12 Mar - 2016 | par Audrey Clement-Robert

Cyclisme sur route

Antoine Duchesne endosse le maillot à pois à Paris-Nice

Montréal, 12 mars 2016 (Sportcom) – Après avoir pris part à l’échappée du jour vendredi, le cycliste québécois Antoine Duchesne a à nouveau animé la course, samedi lors de la sixième étape de Paris-Nice. Le membre de la formation Direct Energie a également profité de l’occasion pour mettre la main sur le maillot à pois du meilleur grimpeur.

Duchesne et huit autres coureurs ont pris les devants tôt en début de course et le Québécois a été le dernier à tenir tête au groupe de chasse qui l’a finalement rattrapé au début de la dernière montée du jour, La Madone d’Utelle,  une ascension de première catégorie qui menait à la ligne d’arrivée.

« Quelle journée ! Je ne croyais pas être capable d’aller chercher ce maillot comme ça aujourd’hui ! », a partagé Duchesne sur les réseaux sociaux. « Toujours pas de victoire d’étape, mais une grosse satisfaction ! »

La course, qui débutait à Nice 177 km plus tôt, a été remportée par le Russe Ilnur Zakarin (Katusha) qui l’a emporté au sprint sur le Britannique Geraint Thomas (Sky). L’Espagnol Alberto Contador (Tinkoff) s’est classé troisième à une seconde du duo.

Antoine Duchesne a finalement été le 53e cycliste à rallier la ligne d’arrivée dans un groupe de 11 coureurs, qui accusaient un retard de 14 minutes et 25 secondes sur Zakarin.

Au classement général, c’est Thomas Geraint qui est en tête, grâce à un avantage de 15 secondes sur Alberto Contador et de 20 secondes sur Ilnur Zakarin. Duchesne est quant à lui 44e, à 15 minutes et 56 secondes.

En récoltant des points au grand prix de la montagne lors de cinq des sept montées au programme de la journée de samedi, l’athlète de 24 ans a obtenu 32 points pour totaliser 56 points au classement des grimpeurs. Cette récolte lui a permis de s’emparer du maillot à pois devant le Belge Thomas De Gendt (Lotto Soudal) qui cumule 35 points.

Le Québécois tentera de conserver ses acquis lors de la dernière étape de Paris-Nice, dimanche. Ayant pour départ et arrivée la ville de Nice, l’étape ultime comptera 141 kilomètres.

« Encore une journée très difficile demain (dimanche). Je vais tout faire pour conserver les pois ! Je suis bien confiant avec la belle brochette d’expérience que j’ai autour de moi », a souligné Duchesne.

Grosse journée pour Houle

Également en action samedi, le cycliste Hugo Houle (AG2R La Mondiale) était en Italie pour le Tirreno-Adriatico. À cette quatrième étape, les athlètes devaient compléter un parcours de 216 kilomètres entre Montalto di Castro et Foligno.

C’est l’Anglais Stephen Cumming (Dimension Data) qui a remporté la course en 6 h 4 min 49 s.  L’Italien Salvatore Puccio (Team Sky) et Natnae  Berhane (Dimension Data), de la République d’Érythrée, ont respectivement fini deuxième et troisième, à 13 secondes du gagnant.

Hugo Houle a terminé au 108e rang à 6 minutes et 15 secondes de Cumming. Le meilleur résultat de son équipe a été obtenu par l’Allemand Jan Bakelants, cinquième (+13 secondes).

« Ç’a bien été. Il fait gros soleil en Italie, mais nous avions le vent de face alors ça stressait un peu tout le monde. Au final, ça s’est bien déroulé avec une échappée de cinq ou six coureurs, même huit. Après, le peloton nous a rattrapés et quatre coureurs ont pris le large, mais ç’a été contrôlé. La forme était là et je suis content », a fait savoir le cycliste de Sainte-Perpétue.

L’objectif de l’équipe était de ne pas perdre de temps au classement général et la priorité était mise sur Jean-Christophe Péraud, qui a finalement conclu au 44e échelon, accusant un retard de 25 secondes.

La tâche n’était pas facile puisque le circuit comportait trois montées assez techniques et beaucoup de virages. « Nous avions une belle étape avec un parcours difficile à la fin et il fallait bien se placer parce qu’il était évident qu’il y allait avoir des cassures dans le peloton. Il fallait protéger Jean-Christophe de tous les problèmes. Sébastien était désigné pour faire l’arrivée au sprint », a ajouté Houle.

Toutefois, des ennuis se sont présentés à l’avant-dernière montée. Péraud et Houle se trouvaient dans le top-10 au moment où un coureur a frappé la roue arrière du compatriote du Québécois, ce qui l’a fait chuter sur le pavé.

« Au sommet, dans le virage du col, tout le monde se stresse pour bien prendre la descente. Je l’ai attendu et nous sommes repartis derniers dans les voitures. Nous avons fait la descente super rapidement et je l’ai aidé à revenir dans le peloton. Après, ma course était pas mal finie pour moi. Nous avions tout donné pour essayer de le replacer. En somme, nous avons limité la casse » a expliqué l’athlète de 25 ans.

Dimanche, les coureurs seront en congé forcé puisque l'organisation a annoncé l'annulation de l’étape cinq, une course de 178 kilomètres qui devait relier Foligno à Monte san Vicino en raison de la neige en fin de parcours et les mauvaises conditions météo prévues.

L'action reprendra donc lundi alors qu'une étape de 210 kilomètres est prévue entre Castelraimondo et Cepagatti.

La forme est au rendez-vous pour Numainville

De son côté, Joëlle Numainville (Cervelo Bigla Pro Cycling Team) était au Tour de Drenthe, aux Pays-Bas, un événement du World Tour féminin. Les cyclistes devaient parcourir une distance de 138,3 kilomètres dont le point de départ et la ligne d’arrivée étaient à Hoogeveen.

La Lavalloise a conclu la course en 49e place à 1 minute 49 secondes de la grande gagnante, la Néerlandaise Chantal Blaak (Boels Dolmans Cycling Team) qui a franchi la distance en 3 h 36 min 13 s. La médaille d’argent est revenue à l’Australienne Gracie Elviln (Orica-AIS) et le bronze à l’Allemande Trixi Worrack (Canyon-SRAM).

« Quand on regarde les résultats, je suis quand même loin, mais je suis vraiment contente de ma course. J’ai manqué un peu l’échappée du groupe de 15 cyclistes, mais si je fais partie des meilleures et que je suis dans la “game”, alors je suis contente. Nous avons bien roulé. Je me sentais bien sur mon vélo. Ce n’est qu’une question de chance et de temps avant de sortir de gros résultats. Ça me donne confiance pour la suite », a commenté Numainville, âgée de 28 ans.

Le parcours n’était pas de tout repos pour les cyclistes avec plusieurs sections pavées et des pentes abruptes. « C’était quand même vraiment difficile. J’ai vu beaucoup de filles en arracher dans ces sections, mais je me sentais super bien. C’était la première fois que je faisais cette course et je ne savais pas à quoi m’attendre, mais j’ai aimé le défi », a conclu la Québécoise.

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