15 Mar - 2024 | par Sportcom Services

Judo Canada

Amélie Grenier, la judoka qui porte tous les chapeaux

Communiqué

Une entraîneure avec ses judokas.

Marc-André Primeau

Montréal, 15 mars 2024 – En 2020, Amélie Grenier quittait son Saguenay natal pour aménager dans la grande ville de Montréal afin de vivre pleinement sa passion du judo. Quatre ans plus tard, la judoka ne regrette rien, elle qui est de retour dans son patelin, plus impliquée que jamais dans son sport.

Malheureusement pour elle, la pandémie aura été un facteur important lors de son séjour à Montréal. Le rythme des entraînements a été énormément bousculé, ce qui n’a pas facilité son intégration dans sa nouvelle région.

« À la base, je voulais aller à Montréal pour me rapprocher de mon rêve de participer aux Jeux olympiques. J’ai pu développer des stratégies et peaufiner ma technique durant mon passage au Centre national d’entraînement. Mais avec la pandémie, je ne pense pas avoir pu profiter pleinement de toute l’expérience. J’ai toujours vécu au Saguenay et ç’a été un gros changement de déménager à Montréal, j’étais parfois inconfortable dans la grande ville et j’étais loin de ma famille », explique Amélie Grenier.

Contrairement à ce que plusieurs personnes de l’entourage d’Amélie croyaient, sa carrière d’athlète en judo ne s’est pas arrêtée parce qu’elle a quitté Montréal en 2022. Loin de là !

« J’ai quand même continué et je pense que je suis capable de performer même si je ne m’entraîne plus avec l’élite nationale. Je continue à m’entraîner à mon rythme chez moi, au Saguenay, et je participe à des compétitions nationales lorsque l’occasion se présente. »

Au fil des années, le rêve de participer aux Jeux olympiques s’est un peu modifié dans la tête d’Amélie, qui souhaite maintenant connaître le plus de succès possible, justement, sur la scène nationale.

« Je réalise que les Olympiques ne sont peut-être plus accessibles pour moi. Je veux me concentrer sur la scène nationale. C’est probablement bénéfique pour ma carrière, je crois, je ressens moins de pression lors de mes compétitions parce que personne n’a vraiment d’attente envers moi, c’est quand même un stress de moins à avoir », raconte-t-elle.

L’athlète de 21 ans continue d’ailleurs de connaître du succès au Canada, elle qui a remporté des médailles d’argent à l’Open panaméricain de Montréal en novembre 2023 et aux Championnats nationaux élite, à Edmonton, au mois de janvier. Des résultats qui font en sorte que la passion de pratiquer le judo est toujours bien présente dans le cœur d’Amélie Grenier.

« En novembre, c’est peut-être l’un de mes meilleurs résultats en carrière. J’ai eu la chance d’affronter des athlètes de haut niveau de l’extérieur du Canada pour la première fois depuis longtemps et je suis heureuse de m’être rendue jusqu’en finale », indique-t-elle.

« C’est certain que les résultats aident, mais c’est peut-être plus simple que ça. J’aime le judo, j’aime faire des compétitions, ça me donne une adrénaline indescriptible. C’est peut-être une preuve aussi pour les plus jeunes athlètes qu’il n’y a pas de recette parfaite pour se démarquer et qu’il y a plusieurs chemins pour arriver à ses buts. »

Bien plus qu’une athlète

Ces jeunes athlètes dont Amélie fait référence sont principalement ceux qu’elles entraînent au Club Ju Shin Kan de Laterrière. Elle a aussi pris les rênes de la délégation du Saguenay à l’occasion des Jeux du Québec qui se sont déroulés à Sherbrooke dans les dernières semaines.

« C’est plutôt récent, c’est quelque chose que j’aime énormément. Avec les plus jeunes, c’est un peu un rôle de grande sœur que j’ai et je suis heureuse de pouvoir partager mes connaissances. J’ai beaucoup dans les cours et j’en donne quelques-uns, c’est vraiment intéressant », mentionne-t-elle.

Comme si ce n’était pas suffisant, Amélie est également impliquée en tant qu’arbitre, un phénomène assez rare pour une athlète toujours active. Le rôle d’arbitre l’a énormément fait grandir en tant qu’athlète, mais également en tant que personne au cours des dernières années.

« J’arbitre depuis 2018 déjà ! J’ai commencé ça pour avoir une autre vision du judo. Je voulais comprendre la perception des arbitres. On entend souvent des athlètes et des entraîneurs se plaindre des décisions des arbitres, mais je voulais prendre du recul et vivre le côté de la réalité. Ça me permet de voir plein de combats, plein de techniques et de stratégie. Je n’ai presque jamais chialé sur une décision d’un arbitre et je pense que c’est grandement dû au fait que j’exerce ce rôle également », soutient Amélie, qui se prépare à passer son examen pour obtenir le grade national B d’arbitre, une marche de plus vers le niveau national A qui lui permettra d’arbitrer lors de compétitions comme les Championnats canadiens.

