En plein apprentissage, Marie-Alex Bélanger poursuit sa progression
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Para-athlétisme - Jeux paralympiques
Photo: La Presse Canadienne/Comité paralympique canadien, Angela Burger
Paris, 5 septembre 2024 (Sportcom) – Les cinq dernières médailles paralympiques de Brent Lakatos en étaient d’argent et les deux qui les avaient précédées en étaient de bronze. Inutile de préciser que l’athlète en fauteuil roulant attendait fermement le titre de champion paralympique qu’il a décroché jeudi au 800 m T53.
Maintenant 13 fois médaillé paralympique, deux fois d’or, Brent Lakatos avait déclaré avec beaucoup de confiance qu’il allait être à surveiller pour cette épreuve, quelques instants après avoir mérité l’argent au 400 m T53.
« Je m’attends encore à mieux pour le 800 m ! Je pense vraiment que ce sera mon épreuve la plus forte », avait dit celui qui a aussi participé au 5000 m T54 et au 1500 m T53 à Paris, ses sixièmes Jeux paralympiques.
Le Dorvalois est passé de la parole aux actes jeudi sur la piste violette du Stade de France. Et il l’a fait avec panache. Le champion du monde en titre du 800 m T53 a rapidement pris la tête de cette finale. Au deuxième tour, avec environ 200 mètres à parcourir, Lakatos est parvenu à bloquer le chemin à son rival Pongsakorn Paeyo, de la Thaïlande. Celui qui avait gagné l’or sur cette distance, à Rio et à Tokyo.
Cette fois, le représentant canadien a accéléré après avoir défendu sa première place et Paeyo a été incapable de suivre le rythme. L’avance du vainqueur n’a fait que s’accentuer dans la dernière ligne droite. Il a enregistré un temps de 1 min 37,32 s et a franchi la ligne d’arrivée 1,06 seconde devant le Thaïlandais. L’Américain Brian Siemann a fini troisième en 1 min 38,44 s.
« On avait une bonne stratégie, qui était de prendre le contrôle de la course dès le départ. Non seulement j’ai réussi à faire ça, mais j’ai aussi fermé la porte à Paeyo ! J’ai bien exécuté le plan jusqu’au sprint final », a résumé Brent Lakatos.
« Ça aura pris huit longues années et beaucoup de médailles d’argent ! Ça fait tellement du bien d’être de retour au sommet du podium aux Jeux. On va chanter le Ô Canada ce soir ! »
– Brent Lakatos
Une fois la course terminée, une dame lui a demandé s’il souhaitait faire sonner la cloche du Stade de France, comme ont pris l’habitude de le faire les médaillés d’or des Jeux olympiques et paralympiques.
« Bien sûr que je veux ! » a rapidement répondu Lakatos. « C’était quelque chose de vraiment cool. J’ai donné tout ce que j’avais. »
Médaillé de bronze à Rio et d’argent à Tokyo sur 800 m, le Canadien a connu beaucoup de succès sur cette distance au cours des dernières années. Son record du monde de 1 min 31,69 s, établi en 2019, tient toujours le coup.
« Le 800 m est vraiment ma distance préférée. J’ai développé beaucoup d’endurance en faisant des 5000 mètres et des marathons et c’est une course où tu as besoin d’un bon départ, d’une bonne vitesse et de savoir la maintenir, en plus d’user de stratégie. Ça demande un peu de tout ! » a expliqué le médaillé d’or.
Un cycle paralympique pas comme les autres
Brent Lakatos était assuré de signer son meilleur résultat de la saison jeudi, tout simplement parce qu’il s’agissait de sa toute première course au 800 m.
« J’étais en excellente forme et j’ai commencé à ressentir de la douleur, en mai dernier », a rappelé celui qui a subi une fracture de stress à une côte à l’entraînement.
«J’ai eu 7 semaines pour préparer mon retour et revenir là où j’en étais avant la blessure.»
Son cycle paralympique a débuté avec une pause sportive d’environ 18 mois après les Jeux de Tokyo. Lakatos s’est vite démarqué à son retour, décrochant trois médailles aux Championnats du monde de para-athlétisme, en 2023.
Il a tout de même choisi de réduire son programme en prévision de ses sixièmes Jeux, passant de six à quatre épreuves au total. Le 100 m et le marathon allaient se disputer sans lui à Paris. Une décision qu’il ne regrette pas, bien au contraire.
« Si je n’avais pas décidé ça avant la blessure, je n’aurais pas eu le choix après de toute façon, a-t-il précisé. Ça m’a beaucoup aidé dans ma préparation, parce que je n’avais plus à m’entraîner avec deux types de gants pour les différents départs. »
« J’ai été très chanceux tout au long de ma carrière. Pas de grosse blessure, sauf cette année, et toute une équipe derrière moi. Je suis très reconnaissant de faire partie de cette équipe », a raconté l’athlète de 44 ans qui, par le passé, a souvent soulevé la possibilité de se retirer après des Jeux paralympiques…
« Je pense que j’ai dit que j’allais prendre ma retraite après tous les Jeux depuis ceux de 2008 ! Ce n’est toujours pas arrivé, je pense que je ne vais rien dire cette fois-ci ! On attend et on verra. »
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