Madison Richardson : une grimpeuse jeune et expérimentée
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Aviron – Championnats du monde
Montréal, 25 septembre 2025 (Sportcom) – Construire une maison nécessite une fondation solide qui lui permettra de passer le test du temps. C’est un peu ce qu’a fait le quatre de couple féminin canadien, jeudi, aux Championnats du monde d’aviron, à Shanghai, en Chine. L’équipage recrue formé de la Québécoise Alizée Brien, Caroline De Paiva, Cassidy Deane et Kristen Siermachesky s’est classé sixième (6 min 54,00 s) de la finale remportée par le quatuor néerlandais (6 min 32,92 s) qui a dominé la course de bout en bout.
Cette année post-olympique est aussi celle où l’équipe canadienne teste différents équipages et cette sixième place a des allures de petite victoire pour l’embarcation de Brien.
« (Changer souvent d’équipage), c’est sûr que nous ne ferions pas ça une année préolympique, mais pour cette année, c’était ça le plan. Notre objectif était donc de faire la meilleure course que nous pouvions et nous avons fait la finale A, alors nous sommes vraiment, vraiment contentes ! » a soutenu la rameuse de 31 ans en entrevue à Sportcom.
« C’est sûr que nous ne nous attendions pas à gagner en 2025, mais c’était plus pour bâtir des fondations solides et de gagner des médailles les autres années. »
Pour Brien, il s’agissait de sa deuxième présence à des Championnats du monde, mais sa première en aviron. En 2011, l’athlète de Val-David avait pris part aux mondiaux juniors de cyclisme sur route et ce n’est qu’en 2021 qu’elle a décidé de se consacrer à l’aviron. Malgré sa jeune expérience dans son nouveau sport, la rameuse était la cheffe de nage dans son bateau. Un rôle capital, car c’est elle que suivent ses coéquipières assises derrière.
« Je suis super fière d’avoir ce rôle-là et c’était un peu une surprise », explique-t-elle, d’un ton gêné. « Nous avons testé des combinaisons à l’entraînement et ç’a marché, alors nous avons continué. Je suis déjà honorée d’être dans le bateau, alors d’avoir ce siège-là, je le suis aussi, car c’est un siège important. »
« Ce que j’ai réalisé dans les derniers jours, c’est ce que mon expérience de vélo m’a apporté. Si je n’avais pas fait de grands événements avant dans un autre sport, ç’aurait été complètement différent côté stress et pression. Là, je me sentais à ma place, calme, contente et prête à tout donner, même si ce sont mes premiers Championnats du monde en aviron. »
Un équipage à temps partiel
Quatre heures avant la finale du quatre, les coéquipières de Brien avaient aussi ramé en ronde des qualifications du huit. Elles n’avaient donc pas complètement récupéré de leur effort avant leur deuxième course. Conséquemment, la Québécoise n’a aussi fait que la moitié de ses récents entraînements dans le quatre, car ses coéquipières qui devaient aussi ramer dans le huit.
Des conditions qui rendent la marge de progression du quatuor encore plus grande.
« Nous sommes vraiment fières de notre course et nous nous sommes battues à chaque coup (de rame). […] Pour nous, c’est un apprentissage et aussi une célébration, car nous avons travaillé fort, même si le résultat final n’est pas celui que nous avions souhaité. Quand tu es en finale A, tu veux une médaille. Il y a aussi beaucoup d’autres points positifs et il ne faut pas les oublier, car ce serait facile d’être juste triste », poursuit l’athlète, qui ajoute qu’il s’agit d’une première présence canadienne en finale du quatre de couple féminin en plus de 10 ans aux Championnats du monde.
Cette énergie et cette belle camaraderie sont le présage que leur bon travail se verra de façon plus concrète sur la feuille des résultats dès l’an prochain.
« L’équipe canadienne est en reconstruction, on essaie des choses, mais on bâtit aussi quelque chose de solide et on fait bien les choses pour vraiment tout faire éclater à Los Angeles en 2028. Il faudra être patients, mais c’est vraiment ça la vision. »
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