19 Fév - 2018 | par Émilie Bouchard Labonté

Patinage de vitesse longue piste - Jeux olympiques

« Ça prenait la course du siècle » -Alex Boisvert-Lacroix

Pyeongchang, 19 février 2018 (Sportcom) – À ses premiers Jeux olympiques, le patineur de vitesse longue piste Alex Boisvert-Lacroix était une figure attendue à Pyeongchang. Ses deux victoires en Coupe du monde cette saison ne sont pas étrangères à ce nouveau statut. Cependant, le podium n’a pas été au rendez-vous, lundi soir, à l’Anneau de glace de Gangneung et le Sherbrookois a dû se contenter du 11e échelon au 500 m.

En action dans la dernière paire, Boisvert-Lacroix avait pu être témoin des chronos des adversaires qui l’avaient précédé en piste. « Je savais que ça prendrait la course du siècle pour monter sur le podium. »

Le Québécois a tenté de ne pas se laisser impressionner. « Ce n’était pas un obstacle. Je voulais faire ma propre course et c’est sur quoi j’ai essayé de me focaliser. J’ai laissé les autres éléments de côté. »

Le chrono visé par Boisvert-Lacroix lundi soir : 34,57 secondes. Et il savait quoi faire pour récolter le fruit de ses ambitions.

Sur la ligne de départ dans le couloir intérieur, jumelé au Finlandais Mika Poutala, l’athlète de 30 ans a connu l’une des meilleures ouvertures de la soirée, affichant un chrono de 9,56 s après 100 mètres, exactement ce qu’il avait prévu.

 « Avec l’ouverture que j’avais faite, je m’étais donné les chances de le faire [le chrono] », a-t-il affirmé.

C’est par la suite que ça s’est corsé et Boisvert-Lacroix a perdu de précieux dixièmes de seconde. « J’ai fait des erreurs techniques dans mon tour et j’ai perdu beaucoup de vitesse. Il me manquait deux pas dans le droit d’échange pour attaquer mon virage. J’ai glissé et attendu pour pouvoir attaquer », a expliqué le Québécois.

Boisvert-Lacroix a aussi senti la fatigue s’installer. « Quand Mika est passé à toute vitesse, ça scie un peu les jambes, a-t-il poursuivi. J’ai essayé de garder la tête froide et de foncer jusqu’à la ligne avec tout ce que je pouvais. Malheureusement, ce n’était pas assez rapide », a ajouté celui qui a finalement stoppé le chronomètre à 34, 934 s, bon pour le 11e rang.

 « C’est certain quand j’ai regardé au tableau et j’ai vu que j’étais 11e, j’étais déçu. Je n’étais pas venu ici pour faire le touriste. Dans une course de 500 mètres, il suffit d’avoir deux mauvais pas pour que ta course soit à l’eau et c’est pas mal ce qui m’est arrivé. »

La victoire est allée au Norvégien Havard Lorentzen, couronné en 34,41 s, record olympique en poche. Le Sud-Coréenn Cha Min Kyu (34,42 s) et le Chinois Gao Tingyu (34,65 s) ont complété le podium.

Les deux autres Canadiens en action, l’Albertain Gilmore Junio (35,158 s) et le Québécois Laurent Dubreuil (35,16 s), ont respectivement terminé 17e et 18e.

La suite en suspend

Issu de l’équipe nationale de patinage de vitesse courte piste Alex Boisvert-Lacroix avait tenté en vain de se qualifier pour les Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Il a ensuite pris la direction du longue piste, espérant décrocher une place au sein de la délégation canadienne pour Sotchi. La saison 2017-2018 a finalement été la bonne. « Je suis resté et j’ai continué à foncer. J’ai connu une année de rêve cette saison avec deux médailles d’or et une de bronze en Coupe du monde, je me suis classé pour les Jeux olympiques et j’ai été le meilleur Canadien ce soir au 500 m », a-t-il résumé.

Boisvert-Lacroix complètera sa saison en participant aux Finales de la Coupe du monde qui seront présentées à la mi-mars à Minsk, au Bélarus. Il envisage également prendre part à la prochaine saison. « J’ai l’intention de continuer encore un an, mais ensuite, ce sera une année à la fois en fonction de comment vont les choses et quel est mon intérêt pour la suite. »

 

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