20 Août - 2021 | par Luc Turgeon

Basketball – Coupe du monde U19

Un tournoi enrichissant face à l’élite mondiale

Nouvelle

Photo: FIBA

Montréal, 20 août 2021 (Sportcom) – Ce n’est pas tous les jours que les basketteuses Aïcha Dia et Rosalie Mercille se mesurent à des joueuses professionnelles. Les deux Québécoises de 18 ans ont saisi cette occasion pour parfaire leur jeu lors de la Coupe du monde des moins de 19 ans, en Hongrie, où l’équipe canadienne s’est classée cinquième le week-end dernier.

Aïcha Dia a porté les couleurs de l’unifolié pour une première fois dans la ville de Debrecen, tandis que Rosalie Mercille en était à sa deuxième présence sur la scène internationale.

« Ç’a vraiment été excitant et impressionnant pour moi. Une expérience très riche, parce que plusieurs filles (du tournoi) sont déjà professionnelles, a souligné Aïcha Dia à Sportcom. La grande différence est la façon dont elles se comportent hors du basketball. Elles sont très calmes, matures. Sur le terrain, elles sont intelligentes, très disciplinées et c’est difficile de jouer contre elles. »

Rosalie Mercille a également aimé faire face à des athlètes qui déjà, à leur âge, gagnent leur vie sur le parquet.

« C’est un autre niveau de basketball et j’ai beaucoup appris. Contre la France, dont la moitié de l’équipe joue pro, tout le monde venait me faire des écrans et je devais toujours courir après ma joueuse. Le jeu est différent et je pense que je me suis améliorée en défendant les meilleures joueuses adverses », a-t-elle confié.

Des hauts et des bas

L’équipe canadienne a lancé la Coupe du monde des moins de 19 ans avec une défaite crève-cœur de 83-82 contre les Japonaises. Un revers qui a ramené les Canadiennes à la réalité, elles qui avaient seulement effectué six entraînements avant le début des activités.

Après une victoire contre la République tchèque, la troupe de l’entraîneur-chef Fabian McKenzie s’est écroulée face au Mali au compte de 88-62. Ce résultat a forcé le personnel à apporter quelques changements. Rosalie Mercille a alors fait son entrée au sein de l’alignement partant, puis le Canada a surpris la France en huitièmes de finale par la marque de 79-72.

« Il fallait la gagner, on a tout donné et je pense qu’elles nous ont prises un peu à la légère », a raconté Mercille, qui a conservé son poste de titulaire jusqu’à la toute fin du tournoi. « Je suis reconnue pour apporter beaucoup d’énergie et ç’a fonctionné. Ça m’a motivée afin de prouver que je peux faire le travail. »

Le synchronisme et les réflexes n’étaient pas tout à fait au point à leur arrivée en Europe, mais les joueuses canadiennes ont trouvé leur rythme au fil du temps.

La Québécoise Aïcha Dia (Photo: FIBA)

« Contre la France, on a démontré un effort d’équipe qu’on n’avait pas offert avant. Au départ, Sheyeann (Day Wilson) et Yvonne (Ejim) prenaient tout en main. Deux filles ne peuvent pas jouer seules et on a changé ça pendant le tournoi », a expliqué Aïcha Dia.

Lors des quarts de finale, les joueuses du Canada menaient par 12 points après trois quarts contre les Australiennes. Le vent a tourné en fin de rencontre et elles se sont inclinées 72-61.

« Quand c’est devenu plus serré, on a été plus stressées et on a fait plusieurs revirements. On n’était pas toutes sur la même page en défense et c’est pour ça qu’on a perdu », a analysé Rosalie Mercille.

Le Canada a conclu en beauté avec deux victoires, dont une de 72-61 contre la République tchèque pour prendre le cinquième rang du tournoi avec une fiche de 4 victoires et 3 défaites. Mercille a terminé cette partie avec 10 points et 5 rebonds, tandis qu’Aïcha Dia a récolté 9 points et 3 rebonds.

Prochaine étape

Le retour à la compétition a comporté son lot de défis et les Québécoises sont parvenues à les relever.

« Je n’étais pas satisfaite au début et je pense que j’aurais pu faire mieux. En même temps, c’était ma première Coupe du monde. Comme l’équipe, j’ai eu des hauts et des bas, mais en général, je pense que j’ai bien fait et j’ai réussi à contribuer », a résumé Aïcha Dia.

La joueuse des Blues du Collège Dawson retiendra plusieurs leçons de son passage en Hongrie, où elle estime avoir appris quelque chose à l’issue de chaque rencontre. « Le basketball, c’est 90% mental. Il faut beaucoup de concentration et le talent, ça ne va pas le faire une fois rendue en Europe ! » a mentionné en riant celle qui a été convoitée par une vingtaine d’universités américaines.

Pour sa part, Rosalie Mercille a raté sa première saison collégiale en raison de la pandémie. Elle souhaite maintenant attirer les regards des dépisteurs, elle qui s’alignera avec les Géants du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu cette saison.

Aux côtés de leurs coéquipières canadiennes, qu’elles considèrent désormais comme des membres de leur famille, les deux Québécoises ont suivi les performances de l’équipe nationale en action aux Jeux olympiques de Tokyo. Une scène qui les a fait rêver et qu’elles souhaitent toutes deux atteindre dans un avenir pas si lointain.

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