Pour boucler la boucle, le judo est également une histoire de famille chez les Grenier. Le frère cadet d’Amélie a commencé à pratiquer le judo en 2010, un an avant elle. Lorsqu’Amélie a fait ses débuts sur les tatamis, sa mère, Sylvie Pearson, a suivi le pas et fait maintenant partie du groupe d’entraîneurs du Club Ju Shin Kan de Laterrière.

« Ma mère s’est inscrite au judo en même temps que moi et avec le temps, elle est devenue mon entraîneure lors des compétitions. Je dois avouer qu’elle réussit bien à faire la distinction entre le rôle de maman et celui d’entraîneure. Elle ne laisse paraître aucun stress, mais je suis persuadée qu’en réalité, elle l’est deux fois plus que moi ! » lance-t-elle en riant.

« J’en ai beaucoup dans mon assiette, mais j’en profite au maximum. Je n’ai pas besoin de faire de choix pour l’instant, alors c’est tant mieux. Je fais tout parce que j’adore ça », conclut Amélie Grenier.

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Rédigé par Sportcom pour Judo Canada

Informations :

Patrick Esparbès
Directeur général adjoint
Judo Canada
(514) 668-6279
p.esparbes@judocanada.org

Amélie Grenier, Judoka-of-all-Trades

Montréal, March 15, 2024 – In 2020, Amélie Grenier left her native Saguenay and moved to the big city of Montréal to pursue her passion for judo. Four years on, the judoka, who has since returned to her hometown and is more involved in her sport than ever, has no regrets.

Unfortunately for Amélie, the pandemic largely affected her stay in Montréal. The disruptions in training schedules hampered her integration into her new region.

“Essentially, I wanted to move to Montréal to pursue my dream of competing in the Olympics. At the National Training Centre, I was able to develop new strategies and refine some of my techniques, but because of the pandemic, I don’t feel I was able to take full advantage of the experience. I’ve always lived in Saguenay, and moving to Montréal was a big change. I sometimes felt uncomfortable in the big city, and I was far away from my family,” she explained.

Contrary to what many people around Amélie believed, her judo career didn’t come to an end when she left Montréal in 2022. Far from it!

“I’ve kept practicing it anyhow, and I think I’m capable of performing well, even though I no longer train with the national elite. I’ve continued to train here in Saguenay, and I take part in national competitions whenever I can.” 

Over the years, Amélie’s dream of competing in the Olympics has shifted a little, and she now wishes to be as successful as possible at the national level.

“I’ve come to realize that the Olympics are probably no longer a possibility for me, so I want to focus on doing well at the national level. It will probably be better for my career, anyway, and I feel less pressure during competitions, because no one really has any expectations of me. So that’s one less stress factor,” she admitted.

The 21-year-old athlete has continued to be successful in Canada, winning silver medals at the Pan-American Open in Montréal in November 2023 and the Elite National Championships in Edmonton in January 2024. Such results help keep Grenier’s passion for judo alive.

“In November, that was probably one of the best results of my career. I had the opportunity to compete against high-level athletes from outside of Canada for the first time in a long time, and I was happy to make it all the way to the final,” she said.

“Good results help, of course, but I think it’s simpler than that. I love judo and I love competing. It gives me an indescribable adrenaline rush. It can also maybe serve as proof to younger athletes that there’s no perfect formula for doing well, and that there are many paths you can take to reach your goals.” 

More than an athlete

The young athletes Grenier is referring to are mainly those she trains at the Ju Shin Kan Club in Laterrière. She also headed up the Saguenay delegation to the Quebec Games, which were held in Sherbrooke in recent weeks.

“It’s new for me, and I just love it. The younger kids see me as kind of a big sister, and I’m happy to be able to share my knowledge with them. A lot of them are in the classes, and I teach some of them. It’s really fun,” she said.

As if that wasn’t enough, Amélie is also a referee, something that is rarely seen among athletes who are still active. Being a referee has helped her grow enormously over the past few years, both as an athlete and as a person.

“I’ve been refereeing since 2018! I started doing it to get a different view of judo. I wanted to understand how the referees saw things. You often hear athletes and coaches complain about the referees’ decisions, so I wanted to step back and get an objective view of their side of things. It allows me to watch a lot of bouts, where I see different techniques and strategies being used. I’ve almost never complained about a referee’s decision, and I think that’s largely due to the fact that I’m a referee myself,” said Grenier, who is preparing for her National B level referee exam, which will bring her one step closer to obtaining the National A level that will allow her to referee at competitions such as the Canadian Championships.

To bring things full circle, judo also runs in the Grenier family. Amélie’s younger brother took up judo in 2010, a year before she did. When Amélie made her debut on the tatamis, her mother Sylvie Pearson followed suit and is now a member of the coaching team at Laterrière’s Ju Shin Kan Club.

“My mom signed up for judo at the same time as I did, and over time, she became my coach at competitions. She does a good job of keeping her roles as mother and coach separate. She doesn’t let her stress show at all, but I’m sure she’s probably twice as stressed as I am!” added Grenier, laughing.

“I have a lot on my plate, but I enjoy it to the fullest. I don’t have to make any choices right now, which is great. I do all of this because I love it,” she concluded.

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Written by Sportcom for Judo Canada

For more information:

Patrick Esparbès
Chief Operating Officer
Judo Canada
(514) 668-6279
p.esparbes@judocanada.org

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