30 Oct - 2025 | par Luc Turgeon

Taekwondo – Championnats du monde

Ayoub Bouriel gagne en confiance à ses premiers mondiaux

Nouvelle

Photo: Courtoisie

Montréal, 30 octobre 2025 (Sportcom) – Le jeune taekwondoïste Ayoub Bouriel a qualifié d’enrichissante sa première expérience aux Championnats du monde seniors. Son parcours a pris fin dans le tableau des 32, jeudi, lorsqu’il a été éliminé par le futur champion du monde des moins de 74 kg.

Le Québécois de 20 ans s’est mesuré à l’Ouzbek Najmiddin Kosimkhojiev et s’est incliné 2-0, au compte de 15-5 et 12-3. Il a continué de suivre son opposant au fil du tournoi pour finalement le voir monter sur la première marche du podium à Wuxi, en Chine.

« Ça m’a agréablement surpris parce que durant mon combat, je sentais que je pourrais le battre éventuellement. Ça me donne confiance de le voir gagner aujourd’hui », a partagé Ayoub Bouriel à Sportcom.

Ce dernier avait entamé le tournoi en l’emportant 2-1 contre Tareg Hamedi, de l’Arabie Saoudite. Après avoir perdu la première ronde 14-1, le représentant du club de Sainte-Foy s’est sauvé avec les deux manches suivantes au compte de 53 et 6-3.

« J’ai ressenti beaucoup de nervosité en début de journée et ç’a paru dans mon premier combat. J’ai réussi à m’adapter et à me calmer pour prendre le dessus, a-t-il raconté. Je suis très satisfait de ma performance ! Une victoire et, ensuite, une défaite contre le champion du monde, ç’a été une expérience enrichissante. J’espère l’utiliser pour m’améliorer et me rendre au sommet du podium dans le futur. »

Son entraîneur Samuel Desjardins s’est montré fier du travail accompli par son jeune protégé, dont le meilleur reste à venir.

« Avant d’être un requin, il faut savoir si tu as ta place dans l’aquarium. Ayoub vient tout juste d’avoir 20 ans, alors on va le revoir aux Championnats du monde. Rome ne s’est pas construite en un jour », a-t-il résumé.

« Contre le futur médaillé d’or, je serais curieux de revoir le combat. Quand Ayoub mettait de la pression et qu’il était le premier à attaquer, il avait le dessus. C’est une première expérience concluante malgré tout et il peut partir la tête haute. »

Najmiddin Kosimkhojiev a eu le dessus 4-2 et 5-3 sur le Brésilien Edival Pontes en finale, en route vers son premier titre mondial.

Un dernier tour de piste

Pendant qu’Ayoub Bouriel vivait ses premiers Championnats du monde, Maxime Potvin, lui, participait probablement à ses derniers. Il s’agissait d’un retour pour le taekwondoïste de 38 ans qui s’était éloigné de la compétition il y a trois ans.

Le Québécois avait repris l’entraînement depuis deux mois quand son entraîneur lui a proposé de prendre part aux Championnats canadiens prévus à Montréal, en février dernier. Résultat : Potvin a été couronné vainqueur chez les moins de 80 kg et il a obtenu son billet pour les Championnats du monde.

« Les Championnats du monde, c’est autre chose ! J’en étais à ma sixième participation et je connais le niveau requis pour obtenir un bon résultat », a souligné celui qui avait été vice-champion du monde en 2009 et qui est père depuis un an.

« J’ai essayé d’avoir la meilleure préparation possible à travers la vie familiale et professionnelle. Les gens étaient assez surpris de me voir ici ! C’était plus pour le plaisir, sans me mettre de pression. »

Potvin a affronté Raman Turavinau au premier tour et s’est incliné 2-0 (3-0 et 13-1). Un adversaire de taille, dans les deux sens du terme.

« À 6 pieds 7 pouces, je ne m’étais jamais entraîné ou battu avec quelqu’un d’aussi grand ! Ça m’a causé un réel problème d’ajustement tout au long du combat, à savoir comment je pouvais l’atteindre. Je n’avais pas confiance en mes frappes comme à l’habitude », a admis le Québécois, qui a tenu à soutenir son partenaire Ayoub Bouriel tout au long de la compétition.

« On s’est longtemps entraînés ensemble et j’étais content de vivre ça avec lui. Je l’ai aidé du mieux que j’ai pu en apportant des conseils de grand frère. J’ai essayé de me mettre à sa place et de me remémorer mes premiers mondiaux, où j’étais monté sur le podium. »

Une blessure coûteuse

Aussi en action en Chine, Mamadou Bassirou Thiam a été limité à un combat dans le tableau des plus de 87 kg. Celui qui s’entraîne également au club de Sainte-Foy s’était blessé à un mollet deux semaines plus tôt. Il n’était pas au sommet de sa forme pour l’occasion, mais plutôt à « 30% de [ses] capacités », comme il l’a indiqué en entrevue.

« J’ai subi une déchirure de grade 2 durant ma préparation. Le physiothérapeute m’avait dit que je risquais d’aggraver ma blessure à la compétition et c’est malheureusement ce qui est arrivé en effectuant un coup de pied », a raconté celui qui a perdu son unique combat 2-0 (9-3 et 2-0) contre le Turc Emre Kutalmis Atesli.

« Je ne pouvais plus me tenir debout au deuxième round et j’ai été forcé à l’abandon. […] Ç’a été une grande frustration de me blesser avant de venir ici. C’était peut-être ma dernière compétition, mais j’ai abordé les mondiaux d’une manière positive. Je me suis dit que ça allait me forcer à moins frapper et à travailler davantage sur l’aspect tactique. Si je n’avais pas été blessé, j’aurais battu cet adversaire sans problème. »

Les athlètes profiteront d’une semaine de repos à leur retour au pays. La prochaine compétition à leur calendrier sera les Championnats canadiens qui auront lieu à Halifax, en février.​​​​​​​

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