Patinage de vitesse longue piste - Jeux olympiques
Patinage de vitesse longue piste - Jeux olympiques
Pyeongchang, 23 février 2018 (Sportcom) – À deux jours de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Pyeongchang, la grande majorité des athlètes ont terminé leurs compétitions. Certains sont plus dissipés et célèbrent leurs performances, d’autres ont même déjà quitté la Corée du Sud. Pour Alexandre Saint-Jean, ses Jeux ne faisaient que commencer. Le patineur de vitesse longue piste a pris le 11e rang à l’épreuve de 1000 m, vendredi, à l’Ovale de Gangneung.
« C’est sûr qu’en arrivant ici, tout le monde a dans la tête de faire la course de sa vie. Je suis content de ma performance. Ce n’était pas LA course de ma vie, mais c’était quand même très bon. Onzième, je suis bien satisfait », a raconté l’athlète de Québec.
Le patineur de 24 ans a signé un chrono de 1 min 9,24 s, pour terminer à 1,29 seconde du vainqueur, le Néerlandais Kjeld Nuis.
Déjà couronné sur 1500 m mardi dernier, Nuis a devancé grâce à un temps de 1 min 7,95 s le Norvégien Havard Lorentzen, vainqueur du 500 m, par seulement quatre centièmes de seconde. Au grand plaisir des spectateurs, le Coréen Kim Tae-Yun est monté sur la troisième marche du podium en stoppant le chronomètre à 1 min 8,22 s.
Kim Tae-Yun était justement le patineur avec qui Alexandre St-Jean faisait la paire. « Dans ma visualisation de course, je me voyais plus proche de lui. Il m’a quand même clanché. Ça m’a un peu déconcentré dans le dernier tour et j’ai été un peu moins vite. Lui, il l’a faite la course de sa vie. C’était très impressionnant. »
Poussé par la fébrilité de ses nombreux partisans, Kim Tae-Yun leur a donné une belle occasion de célébrer. Dès qu’il s’est avancé sur la ligne de départ, la clameur de la foule avait déjà grimpé de quelques décibels.
Pour avoir assisté à quelques soirées de courses à l’Ovale depuis le début des Jeux olympiques, Alexandre St-Jean savait à quoi s’attendre lorsqu’il a connu l’identité du patineur avec qui il serait jumelé. « Je savais que quand un Coréen était en action, la foule s’animait complètement. Je m’y attendais. Sur la ligne de départ, quand ils ont annoncé son nom et que ça s’est allumé, j’étais prêt. J’étais crinqué », a mentionné celui qui a profité lui aussi de cette énergie.
« Dans une course, généralement, je n’entends rien. Cette fois dans mon dernier tour, j’entendais la foule. Ça ne m’a pas déconcentré, mais j’étais emballé. C’était excitant et je vais m’en rappeler toute ma vie. »
Après une bonne première moitié de course, Alexandre St-Jean a un peu flanché. « Ce n’était pas une course parfaite. Le départ était bon, le premier tour était bon, mais il m’a manqué un peu de concentration dans le dernier tour pour bien exécuter à la perfection », a-t-il analysé.
Sa course terminée, ses Jeux olympiques le sont aussi, tout comme sa saison. « Je pourrai m’ouvrir une couple de bières ce soir ! » a-t-il lancé en riant.
Le Québécois consacrera la prochaine année à ses études en médecine dentaire. Bien qu’il poursuivra l’entraînement, il doit réfléchir à son engagement à long terme. « Le plan s’arrêtait à Pyeongchang. C’est un autre cycle olympique qui commence. On va voir ce que le futur me réserve. »
Laurent Dubreuil 25e
Également sur la ligne de départ pour le 1000 m, Laurent Dubreuil a parcouru la distance en 1 min 10,03 secondes, bon pour le 25e rang.
« J’ai eu un très bon 600 mètres, mais le dernier tour a fait mal. J’ai cassé plus que je l’aurais voulu. »
Ne s’étant pas classé pour prendre part à cette distance en Coupe du monde cette saison, Dubreuil n’a pas eu beaucoup de courses pour se faire les jambes face au contingent international. « C’est une distance moins naturelle pour moi et l’aisance vient moins facilement quand tu la fais ponctuellement », a-t-il expliqué.
Laurent Dubreuil sera de retour à la compétition dès la semaine prochaine pour les Championnats du monde sprint qui auront lieu les 3 et 4 mars à Changchun, en Chine.