14 Mai - 2025 | par Mathieu Laberge

Cyclisme sur route – Tour d’Italie (hommes)

Le positionnement : une course dans la course

Nouvelle

Photo: archives, Israel - Premier Tech

Montréal, 14 mai 2025 (Sportcom) – Le parcours casse-pattes de la cinquième étape du Tour d’Italie était ponctué de plusieurs pièges que l’équipe d’Hugo Houle (Israel – Premier Tech) a su éviter, mercredi, sur les 151 kilomètres entre Ceglie Messapipca et Matera.

Le détenteur du maillot rose, le Danois Mads Perdersen (Lidl – Trek) a dû puiser dans ses réserves pour signer sa troisième victoire d’étape à ce Giro. L’ancien champion du monde était aux avant-postes avec 3 kilomètres à faire, mais il a ensuite perdu du terrain dans la montée finale sous l’impulsion de Primoz Roglic et des Red Bull – BORA – hansgrohe. Pedersen s’est retrouvé loin dans le groupe, mais il a pu revenir à 1 kilomètre de la ligne pour s’imposer devant l’Italien Edoardo Zambanini (Bahrein – Victorious) et le Britannique Tom Pidcock (Q36.5 Pro Cycling).

Avec 5 kilomètres à faire, la tête penchée comme c’est le cas lorsqu’il roule à bloc, Hugo Houle (Israel – Premier Tech) a joué ses dernières cartes en avant du peloton afin d’aider son leader Derek Gee pour qu’il évite de se retrouve en position fâcheuse. Le vétéran de Sainte-Perpétue a avoué avoir démarré son effort un peu trop tôt, mais il a tout de même pu effectuer son boulot.

« L’idée était de replacer Derek pour la montée finale afin qu’il puisse rester avec les meneurs et conserver son positionnement au classement général et qu’il évite une cassure ou une chute. On avait aussi Corbin Strong pour le sprint d’étape, mais il était moins bien aujourd’hui et encore un peu fatigué les efforts des derniers jours, alors il était un peu plus loin », a précisé Houle à Sportcom après la course.

« Le mandat était rempli et c’est une bonne étape de mon côté. Je me sentais bien, j’ai pu faire du bon travail pour les gars et la forme progresse de jour en jour. Je suis content de la condition dans laquelle je suis après cinq étapes », a poursuivi Houle, 85e du jour (+2 minutes 32 secondes) et qui a vu passer Gee de la 32e à la 30e place au classement général provisoire, à 1 minute 44 secondes de Pedersen.

Au lendemain de l’abandon de l’autre Québécois qui était au départ de ce Giro, Nickolas Zukowsky (Q36.5 Pro Cycling), qui s’est fracturé une clavicule à la suite d’une chute, Houle a rappelé à quel point il fallait demeurer alerte.

« Les difficultés étaient vraiment concentrées sur la fin de l’étape, ce qui a rendu ça plus difficile. Ça roulait très vite dans les dernières montées. […] Il faut toujours rester vigilant pour éviter de se faire piéger au moment où l’on s’y attend le moins. Ça reste important de se positionner de façon adéquate pour éviter les pièges. »

Celui qui roule dans le peloton professionnel depuis 2011 constate que ça joue encore plus du coude au moment des placements en préparation des endroits névralgiques du parcours.

« Le cyclisme a changé. Les vélos vont plus vite, la technologie s’est améliorée avec les freins à disque, l’aérodynamisme et les pneus tubeless (sans chambre à air). Des fois, on descend des côtes à 100 km/h, ce que nous faisions très rarement avant. Maintenant, on roule à une vitesse qui est impressionnante et qui rend le positionnement encore plus important. C’est pourquoi tous les coureurs sont prêts à prendre plus de risques. Il y a 10 ans, si t’avais les jambes, tu prenais un peu de vent, tu remontais devant sans trop difficulté. Aujourd’hui, ça reste plus difficile étant donné que ça roule plus vite. »

Houle a conclu qu’il serait surpris de voir des changements au classement général jeudi. C’est plutôt à la septième étape que les fortes pointures batailleront sur un parcours de quatre cols avec une arrivée au sommet du col de Marsia.

L’étape de jeudi qui reliera Potenza et Napoli sera la plus longue de cette édition 2025 avec un parcours de 227 kilomètres.

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