Basketball en fauteuil roulant - Jeux paralympiques
Photo: La Presse Canadienne/Comité paralympique canadien, Angela Burger
Basketball en fauteuil roulant - Jeux paralympiques
Photo: La Presse Canadienne/Comité paralympique canadien, Angela Burger
Paris, 8 septembre 2024 (Sportcom) – La première médaille paralympique des joueuses canadiennes de basketball en fauteuil roulant depuis 2004 devra attendre au moins quatre années de plus. Elles ont conclu leur séjour parisien avec une défaite de 65-43 contre la Chine, dimanche, en finale pour le bronze.
L’équipe canadienne avait affronté cette même formation en lever de rideau du tournoi et les Chinoises avaient remporté ce premier duel au compte de 70-65.
L’histoire a été bien différente dimanche. Dès le premier quart, les représentantes de la Chine ont mené par 10 points et ont vite accentué leur avance.
Les Canadiennes se sont compliqué la tâche face aux vice-championnes du monde. Elles ont commis 11 revirements en première demie, tandis que leurs adversaires en ont fait seulement deux, soit un vol de ballon de Rosalie Lalonde et une interception de Cindy Ouellet.
Surtout, les Chinoises ont su profiter de ces nombreux changements de possession avec beaucoup d’efficacité. Elles menaient 35-17 à la demie.
« J’aimerais qu’on recule de quelques heures et qu’on recommence cette partie », a mentionné avec tristesse l’entraîneure Michèle Sung, après la rencontre.
Le troisième quart a également été l’affaire des Chinoises, alors en avance par 28 points. Ces dernières ont exercé une pression constante que les Canadiennes n’ont pas réussi à contenir.
Seul le dernier quart a été à l’avantage des joueuses de l’unifolié et cela concorde avec une statistique inverse au chapitre des revirements. Elles en ont commis un, tandis que leurs opposantes ont perdu le ballon à six occasions.
« On n’est pas sorties aussi fortes que dans les autres parties. On a essayé plusieurs alignements, mais qui n’ont pas fonctionné. La Chine a connu un bon pourcentage au tir et on n’a pas été en mesure de répondre », a partagé Cindy Ouellet, émue en entrevue avec Sportcom.
Celle qui a participé à ses cinquièmes Jeux paralympiques d’été a conclu la rencontre avec huit points, un rebond et quatre passes décisives. Arinn Young a été la meilleure marqueuse canadienne avec 12 points, alors que Rosalie Lalonde s’est démarquée avec 11 points, trois rebonds, deux passes et deux vols de ballon.
Au total, le Canada aura commis 17 revirements dans la défaite.
« On était excitées de jouer contre les Chinoises et on avait confiance, mais elles sont arrivées tellement fortes que ça nous a un peu ébranlées, a confié Rosalie Lalonde en zone mixte. C’est très décevant. Honnêtement, notre performance ne reflète absolument pas le tournoi que nous avons eu. C’est du sport et à la fin de la journée, il y a quelqu’un qui gagne et quelqu’un qui perd. »
Élodie Tessier et Sofia Fassi Fehri étaient les deux autres Québécoises à représenter le Canada aux Jeux paralympiques de Paris.
La formation canadienne, dirigée par Sung depuis janvier, a perdu son premier match contre la Chine avant de l’emporter contre la Grande-Bretagne et l’Espagne, en phase de groupe. La victoire signée aux mains des Allemandes en quarts de finale est venue mettre fin à une disette de 20 ans pour les Canadiennes, qui n’avaient pas atteint le carré d’as des Jeux paralympiques depuis ceux d’Athènes, en 2004.
Le tout, après une année bouleversante marquée par trois changements d’entraîneurs, mais aussi par le décès de leur coéquipière Maude Jacques. Comme aux Jeux parapanaméricains de Santiago, les Canadiennes avaient inscrit le numéro 9 au feutre sur leurs épaules, en hommage de la Québécoise.
« Ça illustre bien notre résilience. Beaucoup de choses sont arrivées, mais je suis très fière de toute notre équipe, de la façon dont on s’est soutenues toute l’année et comment on a joué ce tournoi », a indiqué Lalonde.
« Je leur en ai demandé beaucoup en très peu de temps et elles ont bien répondu. Je suis très fière des joueuses, c’est dur de finir si près d’un podium. Elles ont fait preuve de beaucoup de courage et elles m’ont fait confiance. J’espère que ce groupe va rester uni un peu plus longtemps, parce qu’il y a du travail inachevé », a conclu Michèle Sung.