8 Nov - 2024 | par Luc Turgeon

Volleyball de plage

En plein apprentissage, Marie-Alex Bélanger poursuit sa progression

Nouvelle

Photo: Volleyball World

Montréal, 8 novembre 2024 (Sportcom) – Marie-Alex Bélanger connaissait le volleyball intérieur « par cœur » lorsqu’elle s’est tournée vers le volleyball de plage en 2022. Les apprentissages se multiplient depuis, au grand bonheur de celle qui a retrouvé sa passion pour le sport.

La troisième saison de la Québécoise en volleyball de plage s’est conclue cette semaine aux qualifications du tournoi Pro Tour Élite 16 présenté à Rio de Janeiro, au Brésil.

Le duo qu’elle forme avec l’Ontarienne Lea Monkhouse s’est incliné 2-1 au terme d’un duel serré contre les Américaines Madelyne Anderson et Brook Bauer, les mêmes adversaires qui les avaient vaincues en finale du tournoi Futures de Halifax, en août dernier.

À Rio, les championnes canadiennes en titre ont remporté la première manche 21-19 et ont perdu la deuxième 21-18. Le bris d’égalité est allé en faveur des Américaines au compte de 15-11. « Une belle bataille », comme l’a résumé Marie-Alex Bélanger à Sportcom.

« Le deuxième set s’est joué point par point. On a accordé deux bonnes séquences à des moments inopportuns et on a échappé une manche très serrée. À la fin, on a commis beaucoup d’erreurs qu’on aurait dû éviter », a partagé Bélanger, déçue de ne pas avoir pris sa revanche face au duo d’Anderson et Bauer.

« On sait qu’on peut les battre et que ce n’est pas un écart de talent. Quand c’est ton côté du filet qui fait en sorte que tu perds, c’est plus frustrant. Elles n’ont rien fait d’exceptionnel et nous nous sommes battues nous-mêmes », a-t-elle ajouté.

Toutes deux blessées depuis leur deuxième place à Halifax, Marie-Alex Bélanger et Lea Monkhouse ont été limitées à l’entraînement durant quelques semaines et n’ont pas eu droit à une préparation optimale avant de quitter pour le Brésil. Elles se sont rendues en Amérique du Sud pour le tournoi de João Pessoa, où elles se sont classées 17es avec une victoire et une défaite.

La participation au tournoi de Rio de Janeiro s’est ajoutée par la suite et les deux Canadiennes ont saisi l’occasion afin de cumuler de l’expérience dans le circuit international. En plus de leur podium à Halifax, elles ont notamment pris part à trois tournois continentaux de la NORCECA cette saison, décrochant au passage une médaille d’argent au Nicaragua.

Le bon partenariat

Marie-Alex Bélanger et Lea Monkhouse font équipe depuis deux saisons. Leurs chemins se sont croisés quand Molly McBain, alors partenaire de Marie-Alex, a rejoint Sarah Pavan, en quête d’une qualification olympique.

« On n’a jamais compris pourquoi on n’avait pas essayé de jouer ensemble avant, a raconté Bélanger à propos de Monkhouse. On pratiquait ensemble et on cherchait toutes les deux une partenaire. On s’entend bien sur le terrain et à l’extérieur. Tu n’as pas à t’entendre avec chacune de tes coéquipières au volleyball intérieur, mais c’est vital en volleyball de plage ! »

Ne sachant pas tout à fait quel type de joueuse elle était dans sa nouvelle discipline, Bélanger ignorait du même coup quelle coéquipière répondrait le mieux à ses besoins. Elle a tenté sa chance avec quelques joueuses avant de tomber sur Lea Monkhouse, aussi membre de l’équipe nationale et qui a joué quatre ans avec les Bruins de UCLA, en Californie.

Qu’est-ce qui a été différent cette fois-ci ? Et comment fait-on pour savoir si ce partenariat est le bon ?

« On le sait quand ça ne va pas bien, quand tu perds des matchs et que tu es déçue », a répondu Marie-Alex Bélanger en riant. Quand tu gagnes, tout va bien ! C’est comme une lune de miel… »

Leur lune de miel a débuté avec une deuxième place, puis elles sont devenues championnes nationales dès la compétition suivante. Quelques contre-performances ont suivi et le duo a pu constater comment il réagissait dans la défaite.

« Le volleyball de plage est très intense, on investit temps et argent et il y a beaucoup en jeu. Tu n’as pas de revenu si tu ne gagnes pas, ça peut faire ressortir le meilleur et le pire des gens », a décrit Marie-Alex Bélanger, qui continue de s’adapter à cet environnement.

« On apprend encore à se connaître. C’est drôle à dire, mais c’est vraiment comme une relation de couple ! Il faut être capable de comprendre les hauts et les bas de l’autre personne. Ce n’est pas un coup de baguette magique, c’est un travail à temps plein. »

« Du pain sur la planche »

Quand Marie-Alex Bélanger discute de ses débuts sur le sable, envoyer un ballon au-dessus d’un filet semble être le seul point commun entre le volleyball de plage et le volleyball intérieur. Les déplacements, les stratégies et les techniques varient, comme l’environnement dans lequel les athlètes évoluent.

« Je n’avais rien vécu comme le volleyball de plage. Ça expose énormément de choses ! Tes doutes, tes forces, ce que tu dois travailler… tu es vraiment laissée à toi-même. Mon cerveau a eu du mal à comprendre pourquoi je n’avais pas du succès tout de suite », a confié l’ancienne volleyeuse étoile des Carabins de l’Université de Montréal, qui a aussi joué avec l’équipe nationale ainsi que dans une ligue professionnelle, en Suisse.

Malgré son succès, passer tout son temps dans un gymnase ne l’intéressait plus. L’athlète originaire de Saint-Alphonse-Rodriguez avait simplement besoin de changement et elle en a eu.

« C’est un autre univers ! Les points nécessaires pour entrer dans les tournois, le stress financier, devoir tout payer pour voyager et être en mesure d’aller jouer. Ce sont des défis auxquels je n’avais jamais été confrontée. Au volleyball intérieur, l’équipe est là et tu touches un salaire. Ici, tu dois être certaine de ce que tu veux faire, parce que tu mets beaucoup de choses en jeu. »

De son propre aveu, Marie-Alex Bélanger aura « beaucoup de pain sur la planche » au cours des prochains mois. Elle repartira du Brésil avec une longue liste de choses à travailler, mais elle se dit motivée à relever ce défi aux côtés de sa coéquipière plus expérimentée.

« J’ai toujours eu tendance à me tourner vers mon entraîneur, mais là on est laissées à soi-même. […] Au volleyball intérieur, je connaissais tellement le sport que je savais ce qui allait se passer avant que ça arrive. Je connaissais le sport par cœur, mais ici, je n’ai pas ça. Mon IQ en volleyball de plage n’est pas super, j’ai beaucoup de séances vidéo à faire ! »

L’équipe canadienne a brillé à Paris cet été grâce à Melissa Humana-Paredes et Brandie Wilkerson, premières médaillées olympiques du pays en volleyball de plage. Un des objectifs de Marie-Alex Bélanger sera de participer aux Jeux à son tour dans quatre ans.

« À 31 ans, si mon but est Los Angeles 2028, je n’ai pas de temps à perdre. Je ne peux pas prendre ça à la légère. Si je m’engage, c’est all in et je sais que ça va être intense, mais je veux vraiment devenir la meilleure joueuse possible. C’est un bon défi, mais c’est toujours ça qui m’a motivée. »

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