedi). »

Le champion canadien de la distance, Kieran Lumb, s’est classé cinquième de l’autre vague et ne sera pas des demi-finales.

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