Valérie Maltais et les vertus du processus
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Jeux olympiques – Athlétisme
Paris, 9 août 2024 (Sportcom) – Après leur sixième place obtenue en finale olympique du relais 4×100 m, les Québécoises Marie-Éloïse Leclair, Audrey Leduc et leurs coéquipières ontariennes Sade McCreath et Jaqueline Madogo sont demeurées aux abords de la piste afin d’encourager leurs compatriotes du relais masculin.
Sage décision de leur part, car elles étaient aux premières loges des 77 000 spectateurs du Stade de France pour voir les Canadiens Aaron Brown, Jerome Blake, Brendon Rodney et Andre De Grasse être sacrés champions olympiques et leur faire l’accolade après leur victoire.
Retour à la finale féminine où les Canadiennes qui ont enregistré un temps de 42,69 s de l’épreuve remportée par les Américaines (41,78 s) devant les Britanniques (41,85 s) et les Allemandes (41,97 s). D’abord septièmes, les représentantes de l’unifolié sont remontées au sixième rang à la suite de la disqualification de l’équipe suisse.
Avant de s’élancer, Audrey Leduc avait pris soin de s’essuyer les mains pour éviter que le témoin ne lui glisse entre les doigts à cause de la pluie. Elle a aussi ajouté que les couloirs 8 et 9 étaient à l’abri, ce qui a probablement été à l’avantage des représentants du pays à la finale masculine, eux qui étaient dans le couloir 9.
« Il fallait juste nous assurer d’être dans les lignes (de la zone d’échange) et quand j’ai eu le témoin, la Néerlandaise était à côté et je me suis dit : go, go ,go ! Mon but, c’était juste de battre celle que je voyais et de courir jusqu’à la ligne d’arrivée. »
Le quatuor est peu expérimenté sur la scène internationale et faire partie d’une finale olympique aura un coup d’accélérateur pour la suite selon la Gatinoise.
« C’était juste vraiment une belle course et une belle expérience. Le temps était moins rapide qu’en qualifications (42,50 s, un record canadien), mais c’est juste de pratiquer en tant qu’équipe et être capables de performer au même niveau dans la deuxième course. C’est la première année que nous sommes ensemble et pour les quatre, ce sont nos débuts olympiques. Il faut garder cette adrénaline, cette énergie et cette expérience-là et ça va nous faire grandir comme équipe pour les Championnats du monde. »
Marie-Éloïse Leclair est celle qui a passé le témoin à Leduc. « Je lui faisais confiance que l’échange serait correct. Après, on a eu une fin de course extraordinaire grâce à elle et je suis vraiment fière de nous et de tout ce qu’on a accompli. C’est la deuxième fois qu’on court ensemble les quatre et on a hâte de voir le reste. »
Ce n’était pas la première Leclair courait la courbe pour donner le relais à Leduc sur une piste de 400 m.
« Si on m’avait dit ça, aux Jeux du Canada (de Niagara), il y a deux ans, que notre échange de troisième et quatrième allait se rendre aux Jeux olympiques, et en finale en plus, on n’en aurait pas cru nos oreilles ! » a poursuivi l’étudiante à l’Université Simon-Fraser en sciences de la santé avec une mineure en études autochtones.
Leduc a terminé ses épreuves olympiques à Paris. Elle a mentionné qu’il était trop tôt pour qu’elle résume cette première expérience.
« On se reparle dans un mois ou dans deux semaines. Au niveau émotionnel, c’est une grosse année. »
Dur à encaisser toutes ces émotions ?
« Non, mais ça va juste prendre de l’énergie et du temps. On dirait que je n’ai pas encore réalisé (tout ça). Oui, je suis aux Jeux, mais c’est un processus de se dire ce que j’ai accompli cette année avec les trois records canadiens. Ça se peut que ma saison se termine. Ce n’est pas encore confirmé », a conclu l’étudiante au MBA à l’Université Laval.
Elle a souffle à reprendre, au propre comme au figuré.
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