Une saison à la fois courte et marquante pour Charles Paquet
Montréal, 24 octobre 2024 (Sportcom) – Elle n’aura compris que quatre courses, mais la saison de Charles Paquet en triathlon aura tout…
Photo: La Presse Canadienne / Comité paralympique canadien, Angela Burger
Aurélie Rivard termine troisième au 50 m libre S10
Paris, 29 août 2024 (Sportcom) – Comme aux Jeux paralympiques de Tokyo, Aurélie Rivard s’est présentée à Paris à titre de championne du monde du 50 m libre S10. Et une fois de plus, la paranageuse a conclu cette épreuve avec la médaille de bronze autour du cou.
La marche du podium est toutefois le seul élément que partagent les deux performances, comme l’a indiqué la Québécoise dans la zone mixte de l’Aréna Paris La Défense.
« Même si j’avais de plus hautes attentes (que le bronze), la course n’a rien à voir avec celle de Tokyo, où tout s’était mal passé et où je ne me sentais pas bien avant, pendant et après la finale », a mentionné Aurélie Rivard.
Celle qui participe à ses quatrièmes Jeux paralympiques a souvent parlé d’un nouvel état d’esprit au cours de ce cycle écourté. Une approche qui consiste à moins s’en faire à la piscine et de simplement se concentrer sur ce qu’elle peut contrôler.
La médaille de bronze de 2021 l’avait laissée sur son appétit à l’époque. Cette fois, elle s’est présentée avec le sourire, fière d’avoir décroché la 11e médaille paralympique de sa carrière malgré un temps de 27,62 s.
« Je n’avais pas eu de plaisir à Tokyo ! Aujourd’hui, j’ai mis de côté le résultat. […] Je suis vraiment déçue de mon temps, mais c’est difficile de ne pas être satisfaite du podium ! C’était vraiment une belle expérience. Les deux autres nageuses ont livré de belles performances et je n’ai aucun contrôle sur ça », a commenté celle qui, dans les derniers mètres de la distance, a commencé à bifurquer vers la droite dans son couloir.
« J’ai senti le câble à ma dernière respiration, mais je n’avais pas réalisé ce qui s’était passé et je n’avais pas vu les filles autour de moi. Je ne pensais à rien durant la course, je vais devoir la visionner pour voir si ça peut être évité ! »
En matinée, l’athlète originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu avait pris le deuxième rang des qualifications, à un dixième de seconde de l’Américaine Christie Raleigh-Crossley, elle qui a établi un record du monde pour la catégorie S9 en arrêtant le chrono à 27,28 s.
Elle s’est aussi surprise à finir à seulement un centième de seconde de son record du monde (27,37 s) établi aux Jeux paralympiques de Rio, en 2016. Chose qu’elle n’avait pas réussie depuis « très longtemps », selon ses dires, et qui l’a rassurée quant à sa forme physique.
« C’était tellement le fun avec tous les spectateurs et d’avoir une Française dans la course ! Aucun rapport avec Tokyo ! »
– Aurélie Rivard, à propos de l’ambiance à l’Aréna Paris La Défense
Cette marque a finalement été fracassée par la Chinoise Chen Yi, médaillée d’or grâce à un temps de 27,11 s. Christie Raleigh-Crossley a reçu la médaille d’argent avec un chrono de 27,38 s.
« Je ne m’attendais pas à ce que mon record tombe avec une aussi grande marge ! Après les qualifications, j’ai vu que c’était une possibilité que je ne touche pas le mur en premier et j’avais fait la paix avec ça, a souligné Aurélie Rivard. Par contre, je ne m’attendais pas à ce que ce soit la Chinoise qui batte mon record ! Je suis contente pour elle, ça fait longtemps qu’elle nage et les records sont faits pour être battus. C’était un vieux record, il était temps qu’il tombe ! »
Un délai d’environ 20 minutes a commencé à affecter Rivard avant la finale, mais cette fatigue n’avait rien à voir avec la nervosité ressentie à Tokyo, trois ans plus tôt. Comme quoi sa nouvelle approche, moins portée sur le résultat final, davantage sur le processus, a porté ses fruits.
« C’est ce qui a fait la plus grande différence », a-t-elle conclu.
Toujours au 50 m libre S10, Arianna Hunsicker a enregistré le 12e temps des qualifications jeudi et n’a pu accéder à la finale. Elle a parcouru la distance en 28,98 s. L’Ontarienne Katie Cosgriffe a suivi au 13e rang en 29,14 s.
De son côté, Clémence Paré s’est classée 18e des qualifications au 200 m libre S5. La Québécoise a affiché un temps de 3 min 57,42 s.
Controverse
L’entrevue tirait à sa fin lorsqu’un journaliste a joint la conversation et a questionné Aurélie Rivard à propos de la médaillée d’argent Christie Raleigh-Crossley.
Raleigh-Crossley, qui s’identifie comme une personne non binaire, venait de mentionner aux médias qu’elle avait reçu des commentaires désobligeants en amont de la compétition en ce qui a trait sa classification. Opérée au cerveau en 2018, l’athlète des États-Unis a vu sa place chez les S9 être parfois remise en question depuis ses débuts en paranatation. Cette catégorie est réservée aux athlètes ayant une faiblesse majeure à une jambe, pouvant notamment être causée par une paralysie partielle.
« J’ai entendu parler de ce qui se passait, j’espère qu’elle a bel et bien sa place dans cette catégorie et sur le podium aujourd’hui. Il faut croire en notre système, en espérant qu’il fonctionne, mais je ne commenterai pas davantage », s’est contentée de dire Aurélie Rivard, qui se prépare maintenant pour le 100 m libre prévu samedi.
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