Suzanna Shahbazian tout près du top-30 en Coupe du monde
Montréal, 8 avril 2025 (Sportcom) – La Québécoise Suzanna Shahbazian était très satisfaite de ses performances de la fin de semaine dernière…
Plongeon – Coupe du monde
Montréal, 14 avril 2025 (Sportcom) – La plongeuse Mia Vallée s’est tenue loin des tremplins pendant plusieurs mois après avoir manqué les Jeux olympiques de Paris. Une longue période de réflexion lui a fait réaliser que plonger était devenu pénible et qu’elle voulait que ça change rapidement.
Un constat en amène un autre : « Je n’aurais pas vécu une belle expérience à Paris. Je n’aimais pas être en compétition, je n’aimais pas partir et je n’aimais pas plonger », a honnêtement avoué Vallée, en entrevue avec Sportcom.
« Tout arrive pour une raison, j’aurais tellement aimé participer au synchro aux Jeux olympiques avec Pam (Ware). Avec le recul, je me dis que c’était peut-être une bonne chose de ne pas participer aux Jeux cette année parce que, personnellement, je n’avais tellement pas de plaisir à plonger. »
Sa saison 2024 a été haute en émotion. Une 15e place aux Championnats du monde de Doha et, ultimement, sa quatrième place aux essais canadiens, l’ont empêchée de se qualifier pour ses premiers Jeux.
Le temps de repos qu’elle s’est accordé s’est toutefois avéré bénéfique. Pour une première fois depuis plusieurs années, elle a pu se reposer et a voulu se rappeler la raison pour laquelle elle était tombée en amour avec son sport au départ. Le tout afin de rebâtir sa confiance et retrouver le plaisir de plonger.
« Ces dernières années, j’étais tellement concentrée sur les résultats et j’oubliais d’avoir du plaisir en plongeant. J’étais sur le tremplin, mais je n’avais pas le goût d’être là. Je me sentais comme si j’étais pris à un travail que je n’aimais pas. Je ne voulais pas arrêter, mais je savais que quelque chose devait changer pour continuer de la bonne façon. »
-Mia Vallée
De retour en Floride pour entamer sa dernière saison avec les Hurricanes de l’Université de Miami, Vallée a pris son courage à deux mains afin de retourner à l’entraînement. L’arrivée d’un nouvel entraîneur-chef, Dario di Fazio, qu’elle connaissait bien, l’a aidée à retrouver l’amour de son sport.
« Mes coéquipières de l’université sont exceptionnelles, ça me fait du bien de les voir aussi lors des compétitions internationales et je travaille avec Dario depuis plusieurs années, il était entraîneur adjoint et est devenu l’entraîneur principal récemment. Je veux continuer à m’entraîner avec lui dans le futur, même après ma carrière collégiale », a indiqué la plongeuse de Beaconsfield.
La saison de Vallée s’est bien déroulée au sud de la frontière, ce qui a mené à une confiance qu’elle avait perdue. Cette fois, elle se présente à la piscine avec le sourire aux lèvres, avec le goût de s’amuser.
« Pendant ma réflexion, je savais que j’allais continuer à plonger, j’étais engagée pour une autre saison au niveau collégial, donc je n’avais pas vraiment le choix. Je pense que ça fait au moins 3 ou 4 ans que je n’ai pas eu autant de plaisir à plonger. Mon but était de m’amuser avec mes compétitions collégiales et je ne voulais pas me mettre de la pression sur les épaules. »
Un plaisir qui se transporte à l’international
De retour en Coupe du monde à Guadalajara, au Mexique, Mia Vallée a terminé en huitième place au tremplin de 3 m, le meilleur résultat de sa carrière en Coupe du monde et son meilleur classement à l’international depuis les Jeux panaméricains de Santiago, en octobre 2023.
« Je n’avais jamais aussi bien plongé lors de la ronde préliminaire, ça faisait plus d’un an depuis ma dernière sortie à l’international et honnêtement, j’ai eu du plaisir et je pense que ça s’est vraiment transposé dans mes performances. Cette compétition-là m’a confirmé que j’étais vraiment de retour sur la bonne voie. »
Une semaine plus tard, à l’étape de Windsor, Vallée participait à une deuxième Coupe du monde en autant de semaines pour la première fois de sa carrière. Qui plus est, il s’agissait d’un retour pour la plongeuse de 24 ans au Windsor International Aquatic and Training Centre, lieu des essais olympiques de 2024, là où elle a su qu’elle ne plongerait pas aux Jeux de Paris.
« Je n’avais pas vraiment d’appréhension à mon retour à Windsor cette année. J’ai voulu oublier ce qui s’était passé l’an dernier pour me concentrer uniquement sur la Coupe du monde. J’avais confiance en mes plongeons et ç’a fait toute la différence. Évidemment, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’an dernier, mais je savais que je n’allais pas répéter les mêmes erreurs. J’adore plonger ici, le soutien de la foule est incroyable, ça fait tellement de bien », a-t-elle conclu avec le sourire.
Mia Vallée y a poursuivi sa lancée avec une quatrième place. Une performance qui lui permettra maintenant de participer à la finale des Coupes du monde qui se tiendra à Pékin, en Chine, dès le 2 mai.
À plus long terme, Vallée n’a pas fait une croix sur son rêve olympique. Elle espère que son amour revigoré pour le plongeon la mènera jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 2028.
