6 Avr - 2025 | par Luc Turgeon

Snowboard cross – Coupe du monde

Médaillé d’or, Éliot Grondin ajoute un point d’exclamation à sa saison

Nouvelle

Beaupré, 6 avril 2025 (Sportcom) – La brillante saison d’Éliot Grondin est officiellement terminée en snowboard cross. Vainqueur de la dernière Coupe du monde au Mont-Sainte-Anne, le champion du monde et gagnant du globe de cristal se permettra enfin de célébrer un peu.

« Ça va arriver assez vite, selon moi ! » a partagé le Québécois à propos des dites célébrations, dimanche, médaille d’or au cou et globe de cristal à la main droite.

Après avoir été couronné champion du monde en Suisse, Grondin affirmait qu’il voulait se concentrer sur le dernier arrêt du calendrier, prévu au Mont-Sainte-Anne, la semaine suivante. Samedi, en méritant la médaille d’argent, il s’était assuré de gagner un deuxième globe de cristal consécutif, mais ses pensées étaient rivées sur la Coupe du monde du lendemain, la dernière de la saison.

« Deuxième, c’était beau, mais je suis à la maison et je voulais plus que ça, a-t-il expliqué après la cérémonie des médailles. [J’étais déjà] champion du monde et champion du globe. Aujourd’hui, le but était d’être champion à la maison. Les trois sont faits et terminer la saison comme ça avec une victoire, chez moi, devant tout le monde, c’est incroyable ! »

Éliot Grondin a mis la main sur sa troisième médaille d’or de la campagne en Coupe du monde et est monté sur un sixième podium en dix épreuves.

La brume a fait douter bien des gens en matinée quant à la tenue de la compétition. Elle n’aura finalement causé qu’un retard d’une quinzaine de minutes.

Très rapide dès le début de la journée, l’athlète de Sainte-Marie a battu de justesse le Français Aidan Chollet en grande finale, de qui il vantait justement la vitesse samedi. Loan Bozzolo, lui aussi de la France, a reçu la médaille de bronze, tandis que le Tchèque Radek Houser a fini quatrième.

« Ça donne tout le temps de belles batailles propres avec eux. C’est toujours le meilleur qui l’emporte. Hier, Aidan a eu un peu le dessus (en quarts de finale) et on a échangé les rôles aujourd’hui, a mentionné Grondin. L’énergie que tout le monde apporte au bas de la piste, surtout après une longue saison, ça apporte un boost pour la fin de semaine aussi. »

Classé huitième la veille, James Savard-Ferguson a été limité à deux courses dimanche et a pris le 30e rang. Griffin Mason le suit de près au classement, en 31e place, et signe du même coup le meilleur résultat de sa carrière en Coupe du monde.

Jacob Lebel a de son côté été éliminé au premier tour et pointe au 54e échelon. Il participera aux Championnats du monde juniors la semaine prochaine, en France.

« Il n’y a rien de mieux que de terminer à la maison ! Le globe était assuré, je n’avais rien à perdre et je voulais finir en force », a conclu Éliot Grondin avec fierté. Il prendra quelques semaines de repos avant de reprendre l’entraînement.

« Avec les Jeux olympiques qui s’en viennent, je pense qu’on va avoir un gros été de préparation et le but sera d’être encore meilleur. »

– Éliot Grondin

Audrey McManiman retrouve sa confiance

« Il manquait quelques mètres pour effectuer un dernier dépassement », a commenté Audrey McManiman après s’être classée troisième de sa vague des quarts de finale. Elle a conclu au 11e rang de cette Coupe du monde remportée par la Française Léa Casta, victorieuse pour une deuxième journée de suite au Mont-Sainte-Anne et récompensée du globe de cristal. La Suisse Sina Siegenthaler et l’Australienne Mia Clift ont suivi avec l’argent et le bronze.

Une erreur commise au haut du parcours a vite forcé McManiman à passer en mode rattrapage en quarts de finale. Elle est parvenue à rejoindre ses adversaires, mais elle a manqué de temps dans la dernière ligne droite.

« On a eu de bonnes conditions aujourd’hui. On ne savait pas trop comment ça allait tourner ce matin. Le parcours était mieux que je pensais et ça glissait plus que je pensais, a-t-elle ajouté, soulagée que cette campagne 2024-2025 soit derrière elle.

« C’était une longue saison, vraiment exigeante, alors c’est un mélange de plusieurs émotions en ce moment », a précisé celle qui était de retour en action après s’être fait opérer au genou gauche l’an dernier.

« Je suis contente de mon week-end et ça me remet en confiance. J’ai beaucoup douté de moi-même cette année avec une nouvelle génération de planchistes très performantes. Pour faire partie du top-16, il faut avoir le couteau entre les dents et limiter les erreurs, sinon, ça ne passera pas. C’était une année préolympique, tout le monde avait ça en tête et voulait pousser. »

Bien positionnée durant la première moitié de sa vague aux huitièmes de finale, Rose Savard-Ferguson a été rattrapée à la fin de la course et a fini 24e. Elle quittera vers la France dès lundi en vue des Championnats du monde juniors.

« J’ai quand même bien géré, mais perdu un peu de vitesse dans les rollers. Ma coéquipière Meryeta O’Dine est revenue me chercher. Elle a plus d’expérience et plus de vitesse dans la ligne droite, c’était quand même très proche ! Considérant que j’étais désavantagée dans le classement, je suis fière de ma descente ! Ce n’était pas gênant », a-t-elle conclu.

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