4 Août - 2024 | par Mathieu Laberge

Jeux olympiques – Athlétisme

Rapide, mais pas assez dangereux

Nouvelle

Photo: Comité olympique canadien, Mark Blinch

Paris, 4 août 2024 (Sportcom) – Charles Philibert-Thiboutot n’a pas concrétisé son objectif d’atteindre la finale du 1500 m des Jeux olympiques de Paris. Son parcours s’est arrêté dimanche, en demi-finale, en raison de la onzième place obtenue dans sa vague.

Les six plus rapides de chacune des deux vagues ont accédé à la finale de cette épreuve, dans cette soirée où le Canadien Etan Katzburg est devenu champion olympique au lancer du marteau.

Philibert-Thiboutot a amorcé le dernier tour aux environs du sixième rang. C’est à la sortie de l’avant-dernier virage qu’il a commencé à perdre des places. Pris derrière le Français Azeddine Habz dans le premier couloir, l’athlète de Québec a vu plusieurs concurrents le dépasser par la droite.

Le mal était fait et après avoir manqué ce wagon, le coureur a tout donné jusqu’à la ligne pour arrêter le chrono à 3 min 33,29 s. Son meilleur temps cette saison et le deuxième meilleur de sa carrière, mais à cinq rangs d’une place en finale olympique.

« J’ai donné mon 110 % sur la piste et il ne manquait rien à ma préparation. Malgré une erreur tactique, j’ai tout donné. Le résultat final est décevant, mais ça fait partie du sport et ma saison n’est pas finie. J’espère courir vite pour quelques semaines encore et l’année prochaine peut-être. C’est dur d’arrêter quand on est au sommet de sa forme. Présentement, je suis en forme pour un record canadien et arrêter serait gaspiller une occasion », a avancé le Québécois dans les minutes suivant l’épreuve.

Son entraîneur Félix-Antoine Lapointe avait des sentiments partagés entre la fierté de voir son athlète en pleine forme le jour J et la déception qu’il n’ait pas fait le bon choix tactique dans la courte fenêtre qui s’était ouverte pour se sortir de cette situation.

Une erreur que Philibert-Thiboutot a d’ailleurs qualifiée « d’impardonnable ».

« Il a couru 3 min 33 s pour une deuxième journée de suite et c’est son deuxième meilleur temps à vie. Il n’a jamais fait ça dans sa carrière, a analysé l’entraîneur. Un des objectifs, c’est d’arriver dans ta meilleure forme sur la ligne de départ aux Jeux olympiques, alors il a prouvé qu’il est arrivé prêt au bon moment. Il aurait fallu que tous les petits détails s’alignent parfaitement pour aspirer à une place en finale. Ce n’est malheureusement pas arrivé, mais il peut repartir d’ici la tête haute. C’est sûr qu’on est déçus, mais il a fait du chemin pour revenir aux Jeux après l’échec de Tokyo (ndlr : pour lesquels il ne s’était pas qualifié). Je suis fier de lui, même si c’est un peu crève-cœur. »

À l’âge de 33 ans, Charles Philibert-Thiboutot vient probablement de prendre part à la dernière course olympique de sa carrière. Sa deuxième demi-finale après celle de Rio, en 2016. Un long et tortueux chemin de huit ans qui a été parsemé de blessures, de doutes et de remises en question pour finalement retrouver la forme et la santé, même si les résultats sportifs ne sont pas ceux qui étaient souhaités.

« Tous les gars contre qui j’ai couru en 2016, ils ont pris leur retraite. Je suis littéralement le seul qui est resté », a conclu le coureur sur un ton un peu plus enjoué.

En matinée, Audrey Leduc avait passé avec succès la première ronde du 200 m en finissant troisième de sa vague (22,88 s). Elle a obtenu son billet pour les demi-finales qui seront disputées lundi soir, moment où Jean-Simon Desgagnés fera son entrée sur la piste du Stade de France, aux qualifications du 3000 m steeple.

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