22 Août - 2024 | par Luc Turgeon

Paranatation – Jeux paralympiques

Capitaines à Paris, Nicolas-Guy Turbide et Aurélie Rivard ne seront jamais bien loin

Nouvelle

Photo: Natation Canada

Montréal, 22 août 2024 (Sportcom) – Nicolas-Guy Turbide se souvient encore des mots qu’un certain Benoit Huot lui a partagés avant son entrée à l’eau, en 2016, à ses premiers Jeux paralympiques. Huit ans plus tard, le paranageur souhaite avoir un impact similaire à titre de capitaine de l’équipe canadienne à Paris.

« Je me préparais pour le 100 m dos et Benoit est venu me voir, c’est le dernier à qui j’ai parlé avant la finale. Juste les mots “you got this”, c’est tout ce dont j’avais besoin à ce moment-là pour donner le meilleur de moi-même », a raconté Turbide en visioconférence. Il avait terminé troisième de cette épreuve.

Le Québécois a été nommé capitaine par ses pairs, tout comme Aurélie Rivard et Katarina Roxon. Originaire de Terre-Neuve-et-Labrador, Roxon s’entraîne à Québec depuis un an et deviendra la première paranageuse canadienne à participer à cinq Jeux paralympiques cet été.

« On était très contents de voir que ces trois athlètes avaient été choisis par l’équipe », a partagé l’entraîneur-chef Martin Gingras, qui en sera à ses premiers Jeux paralympiques à ce poste. La présence de quelques vétérans dans ses rangs a donc été la bienvenue à l’approche du grand rendez-vous.

« Le but est de créer un pont entre les athlètes et le personnel, d’assurer un bon environnement. Leur aide a été cruciale afin de couvrir tous les angles dans les derniers préparatifs pour Paris. On peut déjà reconnaître le bon travail qu’ils ont fait. »

Ils seront 12 vétérans et 10 recrues à représenter le Canada à la piscine de l’Aréna Paris La Défense, du 29 août au 7 septembre.

« La première chose qu’on peut faire est de partager notre expérience. Quand j’avais 14 et 15 ans, j’étais extrêmement rassurée par les plus vieux, leurs habitudes et de les regarder nager, de voir leur confiance », a souligné Aurélie Rivard, qui s’est empressée de citer Benoit Huot en exemple.

« Si je peux faire la même chose pour les plus jeunes, ça me fait vraiment plaisir, a ajouté celle qui détient 10 médailles paralympiques et qui participera à ses quatrièmes Jeux. C’est une expérience assez grandiose et ça peut être assez stressant de faire face à l’inconnu. Je vais être là pour l’équipe, célébrer les bons coups, m’assurer que tout le monde est à l’aise et sait qu’il peut être entendu. On peut les guider s’ils en ont besoin. »

Photo: Natation Canada

Les pronostics et les objectifs de médailles ont été évités, mais le chef d’équipe Jean-Philippe Lavoie peut tout de même s’attendre à de bonnes performances vu les succès récents de ses protégés. La délégation canadienne a notamment brillé aux Championnats du monde de Manchester en 2023, amassant 19 médailles, dont 9 d’or, sa meilleure récolte depuis 2010.

Des résultats qui ont motivé toute l’équipe au cours de la dernière année. Comme capitaine, Nicolas-Guy Turbide veut surtout servir de « catalyseur » une fois arrivé dans la capitale française.

« J’ai tout le temps valorisé le dépassement de moi-même avant tout et je pense que c’est une des raisons pourquoi j’ai réussi à avoir du succès au fil des années. J’étais capable d’éliminer tout ce qui était hors de mon contrôle. Ça prend plusieurs années à comprendre ça en tant qu’athlète », a sagement souligné celui qui participera au 50 m libre de la catégorie S13, à l’occasion de ses troisièmes Jeux paralympiques.

« On a eu plusieurs mentors au fil des années qui nous ont guidés, motivés et amenés ou on est aujourd’hui. C’est un honneur d’être nommé par nos coéquipiers pour représenter cette nouvelle génération de mentors. On va être là pour eux », a-t-il conclu.

En plus de Turbide et Rivard, les Québécois Philippe Vachon, Sabrina Duchesne et Clémence Paré seront à surveiller à Paris, comme Tess Routliffe, Alec Elliot, Arianna Hunsicker et Abi Tripp, qui s’entraînent tous au Québec.

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