17 Déc - 2024 | par Mathieu Laberge

Surf des neiges – Coupe du monde (snowboard cross)

Maintenant rétablie, Audrey McManiman veut reprendre là où elle a laissé

Nouvelle

Cam Poplok

Montréal, 17 décembre 2024 (Sportcom) – La journée de vendredi dernier marquait non seulement le début de la saison de la Coupe du monde en snowboard cross, mais aussi le retour d’Audrey McManiman dans le circuit. L’athlète originaire de Saint-Ambroise-de-Kildare a passé la dernière année à renforcer son genou gauche à la suite d’une opération.

La grande décision

Audrey McManiman a connu une excellente saison en 2022-2023 alors qu’elle a terminé la campagne en cinquième place du classement cumulatif. En cinq Coupes du monde, elle avait fini trois fois dans le top-10, dont une quatrième place. À cela s’ajoute une septième place aux Championnats du monde et une troisième place obtenue à la Coupe du monde de Reiteralm, l’année d’avant en Autriche. Malgré ce beau palmarès, sa progression était marquée d’une date butoir : celle où elle se ferait opérer à son genou gauche, devenu si douloureux au point d’envenimer sa vie au quotidien.

Passer sous le bistouri signifiait son éloignement des pistes pendant une saison, ce qui n’est pas toujours optimal à l’aube de la trentaine et au milieu d’un cycle olympique. Elle a consulté trois chirurgiens orthopédistes et elle a fait son choix. Ce serait François Marquis, lui qui l’avait opérée aux deux genoux lorsqu’elle avait 16 ans.

« Il a vu la problématique dans son ensemble qui incluait ma personne, mon avenir, mon sport et ma vie personnelle et c’est lui qui m’a convaincue », soutient l’athlète à propos de celui qui a opéré plusieurs athlètes de haut niveau dans sa carrière et qui est aussi le père des anciens bosseurs olympiques Philippe et Vincent Marquis.

« J’ai pu décider du moment de la chirurgie et ce n’était pas un accident qui me l’imposait. Ça faisait au minimum deux ans que je n’avais pas de ligament croisé antérieur. »

Sa réadaptation a été longue et a stagné à l’occasion, ce qui s’est traduit par des moments de découragement. Elle sort tout de même de ce processus avec de la fierté et elle se donne jusqu’à deux ans pour retrouver sa jambe pleinement fonctionnelle, même si elle ajoute que désormais, l’entretien de son corps est « un job à temps plein ».

« J’ai vraiment mis beaucoup d’efforts. Faire une réadaptation d’un ligament croisé antérieur à 28-29 ans en comparaison à 16 ans, ce n’est vraiment pas la même affaire, mais ça en valait la peine ! Mon genou, il n’est pas neuf et je suis confiante qu’il est solide. Je n’y pense pas quand je suis au départ, sur des modules ou à l’atterrissage. C’est vraiment la bonne décision que j’ai prise. […] J’étais tannée d’avoir mal et je voulais faire mes activités de la vie de tous les jours. Ça commençait à me faire peur un peu pour mon futur, mais là, je suis contente, car ç’a vraiment diminué ma douleur. »

Le choc du retour

Vendredi dernier à Cervinia, en Italie, Audrey McManiman s’est classée 18e des qualifications à son retour en Coupe du monde. Contrairement à sa dernière saison, ce n’est pas son genou mal en point qui a eu de la difficulté à encaisser le choc.

« Je m’attendais quand même à mieux », a laissé tomber avec une pointe de déception dans la voix celle qui s’était classée 11e aux Jeux olympiques de Pékin.

« Quand je décris ma journée, c’est vraiment un mélange d’émotions. J’étais excitée et contente de revenir en course, mais j’étais surprise et déçue de la façon dont la journée s’est terminée. Ça fait longtemps que je n’ai pas coursé, mais ça fait aussi longtemps que je ne me suis pas qualifiée (pour le tableau éliminatoire). Je pense qu’il ne faut pas que je sois trop dure envers moi-même en ce moment. »

Les autres adaptations qu’elle a dû faire sont celles au nouveau format de qualification, où les dix plus rapides de la première manche et les six de la deuxième sont retenues. L’arrivée de nouvelles athlètes dans le circuit, plus jeunes et plus rapides, en est une autre, même si elle a été absente pendant seulement une saison.

Cela l’oblige à analyser le style de ses opposantes et, surtout, à mémoriser si elles sont droitières ou gauchères, afin de mieux planifier ses dépassements. Dans ce sport, les planchistes ont davantage de contrôle dans les virages où leurs orteils sont vers l’intérieur des virages. Un peu comme au tennis ou à la boxe lorsque l’on affronte une personne gauchère, cela aura une influence sur les choix tactiques.

« C’est sûr que je vois les mondiaux (à la fin mars) et je veux être à mon meilleur à ce moment-là, mais l’ultime but, ce sont les Jeux olympiques l’année prochaine. »

La suite, à la fin janvier, dans le cadre de la Coupe du monde de Beidahu, en Chine.

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