22 Juin - 2024 | par Mathieu Laberge

Canoë-kayak de vitesse – Sélections olympiques canadiennes

« Ça fait tellement du bien ! C’est un rêve qui devient enfin une réalité » – Laurent Lavigne, futur Olympien

Nouvelle

Sportcom

Montréal, 22 juin 2024 (Sportcom) – Pierre-Luc Poulin, Laurent Lavigne, Nicholas Matveev et Simon McTavish seront confirmé lundi dans le K-4 500 m canadien qui sera aux Jeux olympiques de Paris le mois prochain. Samedi, le quatuor a remporté la deuxième course du deux de trois de cette épreuve aux Sélections olympiques de l’équipe canadienne qui ont lieu au bassin olympique de l’Île Notre-Dame.

Contrairement à leur habitude, les gagnants ont n’ont pas été faire un long retour au calme afin de récupérer de leur effort. Ils se sont rendus au quai pour la pesée de l’embarcation et ensuite, ils ont immédiatement sauté dans les bras de leurs proches. Laurent Lavigne a mis un peu plus de temps avant d’aller retrouver sa famille, car ses coéquipiers l’ont poussé à l’eau, question qu’il vive l’expression « baptême olympique » au sens propre comme au figuré.

Le quatuor qui représente le pays sur la scène internationale a signé une victoire sans équivoque avec un temps de 1 min 24,751 s devant ses adversaires qui ont parcouru la distance en 1 min28,435 s.

L’équipage adverse était différent de la course de la veille. Vincent Jourdenais etBrian Malfesi étaient de retour dans le bateau, alors que Alexander Hoferek et Jacob Steele ont cédé leur place à Mathieu Gilbert et Nathan Koné, tous deux du Club de Trois-Rivières.

« Ça fait tellement du bien ! C’est un rêve qui devient enfin une réalité. Il y a eu tellement d’effort là-dedans, alors c’est fait ! » a reconnu Lavigne tout de suite après sa course. Je ne suis pas encore au bout du chemin et il reste à courser là-bas (à Paris), mais ça fait vraiment du bien. Je suis accompagné de trois coéquipiers qui sont déjà des Olympiens donc je suis chanceux de côtoyer des athlètes qui ont autant d’expérience. »

Pierre-Luc Poulin vivra ses deuxièmes Jeux après ceux de Tokyo où il avait pris le dixième rang au K-4 500 m.

« Je pense qu’il y a de l’expérience qui est rentrée en bout de compte depuis le dernier cycle olympique. Avant Tokyo, j’ai eu une blessure de dernière minute que j’ai dû gérer. Ce cycle-ci, c’était plus de garder la haute performance, savoir ce que nous pouvons faire et le mettre en place. On s’aligne là-dessus pour Paris et je pense que ça va bien aller », a avancé l’athlète de 28 ans.

Cet été, les quatre qualifiés auront aussi la possibilité de participer à des courses de K-1 et de K-2. Lavigne avance qu’il aimerait prendre part au K-2 500 m en compagnie de Nicholas Matveev.

« C’est avec lui que j’ai gagné les premiers Essais nationaux. Nous savons que nous sommes capables de faire une bonne course », a expliqué Lavigne, ajoutant que le K-4 visera une place en finale (huit premiers) et possiblement un Top-5 s’ils sont plus ambitieux.

Pierre-Luc Poulin croit que son jeune coéquipier pourra apporter un vent de fraîcheur dans le bateau.

« C’est du donnant-donnant. Nous, on peut l’aider à le guider dans l’expérience olympique avec ce que l’on connaît et lui, il peut nous amener un peu de naïveté et de nouveauté afin de garder cette effervescence olympique afin qu’on n’entre pas trop dans le spécifique et dans la performance. Il faut profiter de l’expérience tout en pensant à la performance. C’est un tout et c’est comme ça que notre équipe va avancer. »

Le Comité olympique canadienne annoncera officiellement l’équipe olympique de canoë-kayak de vitesse lundi. Sophia Jensen (C-1 200 m) sera l’autre représentante du Québec qui sera confirmée dans les rangs canadiens.

Carte postale : une ambiance unique

Les enjeux ont beau être de niveau olympique et le point culminant d’années et de milliers d’heures de préparation, l’ambiance qui règne autour du bassin détonne de bien des sports. Oui, la compétition est présente sur l’eau, mais pour le reste, le caractère bon enfant et détendu dans lequel l’événement baigne est étonnant.

Les tentes de clubs de partout au Canada sont dressées près de la ligne d’arrivée, ce qui donne à l’endroit une ambiance de camping sympathique, sans BBQ, ni feu de camp.

Les athlètes sont nombreux à s’échauffer à la course avec des Crocs aux pieds pour les plus jeunes et des sandales Birkenstock pour les plus vieux. Sur les rives du bassin, les entraîneurs suivent les épreuves sur des vélos souvent déglingués, tandis que les jeunes athlètes arpentent le site en trottinette ou en planche à roulettes.

Deux ou trois ponchos et T-Shirts tie-dye détonnent entre les camisoles et chandails kangourous de club. Certains participants préfèrent piquer un somme pour tuer le temps entre deux courses ou font leur yoga sous la tente de leur club ou en compagnie de leurs proches. D’autres vont fureter du côté des exposants qui ne vendent pas que des vêtements à l’effigie de la fédération nationale, mais aussi des colliers et des bracelets.

Des bijoux moins blings que ceux de la foule présente à la course automobile présentée au même endroit deux semaines plus tôt, mais un ambiance beaucoup plus authentique.

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